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Guy Lecomte, comment faut-il comprendre « Choisir Savoie » ? On peut y déceler un jeu de mots. C’est aussi un certain regard sur la réalité, une démarche humaine ?
Oui, Choisir Savoie a un triple sens. Choisir Savoie, choisir sa voie – les montagnards savent bien ce que ça veut dire – et aussi Choisir sa voix, la parole, savoir comment se faire entendre. La société civile n’est pas organisée de manière à faire entendre sa voix, notamment vis-à-vis des politiques ; il ne s’agit pas ici de conflit, mais de la nécessité de porter la parole puisque les citoyens savoyards ont parfaitement le droit d’exprimer leurs idées sur l’évolution du territoire des Pays de Savoie.
Vous partez d’un constat, il faut réveiller la personnalité des deux Savoie.
Cette personnalité n’est pas assez claire ou plutôt, non révélée. Le territoire des Deux Savoie a une histoire très longue qui s’étale sur un millénaire, mais comme en 1860 l’Empire français a divisé ce territoire en deux départements, les réflexes territoriaux ont été cassés ; d’un côté, le département de Savoie s’est davantage tourné vers Paris, alors que celui de la Haute-Savoie, lui, s’est plus tourné vers Genève. Cette évolution a cassé tout ce qui nous relie grâce à notre histoire commune sur un millénaire. Nous sommes pourtant dans un environnement commun de montagnes, de vallées, avec l’omniprésence de la pente, ce qui entraîne un esprit différent, plus combattif que sur les territoires de plaines.
Ce qui est intéressant dans votre démarche, c’est que vous prenez en compte tous les paramètres, les hommes, l’Histoire, l’écosystème, la culture, l’économie ; c’est une vision d’ensemble qui s’appuie sur le passé pour se tourner vers l’avenir.
On ne peut pas renier son passé, il faut savoir en utiliser les points forts pour engager l’avenir. La mondialisation entraîne les entrepreneurs au bout du monde, mais on finit toujours par revenir à son territoire et aux valeurs qui l’ont fondé. Pour les Savoyards, la montagne a une incidence primordiale.
Choisir Savoie pourrait être interprété, à tort, comme une forme de repli sur soi.
C’est tout le contraire. Il faut retrouver sa véritable identité, sa propre personnalité, pour être plus fort à l’extérieur. Il n’y a pas d’arbre sans racines, de maison sans fondations, pas de famille sans lien intergénérationnel.
Votre démarche est encore plus d’actualité à l’heure du regroupement régional avec l’Auvergne.
Dans le redécoupage régional, le phénomène de métropolisation, devient la norme incontournable. On a l’impression aujourd’hui qu’en dehors des métropoles, point de salut alors que notre territoire des Deux Savoie s’est développé sur le principe du polycentrisme : des villes petites et moyennes, très dynamiques et interconnectées. Il ne faudrait pas que la métropolisation vienne casser un outil qui a fait ses preuves.
Il faut donc garder les caractéristiques régionales, les mettre en valeur et les amplifier.
Tout à fait. Développer ce qui marche, au lieu de jouer avec le feu en appliquant des règles contre nature par rapport à des territoires différents.
Qu’est-ce qui, dans votre parcours personnel, vous pousse à entreprendre ce genre de démarche d’ouverture et de reconnaissance des Savoie ?
J’ai besoin de m’engager dans quelque chose qui me dépasse ; j’aime beaucoup les buts collectifs. Le territoire de Deux Savoie est tellement riche que ce serait un gâchis de ne pas s’y impliquer. Ensuite, mon parcours personnel m’a amené à passer 25 ans dans l’industrie comme responsable des achats et des approvisionnements. Je connais donc bien les milieux industriels, que j’apprécie. J’ai enfin passé une vingtaine d’années dans l’édition historique ; notre société d’éditions y a obtenu des prix prestigieux…
Les choses se sont faites naturellement à partir de votre expérience personnelle et professionnelle.
Oui. Cela découle de ma personnalité et de mon parcours professionnel. Choisir Savoie ne sollicite ni aide ni subvention car c’est une initiative de la société civile. Je rencontre en revanche tous les élus pour leur expliquer qu’on n’est pas contre eux mais à côté d’eux. Le rôle des politiques est de rendre possible ce qui est souhaitable. Le nôtre est, en toute indépendance, de déterminer ce qui est souhaitable. Je me considère pour ma part, comme un passeur au service des pays de Savoie.
Notre initiative concerne tous ceux qui, vivant dans les Pays de Savoie, qu’ils y soient nés ou non, se sentent concernés par le devenir de ce magnifique territoire. Ce territoire constitue un véritable héritage dont nous sommes collectivement responsables. Nous nous devons de le reconnaitre à sa juste valeur, de le valoriser et de lui permettre de se développer harmonieusement.
Oui, Choisir Savoie a un triple sens. Choisir Savoie, choisir sa voie – les montagnards savent bien ce que ça veut dire – et aussi Choisir sa voix, la parole, savoir comment se faire entendre. La société civile n’est pas organisée de manière à faire entendre sa voix, notamment vis-à-vis des politiques ; il ne s’agit pas ici de conflit, mais de la nécessité de porter la parole puisque les citoyens savoyards ont parfaitement le droit d’exprimer leurs idées sur l’évolution du territoire des Pays de Savoie.
Vous partez d’un constat, il faut réveiller la personnalité des deux Savoie.
Cette personnalité n’est pas assez claire ou plutôt, non révélée. Le territoire des Deux Savoie a une histoire très longue qui s’étale sur un millénaire, mais comme en 1860 l’Empire français a divisé ce territoire en deux départements, les réflexes territoriaux ont été cassés ; d’un côté, le département de Savoie s’est davantage tourné vers Paris, alors que celui de la Haute-Savoie, lui, s’est plus tourné vers Genève. Cette évolution a cassé tout ce qui nous relie grâce à notre histoire commune sur un millénaire. Nous sommes pourtant dans un environnement commun de montagnes, de vallées, avec l’omniprésence de la pente, ce qui entraîne un esprit différent, plus combattif que sur les territoires de plaines.
Ce qui est intéressant dans votre démarche, c’est que vous prenez en compte tous les paramètres, les hommes, l’Histoire, l’écosystème, la culture, l’économie ; c’est une vision d’ensemble qui s’appuie sur le passé pour se tourner vers l’avenir.
On ne peut pas renier son passé, il faut savoir en utiliser les points forts pour engager l’avenir. La mondialisation entraîne les entrepreneurs au bout du monde, mais on finit toujours par revenir à son territoire et aux valeurs qui l’ont fondé. Pour les Savoyards, la montagne a une incidence primordiale.
Choisir Savoie pourrait être interprété, à tort, comme une forme de repli sur soi.
C’est tout le contraire. Il faut retrouver sa véritable identité, sa propre personnalité, pour être plus fort à l’extérieur. Il n’y a pas d’arbre sans racines, de maison sans fondations, pas de famille sans lien intergénérationnel.
« Confrontés à la pente, les savoyards aiment à regarder vers le haut,
pour chercher sans cesse à s’élever. »
Votre démarche est encore plus d’actualité à l’heure du regroupement régional avec l’Auvergne.
Dans le redécoupage régional, le phénomène de métropolisation, devient la norme incontournable. On a l’impression aujourd’hui qu’en dehors des métropoles, point de salut alors que notre territoire des Deux Savoie s’est développé sur le principe du polycentrisme : des villes petites et moyennes, très dynamiques et interconnectées. Il ne faudrait pas que la métropolisation vienne casser un outil qui a fait ses preuves.
Il faut donc garder les caractéristiques régionales, les mettre en valeur et les amplifier.
Tout à fait. Développer ce qui marche, au lieu de jouer avec le feu en appliquant des règles contre nature par rapport à des territoires différents.
Qu’est-ce qui, dans votre parcours personnel, vous pousse à entreprendre ce genre de démarche d’ouverture et de reconnaissance des Savoie ?
J’ai besoin de m’engager dans quelque chose qui me dépasse ; j’aime beaucoup les buts collectifs. Le territoire de Deux Savoie est tellement riche que ce serait un gâchis de ne pas s’y impliquer. Ensuite, mon parcours personnel m’a amené à passer 25 ans dans l’industrie comme responsable des achats et des approvisionnements. Je connais donc bien les milieux industriels, que j’apprécie. J’ai enfin passé une vingtaine d’années dans l’édition historique ; notre société d’éditions y a obtenu des prix prestigieux…
Les choses se sont faites naturellement à partir de votre expérience personnelle et professionnelle.
Oui. Cela découle de ma personnalité et de mon parcours professionnel. Choisir Savoie ne sollicite ni aide ni subvention car c’est une initiative de la société civile. Je rencontre en revanche tous les élus pour leur expliquer qu’on n’est pas contre eux mais à côté d’eux. Le rôle des politiques est de rendre possible ce qui est souhaitable. Le nôtre est, en toute indépendance, de déterminer ce qui est souhaitable. Je me considère pour ma part, comme un passeur au service des pays de Savoie.
Notre initiative concerne tous ceux qui, vivant dans les Pays de Savoie, qu’ils y soient nés ou non, se sentent concernés par le devenir de ce magnifique territoire. Ce territoire constitue un véritable héritage dont nous sommes collectivement responsables. Nous nous devons de le reconnaitre à sa juste valeur, de le valoriser et de lui permettre de se développer harmonieusement.