Timothée Israël propose une expérience des images évoquant les inquiétudes face aux changements climatiques en imaginant un espace minimaliste faiblement éclairé.
Timothée Israël propose une expérience des images évoquant les inquiétudes face aux changements climatiques en imaginant un espace minimaliste faiblement éclairé.
Présences spectrales découpées par une lumière de faible intensité, les interprètes de La Taïga court / Bleu Béton reflètent différentes manières de vivre et d’anticiper la catastrophe. Dans un décor épuré, ils portent un texte fragmenté, une somme de peurs liées aux bouleversements du monde. Leur présence calme dissone avec la menace qui gronde.
Timothée Israël livre ici une adaptation du texte La Taïga court, écrit en 2013 par Sonia Chiambretto. En 2022, à l’initiative de Stanislas Nordey, l’autrice en a imaginé une version augmentée, dont les quatre élèves metteurs en scène de l’école du Théâtre National de Strasbourg ont chacun donné leur version. En une performance volontairement courte, centrée sur la réalisation d’images à contre-courant des effets spectaculaires du film catastrophe, celle de Timothée Israël déploie un univers esthétique étrange pour faire résonner cette question : qu’avons-nous besoin de voir pour rester en tension avec l’époque ?