Il est à la fois amusant et intéressant de relever çà et là quelques mots dans l’intitulé des expositions que le Palais Lumière d’Evian propose depuis huit ans. Ils forment à eux seuls toute une histoire, un univers « d’une image à l’autre… magicien… bestiaire imaginaire… splendeurs… mythe… poésie, amour et liberté… légende… idéal… passion… contes… bonheur de vivre… rêve et modernité ! »
Cet univers, sous l’éclairage de William Saadé, conseiller artistique et scientifique du Palais Lumière continue de tisser des fils, des liens, des connexions entre l’art et le public.
L’exposition Le chic français a été conçue par Sylvain Besson, directeur des collections du musée Nicéphore Niépce, de François Cheval, commissaire indépendant et de Didier Le Petit pour la scénographie.
Il y a quelques jours Cyril Teste qui crée Festen avec le collectif MXM à partir du 7 novembre à Bonlieu, nous confiait que l'innovation ne réside pas dans l'outil, dans la technique ou dans la technologie mais dans l'usage qu'on en fait ( et qui nous transforme.)
Nous retrouvons cette analyse dans le point de vue que nous propose Le chic français. L'émergence de la photographie transforme celle-ci, qui ne se contente plus de rendre compte,en une proposition qui rejoint le milieu de la haute couture et les attentes des femmes,créant ainsi une dynamique nouvelle.
Moderne.
Cet univers, sous l’éclairage de William Saadé, conseiller artistique et scientifique du Palais Lumière continue de tisser des fils, des liens, des connexions entre l’art et le public.
L’exposition Le chic français a été conçue par Sylvain Besson, directeur des collections du musée Nicéphore Niépce, de François Cheval, commissaire indépendant et de Didier Le Petit pour la scénographie.
Il y a quelques jours Cyril Teste qui crée Festen avec le collectif MXM à partir du 7 novembre à Bonlieu, nous confiait que l'innovation ne réside pas dans l'outil, dans la technique ou dans la technologie mais dans l'usage qu'on en fait ( et qui nous transforme.)
Nous retrouvons cette analyse dans le point de vue que nous propose Le chic français. L'émergence de la photographie transforme celle-ci, qui ne se contente plus de rendre compte,en une proposition qui rejoint le milieu de la haute couture et les attentes des femmes,créant ainsi une dynamique nouvelle.
Moderne.
François Cheval répond aux questions de Move-On
Avec Sylvain Besson, nous avions depuis longtemps envie de travailler sur les relations entre la photographie et la mode mais nous voulions échapper aux formats habituels qui prennent la forme d’hommage rendu à tel ou tel photographe. J’ai déjà réalisé la rétrospective Blumenfeld et je prépare celle de Peter Knapp à Paris. Ici , au Palais Lumière, il semblait intéressant de remettre les choses en place, d’expliquer au public les relations entre les magazines de mode et la photographie, comment on est passé de la fin du 19°siècle d’un magazine destiné aux couturières de mode de province qui rendait compte de la mode parisienne à des magazines qui donnent un statut à la haute couture.
La photographie donne un véritable contenu aux formes de la modernité. Elle permet le passage entre des artisans d’art et des gens qui se revendiquent comme artistes parce qu’ils créent dans le milieu de la haute couture. L’arrivée de la photographie dans les magazines change donc le statut de la haute couture.
Cette exposition trouve des échos dans l’actualité contemporaine avec la place de la femme dans la société, dans l’art…C’est finalement une sorte de rétrospective contemporaine.
Les liens sont évidents et c’est justement là l’intérêt d’une rétrospective. Les photographes que nous exposons ici sont vraiment impliqués dans la vie sociale et politique de l’époque, Jean Moral, Steiner sont très proches du Parti Communiste français . Il peut sembler étonnant de remarquer qu’ils sont dans le milieu de la mode, mais ils ont , comme le couturier Paul Poiret ou comme Elsa Schiaparelli la même idée de la transformation du corps de la femme.
Pendant la première guerre mondiale les femmes ont fabriqué des obus, montré qu’elles pouvaient faire fonctionner l’économie du pays ; à partir des années vingt elles montrent la nécessité de libérer leur corps. Poiret libère la femme du corset et ce n’est pas qu’une image. Les avant-gardes soutiennent cette démarche amplifiée par la pratique du sport.
La dimension moderne repose sur l’idée que le monde n’est soutenable que si le corps est capable de l’accompagner dans sa transformation. Le corps ne peut plus être corseté ni figé.
Le beau et l’utile se rejoignent.
C’est à cette époque que les premiers architectes posent la question de maisons ou d’appartements où il fait bon vivre, qui ne soient pas que de l’apparat. Une sorte de théorie fonctionnaliste se met en place et est partagée dans tous les arts appliqués : il faut que ce soit pratique, simple à vivre mais aussi élégant, avec de beaux matériaux et que ça fonctionne.
L’exposition « Le chic français » repose sur la mode féminine, sur l’image de la femme mais celle-ci est une sorte de révélateur qui fait que de nombreux domaines dont elle est le centre avancent et se modernisent ensemble.
Pendant cette période, on croit énormément au pouvoir de l’ingénieur ; s’établit une relation entre ingénieurs (dont font partie les photographes), artisanat, progrès contre une France un peu réac.
Avant les années trente, le dessin puis la photographie montraient les vêtements, le progrès a consisté à montré que c’est l’attitude du mannequin qui donne vie à ces vêtements non plus en studio, mais dans la rue. On revient à l’idée de fonctionnalité.
Avec Sylvain Besson, nous avions depuis longtemps envie de travailler sur les relations entre la photographie et la mode mais nous voulions échapper aux formats habituels qui prennent la forme d’hommage rendu à tel ou tel photographe. J’ai déjà réalisé la rétrospective Blumenfeld et je prépare celle de Peter Knapp à Paris. Ici , au Palais Lumière, il semblait intéressant de remettre les choses en place, d’expliquer au public les relations entre les magazines de mode et la photographie, comment on est passé de la fin du 19°siècle d’un magazine destiné aux couturières de mode de province qui rendait compte de la mode parisienne à des magazines qui donnent un statut à la haute couture.
La photographie donne un véritable contenu aux formes de la modernité. Elle permet le passage entre des artisans d’art et des gens qui se revendiquent comme artistes parce qu’ils créent dans le milieu de la haute couture. L’arrivée de la photographie dans les magazines change donc le statut de la haute couture.
Cette exposition trouve des échos dans l’actualité contemporaine avec la place de la femme dans la société, dans l’art…C’est finalement une sorte de rétrospective contemporaine.
Les liens sont évidents et c’est justement là l’intérêt d’une rétrospective. Les photographes que nous exposons ici sont vraiment impliqués dans la vie sociale et politique de l’époque, Jean Moral, Steiner sont très proches du Parti Communiste français . Il peut sembler étonnant de remarquer qu’ils sont dans le milieu de la mode, mais ils ont , comme le couturier Paul Poiret ou comme Elsa Schiaparelli la même idée de la transformation du corps de la femme.
Pendant la première guerre mondiale les femmes ont fabriqué des obus, montré qu’elles pouvaient faire fonctionner l’économie du pays ; à partir des années vingt elles montrent la nécessité de libérer leur corps. Poiret libère la femme du corset et ce n’est pas qu’une image. Les avant-gardes soutiennent cette démarche amplifiée par la pratique du sport.
La dimension moderne repose sur l’idée que le monde n’est soutenable que si le corps est capable de l’accompagner dans sa transformation. Le corps ne peut plus être corseté ni figé.
Le beau et l’utile se rejoignent.
C’est à cette époque que les premiers architectes posent la question de maisons ou d’appartements où il fait bon vivre, qui ne soient pas que de l’apparat. Une sorte de théorie fonctionnaliste se met en place et est partagée dans tous les arts appliqués : il faut que ce soit pratique, simple à vivre mais aussi élégant, avec de beaux matériaux et que ça fonctionne.
L’exposition « Le chic français » repose sur la mode féminine, sur l’image de la femme mais celle-ci est une sorte de révélateur qui fait que de nombreux domaines dont elle est le centre avancent et se modernisent ensemble.
Pendant cette période, on croit énormément au pouvoir de l’ingénieur ; s’établit une relation entre ingénieurs (dont font partie les photographes), artisanat, progrès contre une France un peu réac.
Avant les années trente, le dessin puis la photographie montraient les vêtements, le progrès a consisté à montré que c’est l’attitude du mannequin qui donne vie à ces vêtements non plus en studio, mais dans la rue. On revient à l’idée de fonctionnalité.
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