La nouvelle, un genre littéraire impopulaire
Le genre de la nouvelle n’est pas le plus populaire, et pourtant, il donne l'occasion aux écrivains de brasser un maximum de références en peu de temps. Pour cet ouvrage, il permet de cerner l’univers d’une auteure passionnée et très connectée à l’humanité.
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Martine Lombard : Un parcours de vie exceptionnel au service d’une narration fluide
Pour cette auteure née en Allemagne et ancienne étudiante du bloc est de Berlin, l’Histoire de ce pays résonne encore intensément à ce jour. Maintenant strasbourgeoise, l’artiste a décidé de s’inspirer de son passé atypique, afin de présenter son tout premier ouvrage. Passe-Passe prend alors tout son sens, car l’on « passe » d’un pays à l’autre, grâce à des histoires et drames qui ont lieu à différents endroits du globe. Partagée entre la nation française et sa terre d’origine, Martine Lombard introduit différents personnages, qui ont des destins différents. La plupart de ses intrigues sont liées par un fil rouge. En effet, les hommes et les femmes présentés dans ces textes rêvent d’ailleurs. Ils font face à une situation qui les étouffe. Unis par ce désir de vaincre, ces portraits émeuvent, touchent, agacent. Au fil des pages, le lecteur ressentira une pléthore de sentiments contradictoires, attestant d’une expérience unique.
La vie est un voyage, et non pas un long fleuve tranquille
Dans ses différentes histoires, Martine Lombard s’inspire particulièrement du mouvement et surtout du voyage. Il peut s’agir de vacances, mais parfois de déplacements obligatoires, afin de survivre. Dans ce cadre mystérieux, l’auteure parvient à pointer du doigt les vices du système et les problèmes de communication, qui peuvent survenir dans les relations. Par exemple, dans le texte Vacances d’été, le récit se déroule en bord de mer. Les parents et les jeunes s’opposent, du fait de leurs discours différents. Contrairement à la nouvelle traditionnelle et classique, l’écrivaine se réapproprie le genre. Plutôt que d’inclure une chute, comme pour la plupart des modèles établis, celle-ci propose une histoire, qui ne comprend pas forcément de final spectaculaire. Dans une autre atmosphère, le texte appelé Enterrez mon cœur à Templin suit le voyage d’un narrateur, qui s’adresse directement au lecteur. Ainsi, la cible se plonge dans l’intimité d’une famille qui a quitté son foyer. Un résultat puissant, qui montre bien l’habilité avec laquelle Martine Lombard parvient à créer des tensions différentes, en puisant dans des schémas pourtant semblables.
Passe-passe : Un message qui infuse les pages, comme un bon thé
Au sein de ce recueil bouleversant, il semblerait que l’auteure souhaite mettre en avant l’absurdité du rejet de l’autre. Le décalage entre celles et ceux qui ont vécu la chute du bloc soviétique et l’éclatement entre la RDA et la RFA est palpable. Ainsi, dans la nouvelle 1989, le lecteur fait la rencontre de Kristina, une étudiante qui ne se sent pas chez elle. Totalement en marge de la société, l'héroïne est victime de nombreuses injustices. Il s’agit d’une de plus belles nouvelles du recueil, à la fois porteuse d’espoir et délicate, du fait des thèmes abordés.
Dans un autre style, La mendiante et la princesse raconte le lien puissant qui unit la narratrice à une personne qui vit dans la rue…
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Le souvenir et la mélancolie comme inspirations
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Finalement, la plume de Martine Lombard semble guidée par des émotions profondes et puissantes. En résulte un recueil aux histoires sensibles, qui permettent d’exploiter à fond la fibre de l’empathie. Attention toutefois, cet ouvrage ne sombre jamais dans le pathos. Il n’est jamais question de s’apitoyer sur des situations sordides, en dépit de la cruauté des institutions et des leaders, qui ne prêtent pas attention aux bouleversements vécus par les masses. Ce peuple soumis au bon vouloir des dirigeants est ballotté de droite à gauche. Finalement, l’envie de vivre est souvent plus forte que tout.
La place du passé et du souvenir est centrale dans Passe-Passe. Ce sont des mémoires d’enfance, mais également un certain regret. Une nostalgie de ne pas en avoir fait assez, ou tout simplement la tristesse de ne plus être aussi heureux aujourd’hui. À la manière d’un musée où les tableaux de différentes époques sont accrochés les uns à côté des autres, les nouvelles de Martine Lombard appartiennent à une seule et même exposition. Grâce à une plume franche et honnête, l’ensemble est accessible à toutes les générations. Ce recueil original permet de maintenir la mémoire, de l’entretenir, afin de la transmettre aux prochains lecteurs.
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Site de l'auteur : www.martine-lombard.com
La place du passé et du souvenir est centrale dans Passe-Passe. Ce sont des mémoires d’enfance, mais également un certain regret. Une nostalgie de ne pas en avoir fait assez, ou tout simplement la tristesse de ne plus être aussi heureux aujourd’hui. À la manière d’un musée où les tableaux de différentes époques sont accrochés les uns à côté des autres, les nouvelles de Martine Lombard appartiennent à une seule et même exposition. Grâce à une plume franche et honnête, l’ensemble est accessible à toutes les générations. Ce recueil original permet de maintenir la mémoire, de l’entretenir, afin de la transmettre aux prochains lecteurs.
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