Affiche Festival international du film d'animation Annecy 2017 ©llustration : Ugo Bienvenu & Kevin Manach
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Lors de la soirée d’ouverture de ce Festival 2017 du cinéma d'animation, Marcel Jean a conclu la projection d’un court métrage présenté par Sacrebleu Productions par « Ce qu’il y a de bien avec l’animation, c’est qu’on peut tourner un film dans un train sans craindre qu’il y ait une grève. » Au-delà de l’humour et de la pique à l’égard des acquis sociaux français, la formule fait réfléchir.
Le même jour, dans la matinée, Sunao Katabuchi, réalisateur de Dans un recoin de ce monde, déclarait en conférence de presse que l’animation lui avait permis de coller au plus près la réalité historique, à la manière d’un documentaire, ce qui n’aurait pas été possible autrement.
Téhéran Tabou ? En plus de toutes les qualités du film, le spectateur est sensible à tous les détails, bien plus que dans un film réalisé « normalement. » Normal ? La réalité proposée par les films d’animation ne deviendra-t-elle pas bientôt plus réelle que les autres ? Ne rendra-t-elle pas les réalisateurs tout puissants ?
On note tout de même avec une pointe de soulagement que les films les plus appréciés sont souvent ceux qui à la technique mêlent une véritable inspiration. Les œuvres des artistes chinois exposés au musée/château d’Annecy illustrent à la perfection cette vision des choses.
Dans son Autoportrait en allégorie de la peinture (17° siècle), Artemisa Gentileschi nous montre que la peinture est affaire de technique, d’inspiration et de cœur.
Jacques Prévert, dont on connaît la contribution au film Le roi et l’oiseau, livre à sa manière sa « recette » dans Pour faire le portrait d’un oiseau. Il y est question de technique, d’inspiration, d’œuvre qui chante ou non…de
« Peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
La poussière du soleil
Et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été… »
Ne serait-ce pas le propre de l’animation de rendre possible et sensible l’impossible ?
Le même jour, dans la matinée, Sunao Katabuchi, réalisateur de Dans un recoin de ce monde, déclarait en conférence de presse que l’animation lui avait permis de coller au plus près la réalité historique, à la manière d’un documentaire, ce qui n’aurait pas été possible autrement.
Téhéran Tabou ? En plus de toutes les qualités du film, le spectateur est sensible à tous les détails, bien plus que dans un film réalisé « normalement. » Normal ? La réalité proposée par les films d’animation ne deviendra-t-elle pas bientôt plus réelle que les autres ? Ne rendra-t-elle pas les réalisateurs tout puissants ?
On note tout de même avec une pointe de soulagement que les films les plus appréciés sont souvent ceux qui à la technique mêlent une véritable inspiration. Les œuvres des artistes chinois exposés au musée/château d’Annecy illustrent à la perfection cette vision des choses.
Dans son Autoportrait en allégorie de la peinture (17° siècle), Artemisa Gentileschi nous montre que la peinture est affaire de technique, d’inspiration et de cœur.
Jacques Prévert, dont on connaît la contribution au film Le roi et l’oiseau, livre à sa manière sa « recette » dans Pour faire le portrait d’un oiseau. Il y est question de technique, d’inspiration, d’œuvre qui chante ou non…de
« Peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
La poussière du soleil
Et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été… »
Ne serait-ce pas le propre de l’animation de rendre possible et sensible l’impossible ?