À part celui de Janine, on ne connaît pas le nom des trois autres personnages, qui se définissent finalement par leur fonction, leur apparat (et notamment leurs chaussures), leur discours - la tox’, le compagnon de Janine et l’agent immobilier. Pas besoin d’en savoir davantage puisqu’ils n’existent pas en dehors de l’image qu’ils renvoient. Et puis quoi qu'il en soit, le ton est annoncé dès les premières répliques de la tox’ : tout est faux.
À travers une mise en scène simple, fine, mais ambitieuse, Julien Mages aborde des thèmes sociaux et politiques : le désir mais l’incapacité de transcender les classes sociales ; l’hypocrisie d’une société qui pousse au succès et à sa médiatisation mais crache sur la réussite personnelle et la visibilité. Le paraître (« on ne vit pas, on manière ! »), l’égo (« et si j’écrivais un concerto ?! »), et le snobisme intellectuel renvoient à des questionnements Goffmanien sur la mise en scène de soi qui continuent de résonner encore bruyamment de nos jours. Pour finir, les canards et les sarcelles font de la résistance pour lutter contre des ambitions immobilières vénales et destructrices. Ou en tous cas, on s'en sert comme ultime rappel à la raison.
À travers une mise en scène simple, fine, mais ambitieuse, Julien Mages aborde des thèmes sociaux et politiques : le désir mais l’incapacité de transcender les classes sociales ; l’hypocrisie d’une société qui pousse au succès et à sa médiatisation mais crache sur la réussite personnelle et la visibilité. Le paraître (« on ne vit pas, on manière ! »), l’égo (« et si j’écrivais un concerto ?! »), et le snobisme intellectuel renvoient à des questionnements Goffmanien sur la mise en scène de soi qui continuent de résonner encore bruyamment de nos jours. Pour finir, les canards et les sarcelles font de la résistance pour lutter contre des ambitions immobilières vénales et destructrices. Ou en tous cas, on s'en sert comme ultime rappel à la raison.
Juan Bilbény, à se tordre de rire! ©sylvainchabloz
Pour notre plus grand plaisir, Julien Mages emmène ses quatre acteurs vers les débordements de l’esprit et du corps. Les répliques fusent et rivalisent d’intelligence, ça crie, ça jure, tandis que les personnages se roulent par terre, éructent, crachent, chantent (quelles performances !) tombent, sautent, et finissent entremêlés. Mais le plus remarquable et le plus savoureux, c’est que tout cela nous est servi sur un plateau bourré d’humour. Du cynisme, du grinçant, du trivial… qu’est-ce qu’on rit !
Les thèmes de fond de cette pièce sont loin d’être les plus joyeux : l’artificialité des choses, la difficulté de se sentir bien là où l’on est, la vacuité de la vie… Mais pour les réflexions que ce théâtre entraine et le plaisir qu’il procure, chacun-e d’entre nous devrait y aller, disons une fois par semaine, histoire de se sentir bien vivant-e et moins bête. Aller, il reste deux semaines, ça laisse de la marge.
Jusqu'au 8 novembre 2015
Les thèmes de fond de cette pièce sont loin d’être les plus joyeux : l’artificialité des choses, la difficulté de se sentir bien là où l’on est, la vacuité de la vie… Mais pour les réflexions que ce théâtre entraine et le plaisir qu’il procure, chacun-e d’entre nous devrait y aller, disons une fois par semaine, histoire de se sentir bien vivant-e et moins bête. Aller, il reste deux semaines, ça laisse de la marge.
Jusqu'au 8 novembre 2015