Pour cette nouvelle sortie, la compositrice et clarinettiste Carol Robinson propose un duo avec le guitariste électrique Serge Teyssot-Gay.
Pour cette nouvelle sortie, la compositrice et clarinettiste Carol Robinson propose un duo avec le guitariste électrique Serge Teyssot-Gay.
e disque-événement réunit deux artistes en apparence différents, mais partageant un même univers sonore. Stop Killing Us réussit une hybridation émouvante entre musique contemporaine et rock, totalement inclassable, où les sons de la clarinette basse et de la guitare électrique sont noués par un traitement en temps réel – live electronics. D’une étrange beauté, les mots de Carol Robinson ajoutent à ce travail une dimension supplémentaire. Cet enregistrement essentiel, qui constitue une étape dans leurs parcours respectifs, nous transporte dans un monde fantasque très personnel, et très pertinent.
Les sons purs, ou pas si purs, d’une clarinette et d’une guitare font sens ensemble quand ils sortent des instruments de Carol Robinson et Serge Teyssot-Gay. De leur alliance émane une entente vectrice de flux, de vibrations, d’impulses, de vagues de sons, d’expression. Si nécessaire quelques mots peuvent être dits, mais il y a surtout cette fusion de timbres inattendue, très douce, ou aérienne, ou au contraire rugueuse, dure, ou arrachée.
Peu importent leurs formations divergentes, leur complicité musicale fut une évidence, développée au sein des dizaines de concerts. En plus de jouer en duo, ils créent des musiques pour la danse, conçoivent des formes de spectacles musicaux hybrides, collaborent sur des compositions…
Dire que Carol Robinson est une compositrice et clarinettiste franco-américaine, est bien réducteur pour embrasser l’éclectisme de son parcours. Elle n’est pas quelqu’un qui aime les positions intermédiaires, préférant les bords, les extrêmes. Sa musique se situe dans ces lieux de tendresse et de rage, de douceur et de puissance, qui viennent de l’expérience et de la maîtrise.
Quoique formée comme musicienne classique, c’est depuis toujours que la création et l’expérimentale la passionne. Elle se produit dans les grandes salles et festivals internationaux et collabore régulièrement avec des chorégraphes, des photographes, des vidéastes, et des musiciens de divers horizons. Outre ses propres compositions, sa discographie affiche des monographies de Scelsi, Nono, Feldman, Berio, Niblock, Radigue et Frey ainsi que de la musique classique, du jazz ou du rock alternatif.
Elle est auteure d’une centaine d’œuvres, parmi ses commandes les plus récentes: Forest Gazing (Radio France) pour birbyne et quatuor à cordes, Under the Bridge are Rapids that Bend pour alto et harpe (Brucknerhaus à Linz), Can You See(Commande de l’État), pour huit chanteurs, mandoline, guitare et harpe, L’illusion des étangs (création – Philharmonie de Paris) pour birbyne et quatuor à cordes, Blanc de Neige (Commande de l’État) pour saxophone, guitare électrique, contrebasse et électronique, Occam Océan Cinquanta – Radigue/Robinson (Donaueschinger Musiktage) pour orchestre.