Rencontre avec Calling Marian : un voyage électro au cœur des étoiles

Derrière le nom de Calling Marian se cache Marianne Delorme, une artiste qui s’est imposée en quelques années comme une figure incontournable de la musique électronique française. Lauréate du prix du jury des iNOUïS du Printemps de Bourges en 2019, elle enchaîne depuis les performances, des clubs underground aux plus grands festivals. Après un premier album en 2023, son nouvel EP Tales of a Supernova explore l’infini avec trois titres cosmiques : Starborn, Nebula  et Radio Pulsar.

Issue d’une famille de musiciens, Calling Marian a commencé la guitare à 10 ans avant d’étudier la musicologie. Mais c’est en 2013 qu’elle découvre le mix et s’oriente vers la production électronique, un terrain d’expérimentation où elle trouve sa véritable voix.

« Ce qui m’intéressait vraiment, c’était la composition », confie-t-elle.

Son processus créatif repose sur une approche instinctive : la musique d’abord, le sens ensuite. Elle aime brouiller les pistes en associant des textures techno intenses à des titres poétiques, tout en inscrivant son travail dans une démarche engagée.

« Je veux transmettre un message politique à travers mes pochettes et mes titres », explique-t-elle.

Évoluer en tant que femme dans la musique électronique ? Pour Calling Marian, la question ne se pose pas en ces termes.

« Je prends conscience de mon genre surtout lors des interviews, où on me pose toujours des questions sur le fait d’être une femme dans la musique », remarque-t-elle avec une pointe d’ironie.

Lucide sur les nouvelles exigences de la scène musicale, elle gère elle-même sa communication sur les réseaux sociaux, sans pour autant céder aux codes de l’influence.

« Sur Instagram, il faut proposer du contenu qui accroche, pas juste annoncer ses concerts »

Des lives pensés comme des voyages sonores
Contrairement aux DJ sets improvisés, Calling Marian prépare méticuleusement ses performances live, jouant uniquement ses propres morceaux.

« Je m’adapte selon la durée et l’heure, mais une fois sur scène, je ne change pas mon set », précise-t-elle.

Chaque show est une immersion totale dans son univers, où la techno se teinte de mélodies éthérées et d’ambiances spatiales.

Ses influences ne se limitent pas à la musique électronique. Le cinéma et les jeux vidéo nourrissent son imaginaire autant que les beats et les synthétiseurs. Et si elle pouvait se transformer en un autre être ?

« Un martinet ! J’adore regarder les oiseaux voler, voir Paris de si haut, avoir cette liberté totale »