Par ces temps de grève des transports, train, métro, avion…le plus sûr moyen d’être transporté est de voir Louise en hiver. Jean-François Laguionie avait remporté le Grand Prix du Festival en 1965 (un peu à la surprise générale) avec La demoiselle et le violoncelliste. Il est de retour sur des thèmes communs aux deux oeuvres qu’il sait traiter de façon si personnelle.
Un peu comme on confie son cœur, quelque chose de très cher.
Les premières images donnent le ton, on feuillette un album de cartes postales, de souvenirs. Reste visible tout le long du film la trame du support des images, métaphore de la trame du temps bien présente mais avec laquelle Jean-François Laguionie joue à merveille.
« Je suis encore plus ému qu’en 1965, déclarait-il hier soir sur scène. Avec l’âge, ça ne s’arrange pas…Je devrais remercier tous ceux qui ont fait ce film. Je me suis contenté de la partie la plus facile…C’est sans doute le film le plus intime que j’aie fait jusqu’à présent. Il est là, il est à vous, je vous le confie. »
Un peu comme on confie son cœur, quelque chose de très cher.
Les premières images donnent le ton, on feuillette un album de cartes postales, de souvenirs. Reste visible tout le long du film la trame du support des images, métaphore de la trame du temps bien présente mais avec laquelle Jean-François Laguionie joue à merveille.
On retrouve tous les thèmes chers à l’auteur, l’inversion des repères, la recherche d’identité, le masque, le carnaval, le déguisement, le rêve…A l’inverse du carnaval , cependant, après lequel la société revient à la vie « normale », les parenthèses que constituent La demoiselle et le violoncelliste et Louise en hiver et le regard qu’elles nous font porter sur la normalité présentent celle-ci comme un carnaval permanent. S’en échappant accidentellement , Louise plonge dans la vraie vie, dans le rythme personnel du temps qui ouvre les yeux, loin du divertissement pascalien.
Petits clins d’œil au passage à Robinson Crusoé, au Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, écrit par Selma Lagerlöf et au violoncelle de La demoiselle… échoué sur la plage.
Petits clins d’œil au passage à Robinson Crusoé, au Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, écrit par Selma Lagerlöf et au violoncelle de La demoiselle… échoué sur la plage.
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En comparaison des images produites en série grâce aux technologies les plus modernes, le travail de Jean-François Laguionie relève du bricolage génial et revendiqué lorsque l’écran nous montre Louise en train de peindre avec un couteau suisse.
L’univers de Laguionie est baigné d’une poésie qui ne l’empêche pas de donner une vision de la société. Souvent les œuvres engagées mettent plus ou moins maladroitement des moyens techniques et artistiques au service d’idées. Jean-François Laguionie nous offre une expérience du monde qui harmonise parfaitement la forme et le fond. Le véritable engagement d’un artiste est son œuvre.
Et l’auteur de remercier jusqu’aux oiseaux des bords de mer dans le générique de fin.
Ce film est une révélation, un enchantement !
L’univers de Laguionie est baigné d’une poésie qui ne l’empêche pas de donner une vision de la société. Souvent les œuvres engagées mettent plus ou moins maladroitement des moyens techniques et artistiques au service d’idées. Jean-François Laguionie nous offre une expérience du monde qui harmonise parfaitement la forme et le fond. Le véritable engagement d’un artiste est son œuvre.
Et l’auteur de remercier jusqu’aux oiseaux des bords de mer dans le générique de fin.
Ce film est une révélation, un enchantement !