La course des rats, roman noir d’Antonio Manzini chez Denoël
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D’habitude la publication d’un premier roman après ceux qui ont fait le succès d’un auteur relève d’une démarche commerciale, au mieux de la curiosité.
Chez Manzini toute la force de l’écriture, tout le noir de la pensée sont déjà là, hyper concentrées.
Penser au noir évoque immédiatement la peinture de Pierre Soulages…qui sous la lumière offre des reflets roux puisque l’artiste utilise du brou de noix.
Anish Kapoor a créé une polémique en achetant le brevet du Vantablack, un noir si intense qu’il absorbe 99,96% de la lumière.
« La course des rats » en absorbe jusqu’à 99,99%, pour restituer sous son plus beau jour la connerie humaine, la petitesse des esprits et des âmes à travers des personnages si désespérants de bassesse qu’on ne peut pas les condamner : ils sont à notre image. Ils sont l’humaine condition à laquelle nous appartenons.
Pas un pour racheter l’autre. Chacun ayant de bonnes raisons d’agir comme il le fait, la survie, la volonté de pouvoir, l’amour, la vengeance…tout ce qui, à des degrés divers, anime chacun de nous jusqu’à nous faire parfois justifier les actes les plus condamnables de l’Histoire.
La retraite, âge pivot de départ, durée de cotisation ? Ou bien exécution des vieux inutiles qui ne tiennent debout que par la laisse de leur chien, des personnes non productives ? Le fascisme n’est pas loin.
L’écriture de Manzini joue entre humour et cynisme pour nous plonger dans le sordide quotidien.
« Diego fouilla fébrilement entre son thalamus et l’aire de Broca, mais il ne trouva pas le côté positif de l’affaire. »
De cette soumission au désordre absurde qui mène nos sociétés, à l’ordre tout aussi absurde de la gestion administrative qui anima le nazisme, malgré toutes leurs bassesses et presque contre la volonté des personnages, l’espoir est là. La vie nous traverse et se montre plus solide que notre obstination à la détruire.
Un bon livre, comme toute réalisation artistique de valeur, ouvre le champ de la réflexion. On évoque beaucoup en ce moment les possibilités de vie extra terrestre et les probabilités de communiquer avec elles.
En réalité, les extra terrestres nous parlent tous les jours. Ils nous ont envoyé deux de leurs plus remarquables représentants choisis parmi leurs clowns les plus drôles, Donald Trump et Boris Johnson, chargés d’animer la course de rats à laquelle nous participons chaque jour en « regardant la réalité en face », chacun utilisant chiffres et statistiques pour se donner raison tout en évoquant la nécessité de l’écologie.
Chez Manzini toute la force de l’écriture, tout le noir de la pensée sont déjà là, hyper concentrées.
Penser au noir évoque immédiatement la peinture de Pierre Soulages…qui sous la lumière offre des reflets roux puisque l’artiste utilise du brou de noix.
Anish Kapoor a créé une polémique en achetant le brevet du Vantablack, un noir si intense qu’il absorbe 99,96% de la lumière.
« La course des rats » en absorbe jusqu’à 99,99%, pour restituer sous son plus beau jour la connerie humaine, la petitesse des esprits et des âmes à travers des personnages si désespérants de bassesse qu’on ne peut pas les condamner : ils sont à notre image. Ils sont l’humaine condition à laquelle nous appartenons.
Pas un pour racheter l’autre. Chacun ayant de bonnes raisons d’agir comme il le fait, la survie, la volonté de pouvoir, l’amour, la vengeance…tout ce qui, à des degrés divers, anime chacun de nous jusqu’à nous faire parfois justifier les actes les plus condamnables de l’Histoire.
La retraite, âge pivot de départ, durée de cotisation ? Ou bien exécution des vieux inutiles qui ne tiennent debout que par la laisse de leur chien, des personnes non productives ? Le fascisme n’est pas loin.
L’écriture de Manzini joue entre humour et cynisme pour nous plonger dans le sordide quotidien.
« Diego fouilla fébrilement entre son thalamus et l’aire de Broca, mais il ne trouva pas le côté positif de l’affaire. »
De cette soumission au désordre absurde qui mène nos sociétés, à l’ordre tout aussi absurde de la gestion administrative qui anima le nazisme, malgré toutes leurs bassesses et presque contre la volonté des personnages, l’espoir est là. La vie nous traverse et se montre plus solide que notre obstination à la détruire.
Un bon livre, comme toute réalisation artistique de valeur, ouvre le champ de la réflexion. On évoque beaucoup en ce moment les possibilités de vie extra terrestre et les probabilités de communiquer avec elles.
En réalité, les extra terrestres nous parlent tous les jours. Ils nous ont envoyé deux de leurs plus remarquables représentants choisis parmi leurs clowns les plus drôles, Donald Trump et Boris Johnson, chargés d’animer la course de rats à laquelle nous participons chaque jour en « regardant la réalité en face », chacun utilisant chiffres et statistiques pour se donner raison tout en évoquant la nécessité de l’écologie.