La Ch’tite famille de Dany Boon

Sortie en salle le mercredi 28 février 2018.
 
Une invasion linguistico-culturelle qui contrebalance l’impérialisme anglo-saxon ou nippon, ou bien « Si tu ne vas pas à tes racines, tes racines reviendront-à toi. »

À travers clichés, caricatures, l’artificiel qui gagne parfois le film et la vie, percent les émotions et les « vraies gens » desquels on se fait souvent une idée caricaturale.
Desproges écrivait « L’ennemi est bête : il croit que c’est nous l’ennemi alors que c’est lui. »  Remplacez « ennemi » par « autre » et vous aurez la clé de La Ch’tite famille.
Il est aujourd’hui commun de penser qu’il faut s’alléger de son passé pour réussir. Pourquoi ne pas faire l’inverse, chercher à réussir en demeurant fidèle à soi, aux siens, à ses racines ? Être relié aux émotions plutôt qu’être connecté ?

Chacun ajoutera à sa manière de voir ce film quelques ingrédients culturels et personnels. La mythologie, par exemple, le voyage dans le temps, Molière et Le Bourgeois Gentilhomme…

Cette Ch’tite famille montre aussi que l’amnésie ne survient pas uniquement à la suite d’accidents ou de maladies mais qu’elle grignote bien des pans de nos vies et nous mène à penser que nous avons réussi alors que nous manquons, à proprement parler, de véritable assise et risquons de nous casser la figure à tout moment.
Personnage central du film, une enfant nommée Britney grâce à laquelle l’histoire respire.

Mention spéciale pour Pierre Richard, en particulier pour son interprétation de Johnny.

À retenir : l’acculturation ne consiste pas uniquement à prendre la musique classique pour de la publicité