Articles similaires...
-
Le Drink and Draw à Paris : pour dessiner et boire en même temps
-
Le Golden Comedy Club : pour passer un moment inoubliable de rire !
-
Le Parc des Jeux : La Plus Grande Fan Zone de France Pour Célébrer Les Jo
-
Le Musée Grévin Se Transforme La Nuit, Une Soirée Insolite à Paris
-
Hôtel Dracula : Une plongée cauchemardesque en réalité virtuelle
Dans L’encyclopédie de la stupidité de Matthijs van Boxsel (2010)
« La stupidité n’a même pas besoin d’exister pour produire malgré tout des effets. Avant la chute du mur de Berlin, il y avait souvent à Moscou des pénuries de papier toilette, mais à un certain moment, il sembla au grand étonnement de tout un chacun qu’il y avait soudain une surabondance de rouleaux de papier toilette dans les magasins. Bientôt la rumeur circula que le papier menaçait de manquer, sur quoi tout le monde se précipita dans les magasins, avec pour conséquence que le papier fut vite épuisé… (exemple tiré du roman Les hauteurs béantes d’Alexandre Zinoviev). Personne n’est assez intelligent pour comprendre sa propre stupidité. Le sot, c’est toujours l’autre. Nous rions sous cape de ce sot hypothétique qui sera bête assez pour croire la rumeur. Mais entre-temps ce sot inexistant détermine nos faits et gestes. Nous courons au magasin par prudence, et devenons ainsi tous le sot que nous craignons tant d’être…
Le véritable sot est le citoyen éclairé, celui qui se moque de la rumeur, celui qui veut s’en tenir à la vérité empirique, celui qui refuse de croire dans le pouvoir d’une sottise inexistante. Et c’est ce sot éclairé qui devra bientôt se balader les fesses à l’air. »
Rien à voir, bien sûr avec la période du confinement.
Toujours disponible : notre interview de Matthijs van Boxsel sur L'encyclopédie de la stupidité.
« La stupidité n’a même pas besoin d’exister pour produire malgré tout des effets. Avant la chute du mur de Berlin, il y avait souvent à Moscou des pénuries de papier toilette, mais à un certain moment, il sembla au grand étonnement de tout un chacun qu’il y avait soudain une surabondance de rouleaux de papier toilette dans les magasins. Bientôt la rumeur circula que le papier menaçait de manquer, sur quoi tout le monde se précipita dans les magasins, avec pour conséquence que le papier fut vite épuisé… (exemple tiré du roman Les hauteurs béantes d’Alexandre Zinoviev). Personne n’est assez intelligent pour comprendre sa propre stupidité. Le sot, c’est toujours l’autre. Nous rions sous cape de ce sot hypothétique qui sera bête assez pour croire la rumeur. Mais entre-temps ce sot inexistant détermine nos faits et gestes. Nous courons au magasin par prudence, et devenons ainsi tous le sot que nous craignons tant d’être…
Le véritable sot est le citoyen éclairé, celui qui se moque de la rumeur, celui qui veut s’en tenir à la vérité empirique, celui qui refuse de croire dans le pouvoir d’une sottise inexistante. Et c’est ce sot éclairé qui devra bientôt se balader les fesses à l’air. »
Rien à voir, bien sûr avec la période du confinement.
Toujours disponible : notre interview de Matthijs van Boxsel sur L'encyclopédie de la stupidité.