Caricature de Didier Raoult ©Benjamin Ramm
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Parce qu’il est le Père qui sait. Face caméra, Raoult ne doute pas et en impose, sa science, son physique.
Il est bien en chaire, assis avec ses certitudes et remet en place avec une tranquille assurance détracteurs (qui creusent toujours le même sillon du manque de connaissance), élus (non pas de Dieu mais du peuple), confrères (qui se définissent essentiellement par leur préfixe) et tutti quanti.
Dans un monde qui doute, il nous faut un sauveur : nous avons eu Bruce Willis au cinéma, Nicolas Sarkozy en politique, Didier fait son cinéma parce que sa bobine plaît.
Il est l’anti raout mondain : direct, affirmé comme un rugbyman, protecteur comme le Christ de qui il a le visage et la pilosité, avec une pointe de Chabal : la force tranquille, quoi.
Si, en plus, le traitement qu’il préconise est efficace, what else ? demanderait George Clooney .
Le Père qui sait, le Fils que les marchands du temple mettent en croix et l’Esprit Saint qui éclaire le peuple.
Pendant ce temps, nous nous perdons en querelles byzantines à propos du sexe des anges et du genre du virus (le ou la Covid ?) et Didier remet régulièrement en place sa mèche comme il le ferait de détracteurs, de journalistes et autres importuns qui coupent les cheveux en quatre.
Le monde a besoin de gourous.
Eh, mon gourou, coucou ! aurait déclaré Desproges en passant la frontière céleste.
À l’heure des Grandes Gueules, des Grosses têtes, le débat tourne souvent à l’avantage de celui ou celle qui fonce, s’impose en balayant toutes les nuances qui exigeraient de vraiment réfléchir.
C’est qu’il faut passer à la radio, à la télé, avoir le truc qui accroche la lumière et l’attention.
La simplification de la pensée, de quelque bord que l’on soit permet de demeurer au centre de l’attention, in mediares, au milieu, dans les médias. Un petit coup de gueule à la Bourdin peut aider.
Il ne s’agit pas de traiter telle ou telle personne d’imbécile mais de dire que le bain médiatique nous entraîne bien souvent dans « une manière basse de penser. »
Quel artiste de la pensée commune se lancera dans une représentation de Didier Raoult en croix et en blouse blanche, le stylo à la poche, le soldat romain muni d’une seringue, flanqué des deux larrons en foire se fendant la tronche parce qu’ils passent au Journal (majuscule !) de 20 heures ?
Il est bien en chaire, assis avec ses certitudes et remet en place avec une tranquille assurance détracteurs (qui creusent toujours le même sillon du manque de connaissance), élus (non pas de Dieu mais du peuple), confrères (qui se définissent essentiellement par leur préfixe) et tutti quanti.
Dans un monde qui doute, il nous faut un sauveur : nous avons eu Bruce Willis au cinéma, Nicolas Sarkozy en politique, Didier fait son cinéma parce que sa bobine plaît.
Il est l’anti raout mondain : direct, affirmé comme un rugbyman, protecteur comme le Christ de qui il a le visage et la pilosité, avec une pointe de Chabal : la force tranquille, quoi.
Si, en plus, le traitement qu’il préconise est efficace, what else ? demanderait George Clooney .
Le Père qui sait, le Fils que les marchands du temple mettent en croix et l’Esprit Saint qui éclaire le peuple.
Pendant ce temps, nous nous perdons en querelles byzantines à propos du sexe des anges et du genre du virus (le ou la Covid ?) et Didier remet régulièrement en place sa mèche comme il le ferait de détracteurs, de journalistes et autres importuns qui coupent les cheveux en quatre.
Le monde a besoin de gourous.
Eh, mon gourou, coucou ! aurait déclaré Desproges en passant la frontière céleste.
À l’heure des Grandes Gueules, des Grosses têtes, le débat tourne souvent à l’avantage de celui ou celle qui fonce, s’impose en balayant toutes les nuances qui exigeraient de vraiment réfléchir.
C’est qu’il faut passer à la radio, à la télé, avoir le truc qui accroche la lumière et l’attention.
La simplification de la pensée, de quelque bord que l’on soit permet de demeurer au centre de l’attention, in mediares, au milieu, dans les médias. Un petit coup de gueule à la Bourdin peut aider.
« La bêtise est une structure de la pensée comme telle : elle n'est pas une manière de se tromper, elle exprime en droit le non-sens dans la pensée. La bêtise n'est pas une erreur, mais un tissu d'erreurs. On connaît des pensées imbéciles, des discours imbéciles qui sont faits tout entiers de vérités ; mais ces vérités sont basses, sont celles d'une âme basse, lourde et de plomb. La bêtise et, plus profondément, ce dont elle est le symptôme : une manière basse de penser. [...] Lorsque quelqu'un demande à quoi sert la philosophie, la réponse doit être agressive, puisque la question se veut ironique et mordante. [...] Elle sert à nuire à la bêtise, elle fait de la bêtise quelque chose de honteux. »
Gilles Deleuze
Nietzsche et la Philosophie
Il ne s’agit pas de traiter telle ou telle personne d’imbécile mais de dire que le bain médiatique nous entraîne bien souvent dans « une manière basse de penser. »
Quel artiste de la pensée commune se lancera dans une représentation de Didier Raoult en croix et en blouse blanche, le stylo à la poche, le soldat romain muni d’une seringue, flanqué des deux larrons en foire se fendant la tronche parce qu’ils passent au Journal (majuscule !) de 20 heures ?