Sous le commissariat de Claire Leblanc, directrice et conservatrice du musée d’Ixelles à Bruxelles et de William Saadé, conseiller scientifique et artistique du Palais Lumière depuis l’exposition Rodin.
L’univers de Paul Delvaux est imprégné de surréalisme. Si Magritte est le peintre belge le plus connu dans ce domaine, Delvaux est un autre grand maître belge qui nous propose son propre univers.
L’exposition du Palais Lumière est organisée en thèmes parce qu’une approche chronologique aurait été moins pertinente ; tout au long de la carrière de Delvaux, en effet, les thèmes se croisent et se recroisent :
- Le rêve qui dépasse le quotidien, la logique et ouvre sur des mondes intimes.
- La théâtralité met en scène un univers hiératique, centré sur des perspectives qui structurent l’espace. Les personnages semblent presque en lévitation, offrant la légèreté de rêves, d’apparitions.
- La féminité est omniprésente, proche et lointaine à l’image de la complexité qu’elle représente pour l’artiste.
- La solitude transparaît dans la cohabitation des personnages représentés, dont les regards ne se croisent pas, regards tournés vers l’intérieur, vers l’intime inaccessible.
- Le voyage est associé aux trains, aux gares, à la manière dont l’espace est structuré ; il est la métaphore d’un voyage intérieur.
- La poésie imprègne tous les thèmes cités et s’en nourrit.
On pense à Baudelaire...
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Correspondances
- Le thème des squelettes complète cet univers synesthésiquement complexe et énigmatique.
- Un cabinet érotique s’ajoute à cet ensemble.
L’univers de Paul Delvaux est imprégné de surréalisme. Si Magritte est le peintre belge le plus connu dans ce domaine, Delvaux est un autre grand maître belge qui nous propose son propre univers.
L’exposition du Palais Lumière est organisée en thèmes parce qu’une approche chronologique aurait été moins pertinente ; tout au long de la carrière de Delvaux, en effet, les thèmes se croisent et se recroisent :
- Le rêve qui dépasse le quotidien, la logique et ouvre sur des mondes intimes.
- La théâtralité met en scène un univers hiératique, centré sur des perspectives qui structurent l’espace. Les personnages semblent presque en lévitation, offrant la légèreté de rêves, d’apparitions.
- La féminité est omniprésente, proche et lointaine à l’image de la complexité qu’elle représente pour l’artiste.
- La solitude transparaît dans la cohabitation des personnages représentés, dont les regards ne se croisent pas, regards tournés vers l’intérieur, vers l’intime inaccessible.
- Le voyage est associé aux trains, aux gares, à la manière dont l’espace est structuré ; il est la métaphore d’un voyage intérieur.
- La poésie imprègne tous les thèmes cités et s’en nourrit.
On pense à Baudelaire...
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Correspondances
- Le thème des squelettes complète cet univers synesthésiquement complexe et énigmatique.
- Un cabinet érotique s’ajoute à cet ensemble.
Le musée d’Ixelles est dépositaire de 400 œuvres de Paul Delvaux, dont 80 sont exposées à Evian. Claire Leblanc aime à dire que la meilleure exposition Delvaux serait réalisée par un psychanalyste. Les duos ou trios représentés par l’artiste expriment les thèmes de la sexualité et de l’homosexualité mais également une complexité intérieure qui confine à l’incommunicabilité, un poids personnel et la volonté d’y échapper. La peinture de Paul Delvaux est une création de l’esprit, de l’émotion, de l’intime, d’un eros tourmenté qui s’incarne en une architecture personnelle, en une mise en scène onirique et poétique.
Tout y est invitation au voyage.
« Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté. »
Le cadre du Palais Lumière, la scénographie adoptée pour cette exposition lui confèrent une exceptionnelle harmonie, une forme de grâce.
Tout y est invitation au voyage.
« Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté. »
Le cadre du Palais Lumière, la scénographie adoptée pour cette exposition lui confèrent une exceptionnelle harmonie, une forme de grâce.
Quelques mots échangés avec William Saadé éclairent notre regard.
De cette exposition Paul Delvaux se dégage une cohérence, une atmosphère très particulière de voyage. De la diversité des œuvres présentées naît une forme d’harmonie. Est-ce que c’est le cas de toutes les expositions présentées au Palais Lumière ?
Chaque exposition est différente. Pour celle de Paul Delvaux, nous avons voulu jouer sur l’aspect poétique et irrationnel. Le bâtiment comporte des contraintes et celles-ci sont toujours intéressantes, elles obligent à une réflexion au niveau de la scénographie, de la mise en espace, du rythme de l’exposition, des formats des œuvres afin de pouvoir rendre cet univers poétique et de jouer sur la lumière et les couleurs.
Le spectateur a réellement l’impression de voyager dans l’univers de Paul Delvaux, d’en faire partie.
Oui, absolument. Nous ne sommes pas du tout dans le cadre d’une exposition froide. Comme l’univers de Delvaux peut être difficile d’approche, nous avons décidé de renforcer cette dimension poétique et de créer une sorte d’intimité entre le spectateur et les œuvres, comme celle du peintre dans son atelier.
De cette exposition Paul Delvaux se dégage une cohérence, une atmosphère très particulière de voyage. De la diversité des œuvres présentées naît une forme d’harmonie. Est-ce que c’est le cas de toutes les expositions présentées au Palais Lumière ?
Chaque exposition est différente. Pour celle de Paul Delvaux, nous avons voulu jouer sur l’aspect poétique et irrationnel. Le bâtiment comporte des contraintes et celles-ci sont toujours intéressantes, elles obligent à une réflexion au niveau de la scénographie, de la mise en espace, du rythme de l’exposition, des formats des œuvres afin de pouvoir rendre cet univers poétique et de jouer sur la lumière et les couleurs.
Le spectateur a réellement l’impression de voyager dans l’univers de Paul Delvaux, d’en faire partie.
Oui, absolument. Nous ne sommes pas du tout dans le cadre d’une exposition froide. Comme l’univers de Delvaux peut être difficile d’approche, nous avons décidé de renforcer cette dimension poétique et de créer une sorte d’intimité entre le spectateur et les œuvres, comme celle du peintre dans son atelier.
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Les expositions à venir au Palais Lumière-Ville d’Evian :
- Du 28 octobre 2017 au 21 janvier 2018 : Images de femmes. Le chic français 1900-1950, à partir des collections du musée Nicéphore Niépce.
- Du 3mars au 21 mai 2018 Jules Adler, en partenariat avec les musées de Dôle et de Roubaix.
- Du 30 juin au 7 octobre 2018 Picasso, l’atelier du Minotaure.
04 50 83 15 90
courrier@ville-evian.fr
ville-evian.fr/fr/culture/palais-lumiere
- Du 28 octobre 2017 au 21 janvier 2018 : Images de femmes. Le chic français 1900-1950, à partir des collections du musée Nicéphore Niépce.
- Du 3mars au 21 mai 2018 Jules Adler, en partenariat avec les musées de Dôle et de Roubaix.
- Du 30 juin au 7 octobre 2018 Picasso, l’atelier du Minotaure.
04 50 83 15 90
courrier@ville-evian.fr
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