Vendredi 23 février de 17h00 à 20h30 & Samedi 24 et Dimanche 25 février de 10h00 à 18h00.
Carnaval ? Etymologiquement « carne vale », la viande s’en va et l’on entre pour les quarante jours qui mènent à Pâques dans une période de jeûne.
Profitons-en pour faire la fête avant ce temps de restrictions ; et pour cela tout était bon autrefois, les excès en tous genres, alimentaires, sexuels, les inversions du cours normal des choses en matière de genre sexuel (femmes déguisées en hommes et inversement), inversion du haut et du bas, le roi du carnaval étant choisi parmi les plus déshérités, les plus contrefaits… pour être symboliquement sacrifié en fin de parcours. Sous l’anonymat des masques et des déguisements, tout était possible et le carnaval tenait lieu d’exutoire parfois violent à une société contrainte par la morale religieuse et sociale. Le fameux carnaval de Romans en 1580 en est la preuve.
Que subsiste-t-il de cette violence ? Beaucoup d’énergie à Rio, de symboliques lancers de confetti ou de fleurs ici ou là, l’utilisation de gadoue dont on enduit les passants consentants dans certaines localités des Pyrénées…
Le carnaval est cependant présent dans toute la culture occidentale, dans la littérature française, par exemple. Voyez la naissance de Gargantua que nous offre Rabelais. Il fait naître le colosse par l’oreille de Gargamelle, rappelant ainsi la connotation très sexuelle de l’expression « mettre la puce à l’oreille » et annonçant la naïve Agnès de « L’école des femmes » qui croyait que les enfants se faisaient par l’oreille.
Carnaval ? Etymologiquement « carne vale », la viande s’en va et l’on entre pour les quarante jours qui mènent à Pâques dans une période de jeûne.
Profitons-en pour faire la fête avant ce temps de restrictions ; et pour cela tout était bon autrefois, les excès en tous genres, alimentaires, sexuels, les inversions du cours normal des choses en matière de genre sexuel (femmes déguisées en hommes et inversement), inversion du haut et du bas, le roi du carnaval étant choisi parmi les plus déshérités, les plus contrefaits… pour être symboliquement sacrifié en fin de parcours. Sous l’anonymat des masques et des déguisements, tout était possible et le carnaval tenait lieu d’exutoire parfois violent à une société contrainte par la morale religieuse et sociale. Le fameux carnaval de Romans en 1580 en est la preuve.
Que subsiste-t-il de cette violence ? Beaucoup d’énergie à Rio, de symboliques lancers de confetti ou de fleurs ici ou là, l’utilisation de gadoue dont on enduit les passants consentants dans certaines localités des Pyrénées…
Le carnaval est cependant présent dans toute la culture occidentale, dans la littérature française, par exemple. Voyez la naissance de Gargantua que nous offre Rabelais. Il fait naître le colosse par l’oreille de Gargamelle, rappelant ainsi la connotation très sexuelle de l’expression « mettre la puce à l’oreille » et annonçant la naïve Agnès de « L’école des femmes » qui croyait que les enfants se faisaient par l’oreille.
Zola et bien d’autres ont illustré le thème du carnaval. Maupassant y consacre « Boule de Suif ». Une diligence fuit devant l’avancée des Prussiens en 1870. Marquis, notables, bourgeois y toisent la prostituée, « Boule de Suif » ( qui est aussi le nom d’un personnage récurrent du carnaval traditionnel) installé tout à l’arrière du véhicule. Mais le voyage dure plus longtemps que prévu, on a faim et il faut bien accepter la présence de Boule de Suif lorsque celle-ci sort de sous ses jupes deux paniers de victuailles qu’elle propose de partager. On fait des manières, on finit par accepter ; plus tard on presse Boule de Suif d’accepter de coucher avec l’officier prussien qui bloque la diligence, et, une fois le sacrifice accompli (car la prostituée, en bonne patriote, ne couche pas avec l’ennemi !), on rejette la misérable qui ne peut plus être utile à rien. Tous, dans « Boule de Suif » avancent masqués derrière la dissimulation, l’hypocrisie, les préjugés…
Il y a deux étés, le collectif russe AES+F invité par la Fondation Salomon nous offrait sa video « Inverso mundus» aux haras d’Annecy, sur ce même thème.
Il y a deux étés, le collectif russe AES+F invité par la Fondation Salomon nous offrait sa video « Inverso mundus» aux haras d’Annecy, sur ce même thème.
Aujourd’hui, les carnavals se sont policés, esthétisme. Mais il est d’autres carnavals qui durent toute l’année, alimentés de fake niews, de bullshits, de mélanges du privé et du public, de problèmes de transparence, d’héritages, d’inversion du haut et du bas de la société quand on demande au citoyen des efforts que certains élus ou privilégiés ne consentent pas…
Le carnaval vénitien de la Venise des Alpes s’impose, lui, d’année en année par la recherche et la magnificence des costumes ainsi que l’écrin du lac et des montagnes qui enrichit la mise en scène et en fait une rencontre unique entre les personnages costumés et le nombreux public.
Le carnaval vénitien de la Venise des Alpes s’impose, lui, d’année en année par la recherche et la magnificence des costumes ainsi que l’écrin du lac et des montagnes qui enrichit la mise en scène et en fait une rencontre unique entre les personnages costumés et le nombreux public.
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