Photo d'Aurélie Grospiron pour le Festival. F. Giai Via et Alice Rohrwacher pour le prix Sergio Leone ©Festival Cinéma Italien
Articles similaires...
-
Rock en Seine 2024 : Le Festival Incontournable de l'Été à Paris
-
Le Paléo Festival : Une Aventure Collective de 47 Ans
-
L'Écho Vibrant de Musilac 2024 : Un Au Revoir en Musique et en Images
-
Paléo 2024 : Une Symphonie Mondiale sur les Rives du Léman
-
Coup d'Envoi Pour la Japan Expo : Immersion Dans le Festival
Devant la salle comble, Francesco Giai Via, directeur artistique du Festival remet le prix Sergio Leone à Alice Rohrwacher pour « Heureux comme Lazzaro », après avoir rappelé que le même prix avait été décerné l’an dernier à Roberto Minervini, réalisateur italien qui n’avait jamais tourné en Italie.
Le film d’Alice Rohrwacher est tout à la fois une fable, un conte, une légende, une allégorie, un récit merveilleux , une utopie et un mythe.
Ce qui tombe bien puisque le prix Sergio Leone prend la forme d’une tête de loup, animal qui inspire tout le film et que l’on retrouve dans les grands mythes de toute la planète.
Le réel, finalement, n’est qu’une question de regard porté sur notre environnement. La qualité de celui d’Alice est capable de transformer l’immédiateté du quotidien en une réflexion qui passe par les émotions. Réflexion, mouvement qui nous réfléchit à nous-mêmes et nous révèle.
Alice nous promène d’« Inviolata », îlot (pur ?) à l’écart du monde à la lune, de l’innocence à la cupidité, des bassesses humaines à l’espoir, du sordide à l’espérance. Elle nous promène au plus profond de nous-mêmes et sa poésie transcende tout le reste.
Il faut beaucoup aimer ses semblables pour réaliser ce type de film.
« Notre nouveau chemin vers le cinéma italien contemporain continue cette année, déclare Francesco. L’an passé, j’avais à plusieurs reprises évoqué les frontières dans mes discours, celle qui sépare la France de l’Italie, les deux pays pour lesquels notre festival sera une sorte de maison idéale pendant une semaine. Ces derniers jours avant cette 36° édition du festival, les frontières sont devenues la principale occasion de confrontation politique et sociale, dans un monde de plus en plus gouverné par la peur et par l’illusion.
Ce que nous allons essayer d’organiser ensemble cette semaine, ce sera donc une petite utopie idéale où les valeurs d’accueil, de partage et de rencontre prévaudront.
Les films eux-mêmes sont des utopies immatérielles auxquelles nous avons accès et nous plongeons par la fenêtre du cinéma. Ce sont des utopies avec des idées extrêmement concrètes qui mettent en jeu des émotions, des valeurs, des rêves, des inspirations et qui nous montrent nos vies sous un angle différent, parfois merveilleux.
Le cinéma d’Alice Rohrwacher s’appuie sur une inspiration merveilleuse qui va vers un autre monde possible. Ses personnages, à première vue des exclus, sont en réalité les héros d’une refonte radicale du présent, des jeunes femmes et des jeunes hommes qui nous mettent au défi de regarder le monde sous un autre angle. Ce qui rend le cinéma d’Alice si particulier, c’est sa matérialité qu’on retrouve dans son maniement de la pellicule photographique, comme dans son attachement profond à la terre, lieu du travail qui peut briser le dos mais aussi de sagesse à sauvegarder. Dans les films d’Alice coexistent le réel et le fantastique dans un désir d’aller plus loin dans la réalité qui nous entoure, animés par le désir de questionner le présent et ses injustices.
Sans cet enthousiasme qui nous rend meilleurs et heureux, la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue. »
Le film d’Alice Rohrwacher est tout à la fois une fable, un conte, une légende, une allégorie, un récit merveilleux , une utopie et un mythe.
Ce qui tombe bien puisque le prix Sergio Leone prend la forme d’une tête de loup, animal qui inspire tout le film et que l’on retrouve dans les grands mythes de toute la planète.
Le réel, finalement, n’est qu’une question de regard porté sur notre environnement. La qualité de celui d’Alice est capable de transformer l’immédiateté du quotidien en une réflexion qui passe par les émotions. Réflexion, mouvement qui nous réfléchit à nous-mêmes et nous révèle.
Alice nous promène d’« Inviolata », îlot (pur ?) à l’écart du monde à la lune, de l’innocence à la cupidité, des bassesses humaines à l’espoir, du sordide à l’espérance. Elle nous promène au plus profond de nous-mêmes et sa poésie transcende tout le reste.
Il faut beaucoup aimer ses semblables pour réaliser ce type de film.