Andrea Camilleri
Il est l’un de ces auteurs légers et profonds qui s’amusent sérieusement à regarder notre monde et à nous en livrer leur vision.
Beaucoup de lecteurs ont avancé dans la vie (pour ne pas dire qu’ils ont vieilli) en compagnie d’Andrea Camilleri et de son commissaire Montalbano dont la vie elle-même est l’intrigue principale au sein de l’intrigue policière. Des intrigues policières plus exactement car Camilleri est maître dans l’art d’entrecroiser les fils narratifs.
Une lame de lumière associe une histoire liée à l’Histoire contemporaine et au terrorisme, qui revient comme un boomerang sur Montalbano, à une banale enquête locale dont la mafia n’est pas totalement exclue. Le commissaire y est confronté à ses hésitations, à ses faiblesses d’homme. Ses enquêtes constituent le plus souvent un regard sur sa propre vie, une mise en perspective de celle-ci dont le bilan n’est pas toujours à son honneur.
Humain. Très humain.
Cette lame de lumière vient déchirer à plusieurs niveaux le voile du quotidien, de la mise en scène et des habitudes.
L’aventure passionnée que vit Montalbano avec une galeriste ouvre sur un trafic d’œuvres d’art et sur la notion de palimpseste, ce procédé qui consiste à recouvrir une œuvre par une autre pour lui permettre, à l’occasion, de voyager plus discrètement.
Beaucoup de lecteurs ont avancé dans la vie (pour ne pas dire qu’ils ont vieilli) en compagnie d’Andrea Camilleri et de son commissaire Montalbano dont la vie elle-même est l’intrigue principale au sein de l’intrigue policière. Des intrigues policières plus exactement car Camilleri est maître dans l’art d’entrecroiser les fils narratifs.
Une lame de lumière associe une histoire liée à l’Histoire contemporaine et au terrorisme, qui revient comme un boomerang sur Montalbano, à une banale enquête locale dont la mafia n’est pas totalement exclue. Le commissaire y est confronté à ses hésitations, à ses faiblesses d’homme. Ses enquêtes constituent le plus souvent un regard sur sa propre vie, une mise en perspective de celle-ci dont le bilan n’est pas toujours à son honneur.
Humain. Très humain.
Cette lame de lumière vient déchirer à plusieurs niveaux le voile du quotidien, de la mise en scène et des habitudes.
L’aventure passionnée que vit Montalbano avec une galeriste ouvre sur un trafic d’œuvres d’art et sur la notion de palimpseste, ce procédé qui consiste à recouvrir une œuvre par une autre pour lui permettre, à l’occasion, de voyager plus discrètement.
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Clin d’œil de Camilleri, notre vie et celle de Montalbano seraient –elles aussi constituées de palimpsestes, de couches superposées qui ne cachent pas suffisamment l’œuvre originale ?
Le plaisir, au fil de toutes les lectures camilleriennes, de retrouver une administration italienne et une hiérarchie encore plus ridicules, inefficaces et grand guignolesques qu’en France nous rassure et décuple notre plaisir de lecteur.
La verve de l’auteur s’incarne en une langue savoureuse, délirante, quasi intraduisible.
Mais au fond, le plus grand suspense n’est-il pas, chaque fois, de se demander quel plat l’employée Adelina aura ou non mijoté pour son commissaire ?
Pays de grandeurs et de petitesses, de plaisirs et de mises en scène, l’Italie et plus particulièrement la Sicile de Camilleri sont un régal toujours renouvelé.
Le plaisir, au fil de toutes les lectures camilleriennes, de retrouver une administration italienne et une hiérarchie encore plus ridicules, inefficaces et grand guignolesques qu’en France nous rassure et décuple notre plaisir de lecteur.
La verve de l’auteur s’incarne en une langue savoureuse, délirante, quasi intraduisible.
Mais au fond, le plus grand suspense n’est-il pas, chaque fois, de se demander quel plat l’employée Adelina aura ou non mijoté pour son commissaire ?
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