Festival des Résistances 2018, présenté par Arnaud Pillods

Vous résistez depuis dix-huit ans. Ça commence à compter !
Oui, la première édition a eu lieu en 2001 avec trois ou quatre projections et 350 spectateurs. Maintenant nous en sommes à environ 170 projections sur tout le département, plus de 70 sur Thônes dans divers lieux dont le cimetière de Morette et plus de 7000 spectateurs. Sur onze jours.

Vous avez noté une évolution dans les thèmes abordés par les films au fil des années ?
Bien sûr. Comme Thônes est au cœur de la Résistance, les premières années ont vu un fort travail de mémoire avec le Plateau des Glières mais peu à peu nous avons ouvert l’éventail et c’est pour cette raison que nous parlons de Festival des Résistances, avec des films sur l’homosexualité, sur les combats des femmes pour l’égalité hommes femmes, les combats sociaux de plus en plus nombreux qui viennent s’ajouter au devoir de mémoire.

Résister est devenu un acte fort toujours d’actualité

On remarque que les élus, le Préfet voient cette manifestation d’un très bon œil. Quelles relations avez-vous avec eux ?
Le Foyer d’animation populaire est toujours co organisateur avec la Fédération des Œuvres Laïques qui travail avec le Centre départemental de la promotion du cinéma. Nous sommes totalement indépendants en matière de programmation, même si nous sommes très sollicités. Nous décidons de travailler sur tel ou tel thème. La sélection se fait aussi par rapport aux distributeurs qui nous proposent parfois des films en relation avec nos choix de départ. In fine, c’est nous qui décidons. Mais nous sentons un véritable engagement des élus locaux par rapport à cet événement que nous portons depuis 18 ans, nous l’Association locale pour l’éducation populaire.

Cette année vous avez « Les sentiers de la gloire » mais aussi beaucoup d’avant-premières et 23 pays représentés dans la production des films. C’est beaucoup !
La programmation n’est pas organisée en fonction de ça mais, oui, cette année elle est très diversifiée avec ce travail de mémoire que nous évoquions parce que c’est le centenaire de la Guerre de 14/18. C’est pourquoi nous avons une programmation spécifique le 11 novembre avec « Charlot soldat » et « Les sentiers de la gloire » mais aussi des films totalement dans l’actualité comme « Ouaga Girls » et ces femmes qui veulent devenir mécaniciennes.
 
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