E.RÉEL, entre rêve et réalité, réalité et E.réalité

Cyril Eberlé est bien placé pour parler de passion, de réalité virtuelle, de création et d’émotion : il est à la tête d’un monde de jeux de e-sport, d’aventure virtuelle, de découverte qu’il vous propose de partager.

Ensemble les émotions sont plus fortes.

Cyril Eberlé, comment êtes-vous arrivé à la création d’E-Réel ?
Je suis un geek. J’ai toujours eu chez moi de la technologie, les derniers téléphones, les dernières innovations, un peu aidé par ma famille qui est dans ce domaine. J’ai travaillé une vingtaine d’années dans la restauration, avec la volonté de créer un jour quelque chose à mon compte. Fin janvier 2017, j’ai quitté l’entreprise qui m’employait sur un accord réciproque et je me suis attaché à trouver le projet qui me correspondrait le mieux. J’avais simplement quelques données, la curiosité de suivre les tendances et je me suis orienté tout naturellement vers les nouvelles technologies au sein desquelles j’ai été attiré par les réalités virtuelles .

On m’avait offert un jour un casque basique dans lequel on glisse un téléphone, le tout procurant des expériences pas terribles. Je suis parti de là pour suivre l’évolution de la réalité virtuelle. J’avais déjà eu l’idée d’ouvrir un Escape Game auparavant et je me suis dit que les progrès de la technologie permettent désormais de créer un Escape Game en réalité virtuelle. Le projet s’est enrichi et finalement concrétisé en recouvrant plusieurs domaines : un volet E-sport multi joueurs, de l’Escape Game et aussi de l’Arcade, tout ceci pour proposer une multitude de jeux, différents types d’immersion. Nous sommes multi spécialistes de la réalité virtuelle.

Les neurosciences nous montrent qu’il n’y a pas de différence émotionnelle entre le réel et le virtuel, vous jouez avec toutes sortes de frontières. Le mot immersion est justifié.

Mais il vous a fallu vingt ans pour rajeunir et revenir à ce monde-là ?
Vingt ans pour faire mon expérience dans la même société, ouvrir des restaurants, manager des équipes. Je me suis forgé un savoir-faire et j’ai pu m’améliorer dans mon savoir-être.

Vous vous adressez à quel public ?
Tout public, de 8 à 77 ans.

Des gens déjà initiés, passionnés ?
Pas du tout, tout est possible. Aujourd’hui, il y a des passionnés de jeux video, des geeks, des passionnés de technologie, mais très peu connaissent la réalité virtuelle. En France, 2018 est considéré comme l’an un de la réalité virtuelle. Elle commence vraiment à s’implanter et à se développer cette année. Elle entre de plain pied dans la culture du loisir.

Vous arrivez au bon moment…
Justement parce que je suivais l’évolution des nouvelles technologies, des nouvelles tendances. Des salles de réalité virtuelle émergent un peu partout en France en ce moment, comme la nôtre ou différentes.

Votre implantation dans cette zone commerciale vous permet un grand espace de jeu, des voisins avec lesquels vous avez une complémentarité, et vous offre l’opportunité de nombreux passages de clients potentiels.
Nous sommes à 10 minutes d’Annecy, on peut se garer facilement, la salle offre un gros volume, le centre commercial voisin draine du monde ; je suis aussi dans une zone de confiance puisque j’étais directeur du restaurant d’à côté.

On peut venir seul, en bande…
Il n’y a pas de limite.15, 20, 50 personnes. Tout le monde ne jouera pas forcément en même temps mais il est possible de regarder les autres jouer.

On est au spectacle.
Oui. On propose par exemple des sessions pour les entreprises, du Team Building, on peut organiser un cocktail. Le Team Building permet de jouer à un jeu D’Escape Game qui, par définition, est très coopératif, ce qui permet de renforcer la cohésion d’une équipe. Le jeu de E-Sport est, lui, un jeu de compétition et de cohésion . Il se pratique par équipes qui s’affrontent, jusqu’à six joueurs au total, et nécessite de communiquer pour établir des stratégies . Tout ceci permet de vivre et de partager des expériences qui sortent du quotidien. L’immersion dans un jeu permet à une entreprise de faire vivre une expérience innovante à ses équipes, différente de ce qu’on peut trouver ailleurs en Haute-Savoie.

On passe du jeu video qui avait des détracteurs à une autre dimension du jeu.
Les salles de réalité virtuelle sont les nouvelles salles d’arcade ; les anciennes fonctionnaient avec des flippers, des jeux video avec des petites manettes. Contrairement au jeu video qui se pratique seul, chez soi devant un écran, même si on peut communiquer avec d’autres joueurs, la réalité virtuelle se pratique en équipe, en immersion : c’est un vrai moment de partage.

Ce qui frappe, c’est la sobriété voulue du lieu et la richesse offerte par la réalité virtuelle.
Effectivement, la salle est austère ce qui rend les immersions encore plus riches.
 

Vous parliez de votre volonté de créer, on la retrouve dans le fait que vous créez vous-même certains jeux que vous faites développer.
L’Escape Game que nous proposons est une exclusivité. C’est notre jeu. Nous sommes détenteurs de la licence, des droits ; nous vendons d’ailleurs la licence à d’autres salles qui souhaitent l’exploiter. Nous avons créé les énigmes, le mode collaboratif et nous l’avons développé. Il s’agit d’un jeu dans des terres lointaines ; nous réfléchissons à une nouvelle création actuellement…