A travers Vielleicht, Cédric Djedje interroge les politiques de la mémoire, les fantômes du passé, les identités, la colonisation et ses répercussions sur l’espace urbain et sur nos corps.
A travers Vielleicht, Cédric Djedje interroge les politiques de la mémoire, les fantômes du passé, les identités, la colonisation et ses répercussions sur l’espace urbain et sur nos corps.
En un rituel polyphonique et pluridisciplinaire, Cédric Djedje et la compagnie Absent·e pour le moment posent la question de la mémoire et la réparation du colonialisme à travers les mobilisations d’activistes berlinois pour débaptiser des noms de rue honorant des colons tortionnaires.
En suivant la bataille menée depuis 40 ans par des associations africaines et afro-allemandes pour la rebaptisation de ces rues faisant résonner d'autres noms, moins connus, des résistances anticoloniales noires, Vielleicht tisse un lien sensible et vivant entre l’histoire et l’intime. La chercheuse-performeuse Safi Martin Yé et l’artiste Cédric Djedje retracent leurs déambulations dans ce “quartier africain" de Berlin et associent - avec humour - l’enquête documentaire et la fiction, les histoires personnelles et les théories postcoloniales.
Sur scène, les deux interprètes évoluent entre une structure en bois de la forme du continent européen et un monticule de terre, tandis qu’un écran leur permet de partager les voix des militant·es qui portent d’autre récits, qui remplaceront peut-être un jour ceux des colonisateurs allemands. Pour faire advenir ces changements, la pièce épouse une forme en constante évolution où rituels, récits rapportés et scènes rejouées rendent hommage aux luttes anticoloniales.