Dominique Puthod
Que pensez-vous de la cérémonie de ce soir, peut-être en lien avec l'actualité ?
Ce soir, nous avons ouvert le festival, ce qui est toujours un grand moment. Nous avons projeté "La plus précieuse des marchandises", un conte adapté au cinéma d'animation, qui renvoie à la problématique de la Shoah. C'est un film très émouvant, de grande qualité, qui était en sélection à Cannes pour la Palme d'Or, et qui aura sans doute un très beau parcours. Je crois que tous ceux qui étaient dans la salle ont été très émus ce soir, c'était donc une très belle ouverture.
C'est vrai que nous traversons des moments un peu particuliers. Dans mon discours, j'ai évoqué que le monde et l'Europe étaient un peu inquiétants, et que j'espérais que dans les salles obscures, nous retrouverions un peu de dialogue et de bonheur. J'ai cité Jean-Louis Trintignant, l'un des narrateurs du film, qui a travaillé sur ce projet en dernier. Ce soir, il y avait une actualité particulière, avec la dissolution de l'Assemblée Nationale, et nous sommes en période électorale. On ne sait pas trop ce qui va en sortir, mais on peut être un peu inquiets pour notre pays. Cette cérémonie, bien que non intentionnelle, résonne particulièrement avec l'actualité.
Quelque chose à ajouter ?
Non, je préfère rester sur le cinéma ce soir. Nous ouvrons un festival où, comme je le dis souvent, les gens ont du mal à réaliser que nous parlons de cinéma d'animation. Nous n'avons pas de comédiens, sauf ce soir avec Michel Hazanavicius, un réalisateur venant du cinéma en prises de vues réelles qui s'essaie à l'animation. Nous n'avons donc pas de stars. Les gens ont du mal à réaliser qu'aujourd'hui, nous sommes le plus grand festival de film d'animation au monde, et ce depuis longtemps, mais nous sommes aussi devenus l'un des plus grands festivals de cinéma, en termes de participation professionnelle. Cannes, Berlin, et Annecy sont maintenant comparables à cet égard.
Un petit mot pour le festival de cette semaine ?
Cette semaine sera pleine d'énergie et de découvertes, avec de beaux invités. Nous avons eu une masterclass avec Terry Gilliam tout à l'heure, qui était très enthousiasmante. Mardi, vous aurez Alain Chabat qui présentera sa série "Astérix", et il veut faire le show, donc il le fera. Nous aurons également Wes Anderson, l'un des grands réalisateurs, qui fera une leçon de cinéma non seulement pour le grand public du festival, mais aussi pour les étudiants au campus. C'est une vraie chance pour Annecy. Il y aura plein d'avant-premières, des films événements, des films en compétition. Il faut réaliser qu'Annecy fait partie des grandes villes du cinéma.
Ce soir, nous avons ouvert le festival, ce qui est toujours un grand moment. Nous avons projeté "La plus précieuse des marchandises", un conte adapté au cinéma d'animation, qui renvoie à la problématique de la Shoah. C'est un film très émouvant, de grande qualité, qui était en sélection à Cannes pour la Palme d'Or, et qui aura sans doute un très beau parcours. Je crois que tous ceux qui étaient dans la salle ont été très émus ce soir, c'était donc une très belle ouverture.
C'est vrai que nous traversons des moments un peu particuliers. Dans mon discours, j'ai évoqué que le monde et l'Europe étaient un peu inquiétants, et que j'espérais que dans les salles obscures, nous retrouverions un peu de dialogue et de bonheur. J'ai cité Jean-Louis Trintignant, l'un des narrateurs du film, qui a travaillé sur ce projet en dernier. Ce soir, il y avait une actualité particulière, avec la dissolution de l'Assemblée Nationale, et nous sommes en période électorale. On ne sait pas trop ce qui va en sortir, mais on peut être un peu inquiets pour notre pays. Cette cérémonie, bien que non intentionnelle, résonne particulièrement avec l'actualité.
Quelque chose à ajouter ?
Non, je préfère rester sur le cinéma ce soir. Nous ouvrons un festival où, comme je le dis souvent, les gens ont du mal à réaliser que nous parlons de cinéma d'animation. Nous n'avons pas de comédiens, sauf ce soir avec Michel Hazanavicius, un réalisateur venant du cinéma en prises de vues réelles qui s'essaie à l'animation. Nous n'avons donc pas de stars. Les gens ont du mal à réaliser qu'aujourd'hui, nous sommes le plus grand festival de film d'animation au monde, et ce depuis longtemps, mais nous sommes aussi devenus l'un des plus grands festivals de cinéma, en termes de participation professionnelle. Cannes, Berlin, et Annecy sont maintenant comparables à cet égard.
Un petit mot pour le festival de cette semaine ?
Cette semaine sera pleine d'énergie et de découvertes, avec de beaux invités. Nous avons eu une masterclass avec Terry Gilliam tout à l'heure, qui était très enthousiasmante. Mardi, vous aurez Alain Chabat qui présentera sa série "Astérix", et il veut faire le show, donc il le fera. Nous aurons également Wes Anderson, l'un des grands réalisateurs, qui fera une leçon de cinéma non seulement pour le grand public du festival, mais aussi pour les étudiants au campus. C'est une vraie chance pour Annecy. Il y aura plein d'avant-premières, des films événements, des films en compétition. Il faut réaliser qu'Annecy fait partie des grandes villes du cinéma.
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Vous étiez au festival de Cannes avec toute l'équipe cette année ?
Nous étions à Cannes pour des raisons professionnelles, enchaînant les rendez-vous pour préparer Annecy et d'autres interventions dans le monde entier. Annecy organise des ateliers pour accompagner et former à l'animation, soutenir les producteurs et les projets. Nous avons aussi profité de quelques grands films sur le tapis rouge. Cette année, nous avons été invités pour la Palme d'Or de Miyazaki avec le Studio Ghibli. Nous étions avec le fils de Miyazaki et l'équipe pour cette Palme d'Or, un hommage de Cannes à l'animation et au Studio Ghibli. Annecy a découvert Miyazaki en 1993, lui attribuant le Cristal, suivi par Takahata deux ans plus tard. C'est grâce à nous que Miyazaki a été découvert en France et en Europe, d'où l'invitation pour cette Palme d'Or.
Est-ce que le festival de Cannes a quelque chose à envier au festival d'Annecy ?
Cannes restera le plus grand festival de cinéma, mais Annecy Festival est aujourd'hui sur le podium des grands festivals de cinéma. C'est une chance pour la France. Nous avons de très bonnes relations avec Cannes. Le film de ce soir, "La plus précieuse des marchandises", était en sélection pour la Palme, ce qui est rare pour un film d'animation. Ce film aura un très beau parcours, allant sans doute au plus haut niveau.
Pour vous, quelle est la grande différence entre Cannes et Annecy ?
La grande différence est que nous n'avons pas de tapis rouge, car nous n'avons pas les comédiens et les stars. Mais nous avons les créateurs. Les grands studios américains dominent sans doute plus ici qu'à Cannes, car les enjeux pour eux sont très importants avec l'animation aujourd'hui.
Nous étions à Cannes pour des raisons professionnelles, enchaînant les rendez-vous pour préparer Annecy et d'autres interventions dans le monde entier. Annecy organise des ateliers pour accompagner et former à l'animation, soutenir les producteurs et les projets. Nous avons aussi profité de quelques grands films sur le tapis rouge. Cette année, nous avons été invités pour la Palme d'Or de Miyazaki avec le Studio Ghibli. Nous étions avec le fils de Miyazaki et l'équipe pour cette Palme d'Or, un hommage de Cannes à l'animation et au Studio Ghibli. Annecy a découvert Miyazaki en 1993, lui attribuant le Cristal, suivi par Takahata deux ans plus tard. C'est grâce à nous que Miyazaki a été découvert en France et en Europe, d'où l'invitation pour cette Palme d'Or.
Est-ce que le festival de Cannes a quelque chose à envier au festival d'Annecy ?
Cannes restera le plus grand festival de cinéma, mais Annecy Festival est aujourd'hui sur le podium des grands festivals de cinéma. C'est une chance pour la France. Nous avons de très bonnes relations avec Cannes. Le film de ce soir, "La plus précieuse des marchandises", était en sélection pour la Palme, ce qui est rare pour un film d'animation. Ce film aura un très beau parcours, allant sans doute au plus haut niveau.
Pour vous, quelle est la grande différence entre Cannes et Annecy ?
La grande différence est que nous n'avons pas de tapis rouge, car nous n'avons pas les comédiens et les stars. Mais nous avons les créateurs. Les grands studios américains dominent sans doute plus ici qu'à Cannes, car les enjeux pour eux sont très importants avec l'animation aujourd'hui.