On se souvient…de cette étude britannique sur « la valeur sociale des métiers ». Euréka !...Ses trois auteures… ont recouru à la méthode du « retour social sur investissement » pour quantifier la valeur d’un métier en fonction de ses effets positifs ou négatifs sur la collectivité…elles établissent par exemple que l’agente de nettoyage en milieu hospitalier « produit 10 livres sterling de valeur sociale » pour chaque livre absorbée par son misérable salaire (6,8 livres de l’heure, soit moins de 8 euros), en raison notamment de son apport à la réduction des risques d’infections nosocomiales.
De même, un ouvrier du recyclage payé 6,10 livres de l’heure pour démonter le frigo jeté à la benne et en extraire les pièces récupérables « générera 12 livres de valeur sociale » pour chaque livre durement gagnée. Autrement dit : si les revenus de la nettoyeuse et de l’ouvrier étaient indexés sur leur utilité sociale, ils mèneraient la vie de château qui leur est due et l’on cesserait sur le champ d’assimiler leurs métiers à des boulots de merde.
De même, un ouvrier du recyclage payé 6,10 livres de l’heure pour démonter le frigo jeté à la benne et en extraire les pièces récupérables « générera 12 livres de valeur sociale » pour chaque livre durement gagnée. Autrement dit : si les revenus de la nettoyeuse et de l’ouvrier étaient indexés sur leur utilité sociale, ils mèneraient la vie de château qui leur est due et l’on cesserait sur le champ d’assimiler leurs métiers à des boulots de merde.
Prenons en revanche le publicitaire. « Son activité vise à accroître la consommation , observe Pierre Rimbert… Il en découle , d’un côté une création d’emplois…et, de l’autre, un accroissement de l’endettement, de l’obésité, de la pollution, de l’usage d’énergies non renouvelables. » Sans parler de l’enlaidissement de nos espaces de vie ou du ramollissement de nos cerveaux…Au bas mot, donc, l’étude conclut que les cadres du secteur publicitaire « détruisent une valeur de 11,50 livres à chaque fois qu’ils engendrent une livre de valeur »….
Amusez-vous, chers lecteurs à évaluer la valeur sociale du métier que vous exercez, de ceux de vos amis, de ceux que vous voyez à la télévision ou ailleurs.
Bonne réflexion !
Boulots de merde – Enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers, Editions La Découverte, 2016.
Amusez-vous, chers lecteurs à évaluer la valeur sociale du métier que vous exercez, de ceux de vos amis, de ceux que vous voyez à la télévision ou ailleurs.
Bonne réflexion !
Boulots de merde – Enquête sur l’utilité et la nuisance sociales des métiers, Editions La Découverte, 2016.
Articles similaires...
-
Demain la lune sera rouge de Nelly Sanoussi : une dystopie féministe puissante
-
C'était Juste Une Blague de Caroline Peiffer : un roman coup de poing sur le harcèlement scolaire
-
Saint-Cyr-sur-Mer, Vue avec le cœur - Un livre qui capture l’essence de la Provence
-
Le Monde de Gigi de William Maurer : un conte moderne plein de magie
-
Marguerite Laleyé sonde les méandres de « L’Autre Terre »