Il ne s’agit pas de savoir si le film est conforme aux faits mais quelle impression il donne.
Rythmé, énergique, le scénario semble ne rien cacher de la réalité : comment les traders vivent coupés de la société, des « vraies gens », de leur famille, en vase clos, un peu comme dans un aquarium qui pourrait rappeler celui du film des Monty Python Le sens de la vie. On en extrait régulièrement un poisson humain afin de le cuisiner pour les clients du restaurant.
Dans l’aquarium de la Société Générale où officie Jérôme Kerviel, l’ambiance serait plutôt au western : défis permanents, duels entre pistoleros pour savoir qui tire le plus vite et a la plus grosse, bizutage, rabaissement des autres, hiérarchie de meute issue de combats quotidiens, étalage de virilité, relations qui reposent sur la violence et l’agressivité. Les autres sont des « filles », des « loosers ».
La pression est permanente, accompagnée de la violence que sécrète le milieu, la fonction et la violence de l’argent Dieu.
Des vies sont sacrifiées à cette idole afin de l’amadouer, de se la rendre bienveillante. La lucidité est au service du cynisme. Un attentat et cinquante vies perdues se transforment aussitôt en enjeu financier.
La banque tolère cet aquarium et son fonctionnement schizophrénique qui allie les mathématiques à l’irrationnel le plus débridé dans la mesure où s’y jouent à la marge des coups qu’elle ne pourrait pas reconnaître officiellement.
L’argent n’a pas d’odeur.
On pense aux théories du philosophe René Girard sur la notion de bouc émissaire. Les sociétés sacrifient régulièrement certains de leurs membres afin de rester soudées ; il en va de même de certaines religions.
On peut parfois se demander si la justice n’est pas davantage scénarisée que le cinéma, mais là nous ne parlons plus du film.
Rythmé, énergique, le scénario semble ne rien cacher de la réalité : comment les traders vivent coupés de la société, des « vraies gens », de leur famille, en vase clos, un peu comme dans un aquarium qui pourrait rappeler celui du film des Monty Python Le sens de la vie. On en extrait régulièrement un poisson humain afin de le cuisiner pour les clients du restaurant.
Dans l’aquarium de la Société Générale où officie Jérôme Kerviel, l’ambiance serait plutôt au western : défis permanents, duels entre pistoleros pour savoir qui tire le plus vite et a la plus grosse, bizutage, rabaissement des autres, hiérarchie de meute issue de combats quotidiens, étalage de virilité, relations qui reposent sur la violence et l’agressivité. Les autres sont des « filles », des « loosers ».
La pression est permanente, accompagnée de la violence que sécrète le milieu, la fonction et la violence de l’argent Dieu.
Des vies sont sacrifiées à cette idole afin de l’amadouer, de se la rendre bienveillante. La lucidité est au service du cynisme. Un attentat et cinquante vies perdues se transforment aussitôt en enjeu financier.
La banque tolère cet aquarium et son fonctionnement schizophrénique qui allie les mathématiques à l’irrationnel le plus débridé dans la mesure où s’y jouent à la marge des coups qu’elle ne pourrait pas reconnaître officiellement.
L’argent n’a pas d’odeur.
On pense aux théories du philosophe René Girard sur la notion de bouc émissaire. Les sociétés sacrifient régulièrement certains de leurs membres afin de rester soudées ; il en va de même de certaines religions.
On peut parfois se demander si la justice n’est pas davantage scénarisée que le cinéma, mais là nous ne parlons plus du film.
Articles similaires...
-
Ballerina : Ana de Armas danse avec la mort dans le spin-off de John Wick
-
Le Cinéma-Karaoké au Grand Rex de Paris : un concept de folie !
-
Festival de Deauville : Michael Douglas séjourne à l’Hôtel Barrière Le Royal Deauville
-
Insouciant Films : Quand la Jeunesse et l'Innovation Redéfinissent le Cinéma et le Théâtre
-
Le Cinéma en Plein Air à Paris : Un Hommage au Sport