Ce premier film avait alors atteint 225000 entrées et reçu une pluie de prix :
- Prix Michel-d'Ornano 2010, remis lors du Festival du cinéma américain de Deauville le 11 septembre 2010.
- Prix du meilleur premier film français du Syndicat français de la critique de cinéma 2012
- Étoile d'or du meilleur premier film 2012
- César 2012 : Nomination au César du meilleur premier film
- César 2012 : César du meilleur espoir féminin pour Clotilde Hesme
- César 2012 : César du meilleur espoir masculin pour Grégory Gadebois
Après quelques passages dans des festivals renommés, il a déjà été, lui aussi, récompensé à plusieurs reprises :
- Mostra de Venise 2014 : Prix Marcello-Mastroianni du meilleur jeune acteur pour Romain Paul
- Mostra de Venise 2014 : Prix Laterna Magica
- Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz 2014 : Prix de la meilleure interprétation masculine pour Grégory Gadebois
- Festival International du Film de Marrakech 2014 : Prix de la meilleure interprétation féminine pour Clotilde Hesme
"Quand Victor, 13 ans, pousse la porte de l'opéra de Montpellier, il ne connaît rien à la musique. Il ne connaît pas non plus son père venu diriger la 6ème symphonie de Mahler. Il l’observe de loin, découvre l'univers des répétitions...
Le jour où Nadia, sa mère, lui annonce qu’ils doivent quitter leur maison sur la plage, Victor s’inquiète. Pour sa mère, dont il sent qu’elle lui cache quelque chose, mais aussi pour sa relation naissante avec Luna, la voisine espagnole.
Victor décide alors de se montrer pour la première fois à son père... "
La bande-annonce est à voir ici : http://distrib.pyramidefilms.
NOTRE CRITIQUE
Durant les répétitions de la 6° symphonie de Malher à l’opéra de Montpellier, un jeune adolescent découvre le monde de la musique en apprivoisant son chef d’orchestre de père qui ne connaissait pas son existence. Il réussit à réunir l’univers de sa mère – maladie, survie – et celui de son père. C’est aussi la rencontre du foot et de la musique classique.
Victor, le jeune héros qui porte bien son prénom, découvre avec une énergie et une assurance étonnantes le chemin qui l’initie à la vie. Le temps de la répétition musicale est en quelque sorte celui de cette découverte, de cette initiation, de cette ouverture à la vie et à la culture.
A la manière de certains personnages de Bunuel, Victor marche, marche, se déplace à la recherche de lui-même, de ses parents, de son destin.
Tous les grands thèmes composent la partition de cette œuvre éminemment artistique qui ne se contente pas de dire ou de montrer le monde, mais le poétise avec les moyens les plus simples , les plus évidents. Les thèmes, la présence des acteurs – premiers et seconds rôles – le jeu des regards, la lumière, la musique, bien sûr, tout sonne juste et touche aussi bien le cœur que l’esprit. Pas de tape-à-l’œil, d’effets spéciaux. Rassurant au moment où l’on mesure le succès d’un film à son budget.
Ajoutons à tous ces atouts que ce film traite des grandes questions du moment (Ce qui montre que la réalisatrice s’imprègne de son époque et est capable de la dépasser, de voir plus loin.) : la communication, le langage, la relation à l’autre et à soi, la recherche d’identité, l’entre aide ,la culture commune, l’argent…
« Le dernier coup de marteau » est une œuvre sérieuse, profonde et simple, qui chante l’espoir avec une fraîcheur rassurante. Un vrai plongeon dans la vie qui révèle chacun et a la finesse de nous proposer une fin ouverte. On y apprend le rôle des coups de marteau dans le destin et en musique !
La fin du film coïncide avec la fin de la répétition musicale, le spectateur est invité à poursuivre l’œuvre , à la porter en lui et à s’en nourrir.
Alix Delaporte poursuit le chemin qu’elle a brillamment ouvert avec son premier long métrage « Angèle et Tony ».
Alors que de nombreux films remplissent et saturent l’écran d’effets spéciaux, d’effets de toutes sortes qui finissent par enlever toute liberté , toute respiration au spectateur, celui-ci se trouve relié ,avec les créations d’Alix Delaporte, à l’humanité et à de nombreux possibles qui l’enrichissent.
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