Jacques A. Bertrand est considéré comme un auteur "élégant".
L’élégance ne consisterait-elle pas, pour un écrivain, à trouver le mot juste. Or comment savoir que, précisément, le mot juste est celui-ci et nul autre ? Ni algorithme, ni formule magique qui fassent chanter un mot avec les autres pour créer un chœur et chanter la pensée, échappant ainsi à la béa-ba-titude du paradigme soi-disant retrouvé à une époque où il est de bon ton de tout mettre à plat, Jacques A. Bertrand met les pieds dedans pour vivre à la verticale.
Un film de Robbe-Grillet, dont j’ai oublié le contenu, porte ce charmant titre "Glissements progressifs du plaisir".
Les livres de Jacques A. Bertrand pourraient former une œuvre intitulée "Glissements progressifs du sens" tant le boxeur poète (JAB) tient à distance le malheur, la bêtise, la mélancolie, la petitesse et les circonstances malencontreuses qui atténuent nos vies, par le moyen d’associations d’idées bien plus pertinentes que celles de malfaiteurs ,de zeugmas
JAB est trop pudique pour chanter tout haut son amour de la vie, des autres et de leurs faiblesses. Puisqu’il pleut, sa mélancolie le pousse à danser sous la pluie, à se mouiller d’humour qui le ferait s’excuser d’être homme et chanter son livre en une prière d’amour.
L’élégance ne consisterait-elle pas, pour un écrivain, à trouver le mot juste. Or comment savoir que, précisément, le mot juste est celui-ci et nul autre ? Ni algorithme, ni formule magique qui fassent chanter un mot avec les autres pour créer un chœur et chanter la pensée, échappant ainsi à la béa-ba-titude du paradigme soi-disant retrouvé à une époque où il est de bon ton de tout mettre à plat, Jacques A. Bertrand met les pieds dedans pour vivre à la verticale.
Un film de Robbe-Grillet, dont j’ai oublié le contenu, porte ce charmant titre "Glissements progressifs du plaisir".
Les livres de Jacques A. Bertrand pourraient former une œuvre intitulée "Glissements progressifs du sens" tant le boxeur poète (JAB) tient à distance le malheur, la bêtise, la mélancolie, la petitesse et les circonstances malencontreuses qui atténuent nos vies, par le moyen d’associations d’idées bien plus pertinentes que celles de malfaiteurs ,de zeugmas
"…semeurs de maïs et de troubles"de glissements rythmiques de virgules
"…il me paraîtrait plus pertinent de canoniser, plutôt que la compatissante Mère Teresa qui confessa ne pas croire en Dieu tous les jours, Marilyn Monroe."d’incises nerveuses
"D’autant plus que le concept de nourriture rapide-ainsi meurent les civilisations-tend à s’imposer sur toute la planète."),de paronymies
"La notion de fou est aussi très floue."d’inversions
"La beauté est dans les yeux."du rythme maîtrisé, du paradoxe
"J’espère que vous serez assez intelligent pour paraître sot de temps en temps… "le tout incrusté de formules ciselées au micron près
"Des tas de gens qui se prennent pour quelqu’un sont crus sur parole", "L’homme est un mammifère médical".
JAB est trop pudique pour chanter tout haut son amour de la vie, des autres et de leurs faiblesses. Puisqu’il pleut, sa mélancolie le pousse à danser sous la pluie, à se mouiller d’humour qui le ferait s’excuser d’être homme et chanter son livre en une prière d’amour.
"D’où vient que de la joie…on n’ait gardé que le souvenir de l’avoir oubliée ?"
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Et l’intrigue, le résumé, le pitch ? (Ce pitchoun qui nous revient anglicisé.)
Il n’y en a pas et c’est très bien. Ou plutôt si, la vie.
Si Montesquieu se demande comment on peut être Persan et comment défendre l’esclavage que personne n’attaque à son époque, JAB nous interroge
En faisant des claquettes sous la pluie et en élevant le jeu de mots en jeu de pensée car, contrairement à toute porte qui doit être ouverte ou fermée quand elle se respecte, l’homme ne bâille pas mais se réjouit quand il y a du jeu car s’y lovent l’amour, l’humour et la vie, étrange aventure dont, une belle absence de jour, nous ne serons pas revenus d’être partis, pas davantage que d’y être entrés.
Alors la guitare sans cordes continuera
Il n’y en a pas et c’est très bien. Ou plutôt si, la vie.
Si Montesquieu se demande comment on peut être Persan et comment défendre l’esclavage que personne n’attaque à son époque, JAB nous interroge
"Comment être un Homme, comment exister ? Comment être soi parmi les autres ?"
En faisant des claquettes sous la pluie et en élevant le jeu de mots en jeu de pensée car, contrairement à toute porte qui doit être ouverte ou fermée quand elle se respecte, l’homme ne bâille pas mais se réjouit quand il y a du jeu car s’y lovent l’amour, l’humour et la vie, étrange aventure dont, une belle absence de jour, nous ne serons pas revenus d’être partis, pas davantage que d’y être entrés.
Alors la guitare sans cordes continuera
"… à jouer pour moi des souvenirs d’enfance".