Ce samedi 18 mai 2019 le collectif Le Bocal donnait à Bonlieu // Annecy « Le Horla » de Maupassant mis en musique.
S’agit-il d’une œuvre fantastique ? De la description d’une pathologie ? De la représentation de thèmes chers au XIX° siècle ?
Donné par Le Bocal, le Horla suggère une autre voie, celle d’une intelligence extrême, d’une lucidité insoutenable parce qu’elle isole de la foule, du nombre qui vote gentiment comme on le lui suggère, « troupeau imbécile » qui s’amuse ou va se battre à la commande, se donne à l’Empereur ou à la République.
Le Horla rejoint les profondeurs de la mythologie, Prométhée puni pour avoir apporté le feu aux hommes, Sisyphe pour avoir déjoué la mort…
Que serait le Horla aujourd’hui ? Affronterait-il nos élus, nos préjugés ?
Hors // là.
Le Bocal rythme à travers la musique et la mise en scène les deux composantes du personnage, qui forment duo et duel, s’affrontent, se pénètrent, inquiétude et apaisement, rationalité et art, solitude et sociabilité, récit en français versus chant en anglais qui s’entremêlent crescendo à travers rock, jazz, comédie musicale…
La musique des notes ajoute à celle du texte, des mots, des idées, la développe et l’enrichit. Parmi les instruments, les cuivres en force concoctent une drôle de cuisine ou mitonne le moi du Horla jusqu'à un point de surcuisson qui atteint l'explosion.
L’interprétation du Bocal permet de s’évader du vase clos de la pensée toute faite, prémâchée, et réintroduit dans ce classique de l’enseignement tiédasse qu’est devenu ce texte toute la force et l’ironie de Maupassant, qu’on retrouve, par exemple, dans Boule de Suif.
Une réflexion sur la bêtise plus percutante que celle de Flaubert.
Si vous n’avez pas le temps de relire Proust (pas grave), lisez ou relisez les premiers paragraphes du Horla… et fermez bien toutes les portes autour de vous !
S’agit-il d’une œuvre fantastique ? De la description d’une pathologie ? De la représentation de thèmes chers au XIX° siècle ?
Donné par Le Bocal, le Horla suggère une autre voie, celle d’une intelligence extrême, d’une lucidité insoutenable parce qu’elle isole de la foule, du nombre qui vote gentiment comme on le lui suggère, « troupeau imbécile » qui s’amuse ou va se battre à la commande, se donne à l’Empereur ou à la République.
« La lumière est une illusion… »
Cette forme de lucidité mène à la solitude et à la folie. Mais comment enfermer, tuer son propre esprit, sa pensée ?
Se taire ? « Je me tus… Je me tue ! »
Le Horla rejoint les profondeurs de la mythologie, Prométhée puni pour avoir apporté le feu aux hommes, Sisyphe pour avoir déjoué la mort…
Que serait le Horla aujourd’hui ? Affronterait-il nos élus, nos préjugés ?
Hors // là.
Le Bocal rythme à travers la musique et la mise en scène les deux composantes du personnage, qui forment duo et duel, s’affrontent, se pénètrent, inquiétude et apaisement, rationalité et art, solitude et sociabilité, récit en français versus chant en anglais qui s’entremêlent crescendo à travers rock, jazz, comédie musicale…
La musique des notes ajoute à celle du texte, des mots, des idées, la développe et l’enrichit. Parmi les instruments, les cuivres en force concoctent une drôle de cuisine ou mitonne le moi du Horla jusqu'à un point de surcuisson qui atteint l'explosion.
L’interprétation du Bocal permet de s’évader du vase clos de la pensée toute faite, prémâchée, et réintroduit dans ce classique de l’enseignement tiédasse qu’est devenu ce texte toute la force et l’ironie de Maupassant, qu’on retrouve, par exemple, dans Boule de Suif.
Une réflexion sur la bêtise plus percutante que celle de Flaubert.
Si vous n’avez pas le temps de relire Proust (pas grave), lisez ou relisez les premiers paragraphes du Horla… et fermez bien toutes les portes autour de vous !
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