Auditorium de Seynod, début de saison 2019/2020

Voici un extrait du discours amicalement détendu du Président de l’Auditorium lors de cette soirée du 19 septembre 2019.
Joseph Paleni a choisi de faire valoir ses droits à la retraite prochainement. Il est à la tête de l’équipe qui fait vivre l’Auditorium depuis 25 ans, qui a permis au lieu d’embellir son image et de bâtir son identité si bien qu’il est devenu un élément incontournable du paysage culturel du bassin annécien. Je dois aussi saluer l’engagement de toute l’équipe, mais revenons-en à Joseph. Il doit partir mais il n’est pas encore parti :-)
On a donc encore le temps d’organiser quelques ateliers de tressage de couronne, d’écriture de discours enflammés, d’astiquage de trompettes et d’autres cor(p)s.
Mais ce soir, c’est un événement majeur, la dernière fois que Joseph va présenter la saison de l’Auditorium…. et toute la salle d’applaudir.
 

Ça me fait très chaud au cœur. C’est vrai que c’est la dernière et en même temps une forme de première… puisque c’est la dernière. Je vais essayer de gérer toutes les émotions que vous venez de me donner comme le font les artistes, du mieux que je peux.
Et Joseph Paleni de citer les Présidents de l’Auditorium « qui m’ont accompagné dans cette histoire ». Suit la programmation de la saison à venir qui met en valeur les artistes et les troupes émergents, le théâtre amateur (chose rarissime dans ce type de lieu), la relation avec l’Orchestre des Pays de Savoie. Se tisse ainsi un paysage culturel chaleureux, humain et accueillant, à l’image de ce futur retraité encore bien présent et qui le sera encore dans les esprits après son départ.

 
Quelques bons mots relevés pendant cette présentation :
A propos de Fricassée de maris  : « C’est magnifique, complètement allumé. Les femmes d’Amazonie ne se sont pas laissé marcher sur les pieds. Peut-être parce qu’elles sont pieds nus ».
Les Gravats ( avec l’ami Jean-Louis Hourdin) « Les Gravats, c’est une pièce qui me va bien. Ça montre comment on s’en va, très lentement mais sûrement. Ça fait un bien fou parce qu’on sait où on va ».
Horace. Une adaptation, parce que cinq actes en vers, ça dure !
(Bon, oui, c’est vrai mais ce bon Corneille a mis en lumière l’anaphore

« Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome, qui t'a vu naître, et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! »

Figure de style qui, par-delà les siècles permet de comprendre les subtilités de la politique moderne « Moi Président… »)

Finalement, l’esprit de l’Auditorium version Joseph Paléni, c’est peut-être ce petit bout de poème d'Yvon Le Men cité par Hélène Weissenbacher qui l’incarne le mieux

« Si tu as envie de neige au printemps
Ouvre un livre
Si tu as envie de printemps au printemps
Ouvre la fenêtre. »