Dans la programmation très riche que les Nemours proposent pour célébrer leurs 40 ans, « Pupille » attire le regard sur la question de l’adoption mais, comme tous les films réussis, va bien au-delà du sujet qu’il traite.
Il s’agit avant tout des gens, des personnes qui sont quelqu’un, mêmes les anonymes. Celles et ceux qui, dans ce parcours complexe de l’adoption, sont bien davantage que des fonctions, y mettent leur subjectivité, cette part d’eux-mêmes qui rend les lois, les règlements, les dossiers humains acceptables, cette part dont la véritable valeur repose sur le fait qu’elle n’est pas évaluable.
On en oublierait presque que le thème du film est l’adoption tellement la narration et la mise en scène révèlent chacun des personnages à lui-même et aux autres jusque dans ses contradictions les plus intimes.
Dans ces processus administratifs rôdés, presque lisses en apparence, qu’il est salvateur d’entendre un « Démerdez-vous » face à une situation qui risque de déborder tout le monde !
La fragilité d’un nourrisson en cours d’adoption crée toute une chaîne humaine de compétences, d’oppositions, de sympathies, d’improvisation ou d’adaptation sans doute supérieure en richesse et en complexité à ce que nécessite le lancement d’une fusée.
On voit avec tendresse Miou-Miou passer de la recherche du plaisir dans « Les valseuses » à la direction de l’équipe qui organise les adoptions dans ce film ; on suit la nervosité et les insatisfactions de Sandrine Kiberlain qui explosent dans sa mastication frénétique de chewing gum ; on retrouve agréablement la fragilité et la spontanéité d’Elodie Bouchez et on découvre l’épanouissement de Gilles Lellouche en homme sensible, généreux qui assume sa part féminine.
Il s’agit avant tout des gens, des personnes qui sont quelqu’un, mêmes les anonymes. Celles et ceux qui, dans ce parcours complexe de l’adoption, sont bien davantage que des fonctions, y mettent leur subjectivité, cette part d’eux-mêmes qui rend les lois, les règlements, les dossiers humains acceptables, cette part dont la véritable valeur repose sur le fait qu’elle n’est pas évaluable.
On en oublierait presque que le thème du film est l’adoption tellement la narration et la mise en scène révèlent chacun des personnages à lui-même et aux autres jusque dans ses contradictions les plus intimes.
Dans ces processus administratifs rôdés, presque lisses en apparence, qu’il est salvateur d’entendre un « Démerdez-vous » face à une situation qui risque de déborder tout le monde !
La fragilité d’un nourrisson en cours d’adoption crée toute une chaîne humaine de compétences, d’oppositions, de sympathies, d’improvisation ou d’adaptation sans doute supérieure en richesse et en complexité à ce que nécessite le lancement d’une fusée.
On voit avec tendresse Miou-Miou passer de la recherche du plaisir dans « Les valseuses » à la direction de l’équipe qui organise les adoptions dans ce film ; on suit la nervosité et les insatisfactions de Sandrine Kiberlain qui explosent dans sa mastication frénétique de chewing gum ; on retrouve agréablement la fragilité et la spontanéité d’Elodie Bouchez et on découvre l’épanouissement de Gilles Lellouche en homme sensible, généreux qui assume sa part féminine.
Photo de Jeanne Herry prise presque à la volée par Didier Devos devant les Nemours
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A la suite de la projection s’est tenu un échange entre le public et Jeanne Herry à laquelle nous avons pu poser très rapidement deux questions.
Tout votre film est traversé par le thème de l’adoption…qu’on oublie par moments tellement cet enfant fragile révèle les personnages à eux-mêmes.
Tant mieux. J’espère que le film ne parle pas qu’à ceux qui ont adopté ou vont adopter. Il traite d’enjeux très vastes qui nous concernent un peu tous.
Vous dites que vous n’êtes pas favorable à ce que les acteurs improvisent, mais dans « Pupille », parmi les moments les plus forts il y en a deux où vos personnages doivent improviser. Et quand on tourne ?
Il y a forcément beaucoup d’imprévu, mais on fait tellement d’efforts pour tout contrôler que ça permet d’encaisser les moments où les choses ne se passent pas comme on les avait prévues. Mieux on gère, plus on sait accueillir l’imprévu.
Sortie nationale du film le 5 décembre 2018
Tout votre film est traversé par le thème de l’adoption…qu’on oublie par moments tellement cet enfant fragile révèle les personnages à eux-mêmes.
Tant mieux. J’espère que le film ne parle pas qu’à ceux qui ont adopté ou vont adopter. Il traite d’enjeux très vastes qui nous concernent un peu tous.
Vous dites que vous n’êtes pas favorable à ce que les acteurs improvisent, mais dans « Pupille », parmi les moments les plus forts il y en a deux où vos personnages doivent improviser. Et quand on tourne ?
Il y a forcément beaucoup d’imprévu, mais on fait tellement d’efforts pour tout contrôler que ça permet d’encaisser les moments où les choses ne se passent pas comme on les avait prévues. Mieux on gère, plus on sait accueillir l’imprévu.
Sortie nationale du film le 5 décembre 2018