Monument de la danse contemporaine aujourd’hui transmis à une nouvelle génération, Fase déploie une écriture minimaliste avec une énergie sans pareille.
Monument de la danse contemporaine aujourd’hui transmis à une nouvelle génération, Fase déploie une écriture minimaliste avec une énergie sans pareille.
À sa création en 1982, Fase donne le coup d’envoi d’un nouvel âge de la danse contemporaine, où la rigueur du minimalisme se conjugue à une physicalité intense. La pièce impose Anne Teresa De Keersmaeker comme une chorégraphe majeure, douée d’une inventivité rare. En quatre mouvements pour deux danseuses, sur des pièces du compositeur new-yorkais Steve Reich, elle associe un vocabulaire simple (tourner, sauter, balancer) à une impressionnante science de la mise en lumière et en scène. Corps et mouvements se dédoublent jusqu’au vertige, en jeux d’ombres et ressemblances entre interprètes.
Anne Teresa De Keersmaeker met ici à l’épreuve un jeu sur la géométrie des déplacements (cercle, demi-cercle, ligne droite) et la répétition de phrases simples recombinées, qui deviendra sa signature. Comme elle l’a déjà fait avec Rosas danst Rosas, autre pièce emblématique du début des années 80 présentée au CENTQUATRE-PARIS en 2018, la chorégraphe a transmis Fase, dont elle était initialement l’une des deux interprètes, à une nouvelle génération de danseuses.