Patrick Eveno, nous sommes aux Papéteries, dans un moment se déroulera une réunion d’information autour d’Imaginove, vous êtes un peu partout. Comment définiriez-vous le Forum Blanc ?
Le Forum Blanc est un lieu de discussion et de partage autour des évolutions que l’on constate dans le domaine des médias, qui est très large. Cet événement dépasse le cadre historique de CITIA, c’est-à-dire du cinéma d’animation. Il permet d’observer, de se nourrir de projets, de contenus qui peuvent se situer aussi bien dans les domaines de la fiction, du documentaire, dans les applis web, des jeux video…en ayant la volonté d’aller au-delà du secteur traditionnel de l’entertainment.
Vous allez dans toutes les directions possibles.
Notre pensée est de se dire « Dans le domaine de l’innovation, dans les médias, ne nous contentons pas de regarder ce qui est plus près de nous » parce qu’il y a peut-être dans un secteur connexe des gens qui font de l’animation et qui ne savent pas très bien comment fonctionne la fiction, quels en sont les ressorts, de même pour le documentaire, mais il y a là des gens qui ont mis en place une forme de narration adaptée aux nouveaux médias, aux nouveaux usages et on peut peut-être en tirer des idées, des éléments de réflexion pour adapter nos propres savoir faire et nos propres envies à ces nouvelles donnes.
Le Forum Blanc est un lieu de discussion et de partage autour des évolutions que l’on constate dans le domaine des médias, qui est très large. Cet événement dépasse le cadre historique de CITIA, c’est-à-dire du cinéma d’animation. Il permet d’observer, de se nourrir de projets, de contenus qui peuvent se situer aussi bien dans les domaines de la fiction, du documentaire, dans les applis web, des jeux video…en ayant la volonté d’aller au-delà du secteur traditionnel de l’entertainment.
Vous allez dans toutes les directions possibles.
Notre pensée est de se dire « Dans le domaine de l’innovation, dans les médias, ne nous contentons pas de regarder ce qui est plus près de nous » parce qu’il y a peut-être dans un secteur connexe des gens qui font de l’animation et qui ne savent pas très bien comment fonctionne la fiction, quels en sont les ressorts, de même pour le documentaire, mais il y a là des gens qui ont mis en place une forme de narration adaptée aux nouveaux médias, aux nouveaux usages et on peut peut-être en tirer des idées, des éléments de réflexion pour adapter nos propres savoir faire et nos propres envies à ces nouvelles donnes.
L’échange se fait dans les deux sens . Vous observez et vous inspirez.
Exactement. C’est pour cette raison que je dis que le Forum Blanc est un lieu de rencontre et de partage. Ces trois jours sont consacrés à ouvrir sa connaissance, à se forger un socle de connaissances commun. Les choses se passent en petit comité, il y a avait 205 accrédités et on est un peu « isolés » là-haut au Grand Bornand, on fonctionne sous une bulle, ce qui permet des échanges très faciles et très denses.
Il y a eu de nouveaux domaines de réflexion cette année.
Nous avons maintenu ce qui existe depuis 2010 et nous avons aussi connecté ce mode de pensée, cette réflexion et le monde des médias à deux secteurs économiques qui peuvent paraître un peu éloignés, le tourisme d’abord. C’est un secteur économique prépondérant en Savoie, qui fait beaucoup appel à l’image pour communiquer sur des destinations mais au-delà sur des expériences d’utilisateur…
On n’est plus dans la simple consommation du tourisme.
On a d’ailleurs travaillé avec le comité régional du tourisme. A notre première rencontre, on nous a dit « Il faut mettre ensemble, faire se rencontrer des gens du tourisme et des auteurs. On a besoin de raconter des histoires, de créer des récits préalables à la visite d’un territoire, des récits qu’on va faire sur place et des récits qu’on fait ensuite sur les réseaux sociaux. »
La simple image d’un paysage ne suffit plus aujourd’hui. Nous nous inscrivons dans cette démarche, comment les gens qui créent du récit avec de l’image et du son peuvent partager leur expérience avec le monde du tourisme ?
Notre 2° axe de réflexion innové cette année concerne l’éducation, en partenariat avec le réseau Canopé (l’ex CNDP). Là aussi la démarche semblait naturelle parce que l’éducation est un domaine tellement vaste qu’on a envie de s’y pencher. On a beaucoup parlé de réalité augmentée et de réalité virtuelle pendant le Forum. Nous nous sommes demandé comment ça peut faire sens au sein du monde éducatif. Au cours de deux demi-journées, nous avons présenté deux projets ; on aurait pu montrer aussi comment inclure de l’éducatif dans le jeu ou le divertissement.
Le projet Soldat Léon, en réalité augmentée, a été créé à l‘initiative de l’office de tourisme de Ouistreham. Lorsque vous êtes face à la plage de Ouistreham, vous allez voir sur votre appli le débarquement reconstitué avec la voix du soldat Léon qui a vraiment existé et a fait partie du commando Kieffer . Vous êtes à la fois dans la reconstitution et les deux pieds sur la terrasse de l’office de tourisme. Est-ce du média, du tourisme, de l’éducation ? L’intérêt pour nous est de faire se rencontrer des domaines dont les limites ne sont pas si précises.
Lors de ce Forum, nous sommes revenus sur un programme présenté l’année dernière, The enemy. Avec ce dispositif, vous êtes dans une pièce, vous portez un casque de réalité virtuelle et vous avez avec vous, en face, autour de vous deux combattants, l’un palestinien, l’autre israélien ou des combattants d’autres conflits, qui vont s’adresser à vous, vous parler, répondre à vos questions….
Nous mettons en valeur ces réalisations et faisons se rencontrer ceux qui ont des attentes et ceux qui peuvent y répondre.
Les deux points émergents de vos activités sont le Festival du cinéma d’animation et le Forum Blanc, mais il y a là de quoi nourrir toute l’année.
Oui. Pour cette interview nous sommes aux Papéteries de Cran, un autre point chaud de notre activité qui est permanente. Nous avons encore la tête au Forum Blanc, avec des captations à mettre en ligne, par exemple, et il nous faut maintenant basculer vers le Festival.
Exactement. C’est pour cette raison que je dis que le Forum Blanc est un lieu de rencontre et de partage. Ces trois jours sont consacrés à ouvrir sa connaissance, à se forger un socle de connaissances commun. Les choses se passent en petit comité, il y a avait 205 accrédités et on est un peu « isolés » là-haut au Grand Bornand, on fonctionne sous une bulle, ce qui permet des échanges très faciles et très denses.
Il y a eu de nouveaux domaines de réflexion cette année.
Nous avons maintenu ce qui existe depuis 2010 et nous avons aussi connecté ce mode de pensée, cette réflexion et le monde des médias à deux secteurs économiques qui peuvent paraître un peu éloignés, le tourisme d’abord. C’est un secteur économique prépondérant en Savoie, qui fait beaucoup appel à l’image pour communiquer sur des destinations mais au-delà sur des expériences d’utilisateur…
On n’est plus dans la simple consommation du tourisme.
On a d’ailleurs travaillé avec le comité régional du tourisme. A notre première rencontre, on nous a dit « Il faut mettre ensemble, faire se rencontrer des gens du tourisme et des auteurs. On a besoin de raconter des histoires, de créer des récits préalables à la visite d’un territoire, des récits qu’on va faire sur place et des récits qu’on fait ensuite sur les réseaux sociaux. »
La simple image d’un paysage ne suffit plus aujourd’hui. Nous nous inscrivons dans cette démarche, comment les gens qui créent du récit avec de l’image et du son peuvent partager leur expérience avec le monde du tourisme ?
Notre 2° axe de réflexion innové cette année concerne l’éducation, en partenariat avec le réseau Canopé (l’ex CNDP). Là aussi la démarche semblait naturelle parce que l’éducation est un domaine tellement vaste qu’on a envie de s’y pencher. On a beaucoup parlé de réalité augmentée et de réalité virtuelle pendant le Forum. Nous nous sommes demandé comment ça peut faire sens au sein du monde éducatif. Au cours de deux demi-journées, nous avons présenté deux projets ; on aurait pu montrer aussi comment inclure de l’éducatif dans le jeu ou le divertissement.
Le projet Soldat Léon, en réalité augmentée, a été créé à l‘initiative de l’office de tourisme de Ouistreham. Lorsque vous êtes face à la plage de Ouistreham, vous allez voir sur votre appli le débarquement reconstitué avec la voix du soldat Léon qui a vraiment existé et a fait partie du commando Kieffer . Vous êtes à la fois dans la reconstitution et les deux pieds sur la terrasse de l’office de tourisme. Est-ce du média, du tourisme, de l’éducation ? L’intérêt pour nous est de faire se rencontrer des domaines dont les limites ne sont pas si précises.
Lors de ce Forum, nous sommes revenus sur un programme présenté l’année dernière, The enemy. Avec ce dispositif, vous êtes dans une pièce, vous portez un casque de réalité virtuelle et vous avez avec vous, en face, autour de vous deux combattants, l’un palestinien, l’autre israélien ou des combattants d’autres conflits, qui vont s’adresser à vous, vous parler, répondre à vos questions….
Nous mettons en valeur ces réalisations et faisons se rencontrer ceux qui ont des attentes et ceux qui peuvent y répondre.
Les deux points émergents de vos activités sont le Festival du cinéma d’animation et le Forum Blanc, mais il y a là de quoi nourrir toute l’année.
Oui. Pour cette interview nous sommes aux Papéteries de Cran, un autre point chaud de notre activité qui est permanente. Nous avons encore la tête au Forum Blanc, avec des captations à mettre en ligne, par exemple, et il nous faut maintenant basculer vers le Festival.
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