Autoportait de Kimiko Yoshida et affiche de l'exposition
Cette exposition clôt un cycle de trois années dont le fil conducteur, cher à Jean-Marc Salomon, est l’hybridation.
La vie et l’art son affaire de rencontres, de croisements, de mélanges, tout comme la véritable intelligence fonctionne en arborescence, par ramifications, par diffusions et par imprégnation.
D’un monde à l’autre nous fait vivre cette expérience artistique, esthétique, philosophique, sensuelle qui fait tellement de bien en ces temps de crispation et de repli. Cette exposition est un voyage vers les autres, avec les autres, en soi qu’il ne faut absolument pas rater.
La vie et l’art son affaire de rencontres, de croisements, de mélanges, tout comme la véritable intelligence fonctionne en arborescence, par ramifications, par diffusions et par imprégnation.
D’un monde à l’autre nous fait vivre cette expérience artistique, esthétique, philosophique, sensuelle qui fait tellement de bien en ces temps de crispation et de repli. Cette exposition est un voyage vers les autres, avec les autres, en soi qu’il ne faut absolument pas rater.
Jean-Marc Salomon, nous avions discuté de cette exposition il y a plusieurs mois déjà. Elle est là, accessible, visible. Est-ce qu’elle correspond à ce que vous aviez en tête ?
Oui, complètement. Je souhaitais réaliser une exposition en deux séquences, avec une première partie assez blanche, avec des dessins et cette deuxième partie, où nous nous trouvons, beaucoup plus colorée. Amorcer cette deuxième partie avec les tableaux de Kimiko Yoshida sur fond blanc…il y a des transitions qui marchent bien.
D’un monde à l’autre. C’est un merveilleux titre d’exposition qu’on peut interpréter de bien des manières mais qu’on retrouve déjà dans le choix des artistes exposés.
Il y a l’Afrique et l’Asie avec l’Inde, le Japon, le Soudan, le Gabon et l’Algérie, toujours avec des artistes qui se trouvent entre deux cultures. D’un monde à l’autre, c’est aussi l’idée d’artistes qui vont travailler sur des références et dans un jeu entre elles. Kimiko Yoshida reprend et détourne l’idée de robes de Paco Rabanne qui a déjà détourné des objets du quotidien. Zoulikha Bouabdellah détourne des tapis de prière en les associant à des chaussures qui représentent la mode.
Oui, complètement. Je souhaitais réaliser une exposition en deux séquences, avec une première partie assez blanche, avec des dessins et cette deuxième partie, où nous nous trouvons, beaucoup plus colorée. Amorcer cette deuxième partie avec les tableaux de Kimiko Yoshida sur fond blanc…il y a des transitions qui marchent bien.
D’un monde à l’autre. C’est un merveilleux titre d’exposition qu’on peut interpréter de bien des manières mais qu’on retrouve déjà dans le choix des artistes exposés.
Il y a l’Afrique et l’Asie avec l’Inde, le Japon, le Soudan, le Gabon et l’Algérie, toujours avec des artistes qui se trouvent entre deux cultures. D’un monde à l’autre, c’est aussi l’idée d’artistes qui vont travailler sur des références et dans un jeu entre elles. Kimiko Yoshida reprend et détourne l’idée de robes de Paco Rabanne qui a déjà détourné des objets du quotidien. Zoulikha Bouabdellah détourne des tapis de prière en les associant à des chaussures qui représentent la mode.
Il y a un petit côté sacrilège.
Cette installation a été interdite à Evry. Sacrilège, non car les tapis sont troués pour que les chaussures ne reposent pas dessus. Ce qui intéresse l’artiste, c’est la position de la femme dans un pays musulman et son œuvre, Silence, confronte cette position dans la culture européenne et dans l’Islam. Ceci nous incite à réfléchir à la manière d’aider les progressistes des pays concernés et à lutter contre le terrorisme, chose que nous n’avons pas su faire avec les printemps arabes. Et en plus cette œuvre est très belle. Il y a aussi cette video de Zoulikha qui ceint son intimité du drapeau français pour entamer une danse de la séduction. Séduction du drapeau français car elle est venue en France par choix pour y faire des études alors que son père est un cinéaste connu en Algérie.
Hassan Musa, lui, est un autodidacte. Il est né au Soudan, on ne sait pas précisément en quelle année.
On voit immédiatement que son cheminement est très personnel parce que ses œuvres ne ressemblent à rien de préexistant.
Nous avons aussi eu l’occasion de discuter avec Myriam Mihindou. Son travail prend ses racines au plus profond de l’humain, unit la vie et la mort (D’un monde à l’autre est aussi ce passage) par le spirituel, la mythologie. Myriam creuse et révèle le sens .
Le travail de Kimiko Yoshida est étonnant. Ses autoportraits son ceux de notre société. Elle détourne, réorganise des cartes mémoire, des bouteilles et fit de presque rien des parures grandioses. Le recyclage esthétique de la pensée, en somme.
Hassan Musa ? Le foisonnement de l’imagination qui puise çà et là, associe, détourne, crée. Il n’est que de lire les titres de ses réalisations sur textile
_ La lutte de Jacob avec la FIFA
_ Saint Georges terrassant le dragon et le marché de Belleville.
The China Shop, cette 3° œuvre nous invitant à prendre le thé avec une Liberté guidant le peuple façon Delacroix mais avec la tête de Mao, une kalachnikov à la main en place du fusil.
« Voyage voyage » ! comme le dit la chanson.
Cette installation a été interdite à Evry. Sacrilège, non car les tapis sont troués pour que les chaussures ne reposent pas dessus. Ce qui intéresse l’artiste, c’est la position de la femme dans un pays musulman et son œuvre, Silence, confronte cette position dans la culture européenne et dans l’Islam. Ceci nous incite à réfléchir à la manière d’aider les progressistes des pays concernés et à lutter contre le terrorisme, chose que nous n’avons pas su faire avec les printemps arabes. Et en plus cette œuvre est très belle. Il y a aussi cette video de Zoulikha qui ceint son intimité du drapeau français pour entamer une danse de la séduction. Séduction du drapeau français car elle est venue en France par choix pour y faire des études alors que son père est un cinéaste connu en Algérie.
Hassan Musa, lui, est un autodidacte. Il est né au Soudan, on ne sait pas précisément en quelle année.
On voit immédiatement que son cheminement est très personnel parce que ses œuvres ne ressemblent à rien de préexistant.
Nous avons aussi eu l’occasion de discuter avec Myriam Mihindou. Son travail prend ses racines au plus profond de l’humain, unit la vie et la mort (D’un monde à l’autre est aussi ce passage) par le spirituel, la mythologie. Myriam creuse et révèle le sens .
Le travail de Kimiko Yoshida est étonnant. Ses autoportraits son ceux de notre société. Elle détourne, réorganise des cartes mémoire, des bouteilles et fit de presque rien des parures grandioses. Le recyclage esthétique de la pensée, en somme.
Hassan Musa ? Le foisonnement de l’imagination qui puise çà et là, associe, détourne, crée. Il n’est que de lire les titres de ses réalisations sur textile
_ La lutte de Jacob avec la FIFA
_ Saint Georges terrassant le dragon et le marché de Belleville.
The China Shop, cette 3° œuvre nous invitant à prendre le thé avec une Liberté guidant le peuple façon Delacroix mais avec la tête de Mao, une kalachnikov à la main en place du fusil.
« Voyage voyage » ! comme le dit la chanson.
Naresh Kumar porte un regard plus sombre sur notre monde. Son statut d’intouchable en Inde y est pour beaucoup.
Et puis…Silence de Zoulikha Bouabdellah !!!
Installation sobre et belle à la fois. Discrète et très forte, qui laisse place à l’imagination, à l’interprétation de chacun. Ce Silence est un appel qui résonne en nous longtemps après que nous avons quitté l’exposition.
D’un monde à l’autre, le voyage se poursuit en nous.
D’un monde à l’autre
Zoulikha Bouabdellah,
Naresh Kumar, Myriam Mihindou,
Hassan Musa, Kimiko Yoshida
L’Abbaye
Espace d’Art Contemporain. Annecy-le-Vieux
Ouverture du 16 septembre
au 3 décembre 2017
Les vendredis, samedis, dimanches
de 14h à 18h
Visite commentée les samedis
à 15h
15 bis chemin de l’Abbaye
Annecy-le-Vieux
74940 Annecy
L’Abbaye
Et puis…Silence de Zoulikha Bouabdellah !!!
Installation sobre et belle à la fois. Discrète et très forte, qui laisse place à l’imagination, à l’interprétation de chacun. Ce Silence est un appel qui résonne en nous longtemps après que nous avons quitté l’exposition.
D’un monde à l’autre, le voyage se poursuit en nous.
D’un monde à l’autre
Zoulikha Bouabdellah,
Naresh Kumar, Myriam Mihindou,
Hassan Musa, Kimiko Yoshida
L’Abbaye
Espace d’Art Contemporain. Annecy-le-Vieux
Ouverture du 16 septembre
au 3 décembre 2017
Les vendredis, samedis, dimanches
de 14h à 18h
Visite commentée les samedis
à 15h
15 bis chemin de l’Abbaye
Annecy-le-Vieux
74940 Annecy
L’Abbaye
KImiko Yoshida
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