Un OVNI qui ne vient pas d’une autre planète mais de là, tout près, parmi nous.
Le film est effectivement un OVNI qui permet au public d’en découvrir un autre, Hélène, personne avec autisme.
L’approche par le biais d’une sorte de mise en abyme donne à cette réalisation une dimension qui dépasse de très loin le documentaire. S’y tissent au moins trois histoires, trois moments, trois vies : la découverte permanente d’Hélène par elle-même et accessoirement par le public, le tournage du film, l’élaboration à partir des textes d’Hélène d’un spectacle donné à Avignon.
Totalement enfermée en elle-même pendant des années, Hélène a pu s’ouvrir grâce à une découverte commune, l’une de l’autre, que lui a proposée sa mère. Derrière les murs s’était construite une très vive intelligence que l’échange, le langage écrit permettent d’exprimer. Quel langage ! Quelle pensée !
Les mots d’Hélène, qui a tant de mal à les communiquer, sont tous des étincelles alors que nos communicants produisent en abondance tant de cendres et de banalités.
Ses textes relèvent de la poésie la plus tranchante, de la philosophie et la rencontre d’Hélène avec un mathématicien nous éclaire. Il nous est rappelé que le fameux « Errare humanum est » peut se traduire par « L’errance (ou la flânerie, ou l’aventure) est humaine », et que l’étymologie du mot « algèbre » renvoie à « l’art de réduire les fractures. »
Ce film est une rencontre, un autre regard sur Hélène et bien d’autres. Il nous enrichit en nous proposant un chemin inhabituel, une aventure qui réduit les fractures. C'est d'ailleurs ce que fait à merveille le cinéma de Julie Bertuccelli, il réduit les fractures en trouvant toujours la bonne distance non pas de sujet observant ou racontant à objet, mais de sujet à sujet.
Lire notre interview de Julie Bertuccelli
Le film est effectivement un OVNI qui permet au public d’en découvrir un autre, Hélène, personne avec autisme.
L’approche par le biais d’une sorte de mise en abyme donne à cette réalisation une dimension qui dépasse de très loin le documentaire. S’y tissent au moins trois histoires, trois moments, trois vies : la découverte permanente d’Hélène par elle-même et accessoirement par le public, le tournage du film, l’élaboration à partir des textes d’Hélène d’un spectacle donné à Avignon.
Totalement enfermée en elle-même pendant des années, Hélène a pu s’ouvrir grâce à une découverte commune, l’une de l’autre, que lui a proposée sa mère. Derrière les murs s’était construite une très vive intelligence que l’échange, le langage écrit permettent d’exprimer. Quel langage ! Quelle pensée !
«Mon intelligence mentale est enfermée
Dans ce corps du silence.
J’adore les mots, la possible extension
De la pensée sans limites.
Alors j’ai écrit l’acte d’y croire.
Donner à vos raisons un sens à mon silence
Chacune de mes images mentales m’invite à visiter
L’ordre des pensées matérialisant notre monde du savoir
Etabli. Quelle aventure titubante, exaltante ,déroutante. »
Les mots d’Hélène, qui a tant de mal à les communiquer, sont tous des étincelles alors que nos communicants produisent en abondance tant de cendres et de banalités.
Ses textes relèvent de la poésie la plus tranchante, de la philosophie et la rencontre d’Hélène avec un mathématicien nous éclaire. Il nous est rappelé que le fameux « Errare humanum est » peut se traduire par « L’errance (ou la flânerie, ou l’aventure) est humaine », et que l’étymologie du mot « algèbre » renvoie à « l’art de réduire les fractures. »
Ce film est une rencontre, un autre regard sur Hélène et bien d’autres. Il nous enrichit en nous proposant un chemin inhabituel, une aventure qui réduit les fractures. C'est d'ailleurs ce que fait à merveille le cinéma de Julie Bertuccelli, il réduit les fractures en trouvant toujours la bonne distance non pas de sujet observant ou racontant à objet, mais de sujet à sujet.
Lire notre interview de Julie Bertuccelli
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