Lucas Debargue. Gaspard Proust. Emmanuelle Gaume ©Artootem
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Ce vendredi 31 août 2018, Variations Classiques tenait manège au haras pour une rencontre réunissant Emmanuelle Gaume, journaliste, Lucas Debargue, pianiste, et Gaspard Proust, Gaspard Proust.
Voici quelques morceaux choisis de cet échange.
Lucas Debargue _ Pendant des siècles, la musique ne se suffisait pas à elle-même, elle avait la fonction de raconter ou d’accompagner la voix. Elle s’est progressivement émancipée de cette fonction tout en gardant celle du discours. A partir du moment où l’on arrête de raconter quelque chose en musique, n’importe quoi peut arriver…ce qui, pour moi, n’est pas très intéressant….
On manque cruellement de simplicité….
Gaspard Proust_ Au début , je pensais qu’il n’y avait pas de lien entre mon métier d’humoriste et la musique. Je souhaitais même qu’il n’y en ait pas. Mais je travaille avec ma voix, c’est un instrument. Dans la manière de phraser mes spectacles, la notion de rythme compte énormément. C’est une forme de musique.
Emmanuelle Gaume _ Tu travailles tes spectacles comme ça.
Gaspard Proust _ Je ne les travaille pas tellement non plus, finalement (sourire en coin). Ce sont plutôt des répétitions permanentes que les gens prennent pour des représentations sérieuses. Le rythme et la relation au temps sont très importants dans ce que je fais…
En musique, le silence est aussi important que la note. La musique n’est pas que la note, mais le silence qui précède et celui qui suit.
Et Lucas Debargue d’aller plus loin, soutenant que certains concerts ne doivent pas être applaudis afin de ne pas en marquer la fin et le retour à la réalité du quotidien alors qu’ils méritent de se prolonger au-delà de la représentation musicale.
Cette rencontre au haras, un vrai moment tout simple de virtuosité d’où la pédagogie vivante n’était pas exclue, quand Lucas , par exemple, explique que Beethoven a écrit ça[il le joue au piano],qu’il aurait pu écrire ça[il le joue au piano], mais que c’est mieux comme ça. Preuve à l’appui.
Un moment comme on en aimerait beaucoup, simple et fort grâce aussi à l’installation d’Artootem au haras. Erudition, décontraction dans une ambiance tzigane, sur une scène ouverte que prolonge la poésie de l’exposition « L’isle aux brumes ».
Il faut préserver la fragilité et la grâce toute simple de ces moments de respiration.
Voici quelques morceaux choisis de cet échange.
Lucas Debargue _ Pendant des siècles, la musique ne se suffisait pas à elle-même, elle avait la fonction de raconter ou d’accompagner la voix. Elle s’est progressivement émancipée de cette fonction tout en gardant celle du discours. A partir du moment où l’on arrête de raconter quelque chose en musique, n’importe quoi peut arriver…ce qui, pour moi, n’est pas très intéressant….
On manque cruellement de simplicité….
Gaspard Proust_ Au début , je pensais qu’il n’y avait pas de lien entre mon métier d’humoriste et la musique. Je souhaitais même qu’il n’y en ait pas. Mais je travaille avec ma voix, c’est un instrument. Dans la manière de phraser mes spectacles, la notion de rythme compte énormément. C’est une forme de musique.
Emmanuelle Gaume _ Tu travailles tes spectacles comme ça.
Gaspard Proust _ Je ne les travaille pas tellement non plus, finalement (sourire en coin). Ce sont plutôt des répétitions permanentes que les gens prennent pour des représentations sérieuses. Le rythme et la relation au temps sont très importants dans ce que je fais…
En musique, le silence est aussi important que la note. La musique n’est pas que la note, mais le silence qui précède et celui qui suit.
Et Lucas Debargue d’aller plus loin, soutenant que certains concerts ne doivent pas être applaudis afin de ne pas en marquer la fin et le retour à la réalité du quotidien alors qu’ils méritent de se prolonger au-delà de la représentation musicale.
Cette rencontre au haras, un vrai moment tout simple de virtuosité d’où la pédagogie vivante n’était pas exclue, quand Lucas , par exemple, explique que Beethoven a écrit ça[il le joue au piano],qu’il aurait pu écrire ça[il le joue au piano], mais que c’est mieux comme ça. Preuve à l’appui.
Un moment comme on en aimerait beaucoup, simple et fort grâce aussi à l’installation d’Artootem au haras. Erudition, décontraction dans une ambiance tzigane, sur une scène ouverte que prolonge la poésie de l’exposition « L’isle aux brumes ».
Il faut préserver la fragilité et la grâce toute simple de ces moments de respiration.