AYTA célèbre la verticalité comme acte de résistance. Une chorégraphie portée par six danseuses en lutte contre toutes les assignations et les soumissions.
AYTA célèbre la verticalité comme acte de résistance. Une chorégraphie portée par six danseuses en lutte contre toutes les assignations et les soumissions.
AYTA est un appel à la protestation, une manifestation chorégraphique portée par six interprètes, engagées dans un mouvement profondément collectif. Pour imaginer leur trajet, fait d’avancées, de plis et soulèvements, Youness Aboulakoul s’est inspiré du ayta ( genre musical au maroc), de sa rythmique et de son histoire. Ayta (le “cri” en arabe dialectal marocain) est un chant de la splendeur extérieure et de la douleur intérieure, un catalyseur des émotions et des aspirations sociales, exaltant la liberté et la quête de la justice. Le chorégraphe le met en regard avec le "pli", théorisé par Gilles Deleuze, ici figuré comme la contrainte exercée sur le corps de l’individu, qui doit donc lui résister pour maintenir sa verticalité.
En travaillant la tension entre désir de verticalité, d’élévation et inévitables pli, en explorant cet espace-entre, Youness Aboulakoul propose avec ses collaboratrices une danse qui s’oppose à toute tentative de pliement et inscrit AYTA dans la continuité d’une démarche chorégraphique centrée sur la violence. Attachée à la question du corps et des violences dont il témoigne, la pièce clôt une trilogie entamée en 2019 avec Today Is a Beautiful Day puis Mille Miles en 2022.