Carton plein pour le Hellfest 2023 : le succès est au rendez-vous

Ben Barbaud peut se réjouir : le seizième Hellfest est déjà considéré comme une des meilleures éditions. Les festivaliers sont heureux, malgré des changements de température très brusques entre samedi et dimanche. L'après-midi s'est avérée excellente, avec un temps lumineux et plus sec, parfait pour les shows de Tenacious D ou encore Slipknot, qui ont su clôturer le spectacle en beauté.

D'autres groupes ont illuminé la journée des fans, sur toutes les scènes, y compris sur la Hellstage, partie intégrante du Hell City... Quel est donc cet endroit au nom étrange ? Il s'agit en réalité d'une partie qui pourrait s'assimiler au Disney Village de Disneyland Paris. Un espace où les magasins et shops alternatifs présentent leurs produits... Mais pas seulement. En effet, la SPA est représentée ainsi que l'association de défense des animaux marins, Sea Shepherd (que l'on pourrait traduire par berger marin). 

Mais ce qui a vraiment étonné tout le monde, c'est l'ouverture hâtive de la billetterie 2024, pour la première fois de l'Histoire du festival, ce sera le 27 juin 2023.

Très vite, les réactions fusent : 

On a économisé toute l'année,  c'est vrai que c'est beaucoup trop tôt pour nous.

D'autres sont plus modérés : 

On spécule déjà sur la venue d'AC/DC, qui pourrait justifier ce choix financier.  

La majorité des habitués semble refroidi par cette nouvelle, mais cela ne les empêchera pas de lutter pour obtenir leur ticket d'or !

Même si la fête est finie, les souvenirs sont vifs. Au milieu des dinosaures, licornes roses, mariées barbues et tenues très légères, le Hellwatch ont veillé au grain. Cette équipe est en réalité gérée par des bénévoles, vêtus de t-shirts flashy. Cette section particulière gère la surveillance liée aux éventuelles agressions sexuelles, qui peuvent malheureusement survenir. D'ailleurs, l'image du Metalleux bisounours est certes une majorité - mais nullement absolue... Fort heureusement, la plupart des adorateurs de Satan sont très altruistes, comme en témoignent de nombreux festivaliers mais aussi les bénévoles.

Au camping, l'atmosphère était tout aussi chaleureuse, malgré un recensement de vols en hausse. Cela s'explique par le nombre de visiteurs, qui augmente, d'année en année. Mais c'est sans compter sur la bienveillance des habitués ou des nouveaux venus. 

Lorsqu'un Moshpit ou Wall of Death se prépare, les individus s'entraident pour éviter de se blesser. Mais si c'est le cas, une équipe de sécurité intervient. Difficile de se sentir en danger en ces lieux où la violence fait partie de l'esthétique. L'adage dit qu'il faut se méfier des apparences. Le dicton n'a jamais été aussi vrai. 

De nombreuses personnes sont venues uniquement pour leur concert. Exactement comme l'année passée avec Metallica, des adeptes de ce groupe. Fondé en 1975, ce groupe de heavy metal britannique est originaire de Londres. Bruce Dickinson, Steve Harris, Nicko McBrain, Dave Murray, Adrian Smith, Janick Gers ont reçu une ovation marquante.

La géniale mascotte d'Iron Maiden - Eddie - prend vie sur scène, le chanteur tire sur un ennemi robotique. Tout le monde hurle... Pendant les solos de guitare, la mélancolie et la nostalgie s'emparent des plus jeunes. Même une petite fille fait le signe de la bête avec ses doigts, sur les épaules de son père. Un grand moment qui réunit toutes les générations, ce qui est également le cas d'autres groupes de cette année dont Kiss.

Sur la Hellstage, des "petits"' groupes se présentent : de ceux qui n'ont pas encore la notoriété pour jouer sur les Mainstages. Les excellents Loco Muerte et Mandibula font partie de ces artistes qu'on espère voir un jour en têtes d'affiche !

Sur les autres scènes, certaines performances sortent du lot. Born of Osiris a livré un instant d'exception : ce groupe de deathcore mélodique s'est imposé grâce à ses riffs atypiques, rares pour ce type de musique. Finntroll s'est présenté avec son habituel lot de costumes et maquillages époustouflants, dont on se souviendra longtemps. Mais l'un des groupes les plus attendus était bien The Hu - huit bonhommes impressionnants venus de Mongolie pour l'occasion. Ce phénomène désormais mondial a investi la Temple, apportant avec lui folklore local et chants traditionnels... En version Metal. Dans la foule, les échanges sont bruts, mais c'est bien pour ça que les festivaliers viennent !

Les Hellbangers ont profité une ultime fois de la dernière soirée, l'ultime avant l'année prochaine... Le retour à la vie réelle promet d'être compliqué. Mais c'est aussi ce qui fait la beauté du Hellfest : une pause dans le temps, un espace où l'on peut crier à pleins poumons "apéro" entre deux combats de caddie. Le tout, dans la bienveillance et surtout... De l'excellente musique.

Notre prochain article traitera des associations et des bénévoles du Hellfest, afin de leur rendre hommage. Bravo à eux !