Depuis la disparition du légendaire Nusrat Fateh Ali Khan, Faiz Ali Faiz s’est imposé comme l’un de ses plus fidèles héritiers, l’un des plus impressionnants défenseurs du qawwali pakistanais.

Quelles que soient les croyances de l’auditeur cette tradition de chants dévotionnels émeut le cœur et l’âme. Porté, par les percussions, l’harmonium – ce cousin mystique de l’accordéon – et d’autres vocalistes, Faiz Ali Faiz atteint par son chant des sommets transcendants. Ses agiles fulgurances techniques, le timbre unique de sa voix et la profondeur de son expressivité transforment ses prestations en expériences inoubliables.

★ Faiz Ali Faiz [qawwali]
Faiz Ali Faiz est issu d’une famille où se sont succédées sept générations de qawwals. Né en 1962 à Sharaqpur, entre Lahore et Faisalabad, Faiz Ali commence à chanter professionnellement en 1978. La même année, il forme son propre groupe de qawwals.

Bien qu’originaire de Lahore, il pratique le style doaba de l’est du Pakistan. Il reconnaît également les influences de Shams-chaurasi, célèbre école de chant khyal qui accueillit Ustad Salamat Ali Khan. Faiz Ali a appris la musique classique auprès de Ustad Ghulam Shabir Khan et Ustad Jafat Khan, et le qawwali avec Muhammad Ali Faridi et Abdur Rahim Faridi Qawwal.

La voix de Faiz se caractérise par une étendue exceptionnelle et un timbre particulièrement riche qui n’est pas sans rappeler le célèbre Nusrat Fateh Ali Khan dont il aime d’ailleurs chanter les compositions.

★ Rana Gorgani & Habib Meftah [Danse soufie/Percussions]
Rana Gorgani et Habib Meftah, tous deux originaires d’Iran, incarnent des traditions ancestrales de leur pays. Rana, un derviche tourneur femme, maîtrise la transe du Kurdistan iranien, tandis qu’Habib, venant du sud, est expert des rythmes de guérison appelés Zar. Ensemble, ils forment un duo où mouvement et sonorités s’unissent pour offrir une expérience hypnotique et transcendante. À travers leur art, ces deux artistes insufflent une touche de modernité à des traditions séculaires, les rendant plus vivantes que jamais.
Dans un pays où leur pratique est interdite et considérée comme profane, ils placent le sacré au cœur du cercle, au centre de la boucle musicale. Leur créativité donne naissance à une performance unique, empreinte des couleurs et des mystères d’un Iran souvent caché.