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Il vaut mieux lire des classiques. Avec eux pas de surprise, on connaît déjà la liste de leurs œuvres. Elle est finie. Il paraît qu’il est bien vu de les relire. Ça pose. Je relis Proust.
Alors que les auteurs vivants, eux, finissent toujours par mourir, ce qui constitue une frustration, pour eux d’abord mais aussi pour leur lecteurs qui restent sur leur faim littéraire.
C’est le cas avec Andrea Camilleri. Terminés les polars où Montalbano trouve dans des recettes inimitables de simplicité et de fraîcheur la nourriture nécessaire à la résolution de ses enquêtes. Désormais les personnages de Camilleri sont veufs. A jamais.
Au-delà de l’inventivité d’une langue si personnelle, la véritable caractéristique de cet auteur de polars est de nous mettre sous le nez ce que personne ne voit ou ne veut voir : mafia, trafics en tous genres, responsables corrompus, migrants, bassesses, petitesses, lâchetés, excès… Le commissaire Montalbano (que j’aurais si bien vu interprété par Mastroianni) a simplement le don et le courage de regarder où il faut.
Camilleri nous a rendu proche son héros en le faisant vieillir de livre en livre, tellement humain, mais l’auteur a vieilli plus vite que son personnage et nous a quittés.
Apparemment, quelques Camilleri n’auraient pas encore été traduits en français.
Une sorte de dessert à venir ?
A propos de l’un de ses derniers livres, nous avions écrit :
Ainsi que le prouve cet extrait de conversation dans son auberge préférée.
« _ Et comme deuxième plat, j’ai des sérioles à la mode de ‘Sposito.
_ Et qui est c’te ‘Sposito ?
_ Le cuisinier napolitain qui m’a appris la petite sauce.
_ Et comment elle est ?
_ D’abord, elle paraît douce mais tout en dessous elle est aigre. Une sauce qu’on peut qualifier de trompeuse.
_ D’accord.
Ce fut peut-être l’effet de la petite sauce, mais il sortit de la trattoria d’humeur batailleuse. »
Alors que les auteurs vivants, eux, finissent toujours par mourir, ce qui constitue une frustration, pour eux d’abord mais aussi pour leur lecteurs qui restent sur leur faim littéraire.
C’est le cas avec Andrea Camilleri. Terminés les polars où Montalbano trouve dans des recettes inimitables de simplicité et de fraîcheur la nourriture nécessaire à la résolution de ses enquêtes. Désormais les personnages de Camilleri sont veufs. A jamais.
Au-delà de l’inventivité d’une langue si personnelle, la véritable caractéristique de cet auteur de polars est de nous mettre sous le nez ce que personne ne voit ou ne veut voir : mafia, trafics en tous genres, responsables corrompus, migrants, bassesses, petitesses, lâchetés, excès… Le commissaire Montalbano (que j’aurais si bien vu interprété par Mastroianni) a simplement le don et le courage de regarder où il faut.
Camilleri nous a rendu proche son héros en le faisant vieillir de livre en livre, tellement humain, mais l’auteur a vieilli plus vite que son personnage et nous a quittés.
Apparemment, quelques Camilleri n’auraient pas encore été traduits en français.
Une sorte de dessert à venir ?
A propos de l’un de ses derniers livres, nous avions écrit :
Un roman d’Andrea Camilleri est un festin.
Pour les neurones qui retricotent l’intrigue au fur et à mesure qu’ils la découvrent. Et il y a de quoi…
Un festin d’émotions, de sentiments et d’humanité.
Un festin, tout court, comme chaque repas ou presque de Montalbano...
Ainsi que le prouve cet extrait de conversation dans son auberge préférée.
« _ Et comme deuxième plat, j’ai des sérioles à la mode de ‘Sposito.
_ Et qui est c’te ‘Sposito ?
_ Le cuisinier napolitain qui m’a appris la petite sauce.
_ Et comment elle est ?
_ D’abord, elle paraît douce mais tout en dessous elle est aigre. Une sauce qu’on peut qualifier de trompeuse.
_ D’accord.
Ce fut peut-être l’effet de la petite sauce, mais il sortit de la trattoria d’humeur batailleuse. »