Cinéma Italien Annecy, 34°

A voir le public nombreux pour cette première journée, on est rassuré quant au succès du festival. Le public, lui, est rassuré sur l’avenir de ce festival auquel il tient. Les rumeurs, supputations, les incertitudes de l’an dernier sont balayées. La présence des élus et la brève allocution de Jean-Luc Rigaut confirment que l’avenir de cette manifestation n’est plus en danger.
 

Jean Gili, délégué général et mémoire vivante du festival officie pour la dernière année à ce poste de responsabilité, mais il sera encore présent comme conseiller pendant les trois prochaines années, assurant ainsi une transition en douceur qui devrait aboutir à une collaboration assez naturelle avec le festival de Turin, naturelle de par l’histoire commune des deux villes et des deux régions.
 

Pour cette soirée, on proposait au public la projection du film de Marco Bellochio Fai bei sogni (Fais de beaux rêves). Un grand film, comme toutes les œuvres d’initiation.

La vie est un (men)songe dont il faut se défaire pour vivre vraiment.

De la loi de l’attraction terrestre sur les trajectoires maternelles et celles des bustes napoléoniens ou comment remonter à la surface quand tout plonge vers le sol, le mensonge, la mise en scène de la vie.

Le propos de ce film tient en ceci « Comment se défaire des artifices, des poids morts, de sa propre volonté d’aveuglement, des mensonges des autres et des siens pour se trouver et trouver le bonheur d’être avec soi et avec les autres.

La narration importe peu, le plus important étant la construction qui nous en est proposée car elle correspond à la construction du personnage principal. Rien n’est gratuit, aucun effet, tout fait sens sobrement, le plus important étant ce que le film touche en nous, fait vibrer.

Fai bei sogni est un grand film.