A Martigny, la Fondation Pierre Gianadda accueille du 8 février au 16 juin 2019 la prestigieuse collection fondée au début du XX° siècle par le couple danois, Wilhelm et Henny Hansen. Une soixantaine d’œuvres exposées habituellement au musée Ordrupgaard. Camille Corot, Eugène Boudin, Camille Pissarro, Edouard Manet, Edgar Degas, Alfred Sysley, Paul Cézanne, Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Berthe Morisot, Paul Gauguin, Henri Matisse…
Les œuvres sont proposées par thèmes, natures mortes, paysages, portraits mais compte essentiellement la relation intime qui se crée avec chacune d’elles, esthétique, philosophique, existentielle, émotionnelle.
Ce lien particulier qui nous fait redécouvrir un tableau qu’on croyait connaître par l’intermédiaire d’une reproduction, quelle qu’en soit la qualité.
Lien d’autant plus intéressant que l’Impressionnisme constitue un chemin détourné vers une réalité décomposée et recomposée par la lumière, par touches matérielles et spirituelles.
Une sorte d’école buissonnière, d’aventure permanente à l’opposé de la ligne droite qui prévaut de plus en plus sous prétexte de réalisme, de productivité, de rendement et d’exactitude.
Une respiration lumineuse.
Les œuvres sont proposées par thèmes, natures mortes, paysages, portraits mais compte essentiellement la relation intime qui se crée avec chacune d’elles, esthétique, philosophique, existentielle, émotionnelle.
Ce lien particulier qui nous fait redécouvrir un tableau qu’on croyait connaître par l’intermédiaire d’une reproduction, quelle qu’en soit la qualité.
Lien d’autant plus intéressant que l’Impressionnisme constitue un chemin détourné vers une réalité décomposée et recomposée par la lumière, par touches matérielles et spirituelles.
Une sorte d’école buissonnière, d’aventure permanente à l’opposé de la ligne droite qui prévaut de plus en plus sous prétexte de réalisme, de productivité, de rendement et d’exactitude.
Une respiration lumineuse.
Martha de Giacomi, qui présidait avec Léonard Gianadda au vernissage de l’exposition, répond à quelques questions de Move On.
Que représente l’Impressionnisme pour les Danois ?
Un intérêt pour la France apparaît au Danemark au milieu du 19° siècle. On s’intéresse à la France, à la peinture et surtout à la ville de Paris. Grâce aux transformations du baron Hausmann la ville devient tout à coup splendide et attire des artistes du monde entier, y compris des Danois. La nourriture, la langue sont différentes…imaginez-vous ces Danois qui arrivent à La Belle Epoque, celle de Toulouse-Lautrec, du Moulin de la Galette, pour eux, c’était à tomber par terre.
A travers à la peinture et l’art, le public danois découvre aussi un art de vivre.
On peut dire ça.
Pour les Impressionnistes l’appréhension de la réalité passe par la lumière. Est-ce que cela ouvre des perspectives pour les Danois ?
Effectivement. Les étés danois sont très lumineux mais la météo et le climat ne sont pas toujours très agréables, un peu comme à Londres. Il y a des mois sombres, les nuits tombent très tôt. Les artistes danois vont chercher dès 1880 la lumière de plein air à la pointe du Jutland, à Skagen. C’est là que se rencontrent la Mer du Nord et la Baltique et les particules d’eau qui dansent dans l’air donnent une luminosité particulière.
Ils vont partir à Paris parce qu’ils ont entendu parler de l’Impressionnisme, des expositions.
Nous avons toujours été plutôt coupés du reste de l’Europe et il est intéressant de noter que pour les Français, c’est la mode de la Scandinavie depuis une dizaine d’années. On la retrouve dans l’engouement pour les livres, pour les polars, pour les séries télévisées. Cette culture si différente attire les Français. On voit même des traductions de livres qui traitent du hygge, ce sentiment de bien-être partagé typiquement danois.
Pour résumer tout ceci, on pourrait avancer que l’art est une forme de luminothérapie.
Bien sûr, la peinture mais aussi la musique. Et l’Impressionnisme tout particulièrement avec son rendu de la lumière.
Que représente l’Impressionnisme pour les Danois ?
Un intérêt pour la France apparaît au Danemark au milieu du 19° siècle. On s’intéresse à la France, à la peinture et surtout à la ville de Paris. Grâce aux transformations du baron Hausmann la ville devient tout à coup splendide et attire des artistes du monde entier, y compris des Danois. La nourriture, la langue sont différentes…imaginez-vous ces Danois qui arrivent à La Belle Epoque, celle de Toulouse-Lautrec, du Moulin de la Galette, pour eux, c’était à tomber par terre.
A travers à la peinture et l’art, le public danois découvre aussi un art de vivre.
On peut dire ça.
Pour les Impressionnistes l’appréhension de la réalité passe par la lumière. Est-ce que cela ouvre des perspectives pour les Danois ?
Effectivement. Les étés danois sont très lumineux mais la météo et le climat ne sont pas toujours très agréables, un peu comme à Londres. Il y a des mois sombres, les nuits tombent très tôt. Les artistes danois vont chercher dès 1880 la lumière de plein air à la pointe du Jutland, à Skagen. C’est là que se rencontrent la Mer du Nord et la Baltique et les particules d’eau qui dansent dans l’air donnent une luminosité particulière.
Ils vont partir à Paris parce qu’ils ont entendu parler de l’Impressionnisme, des expositions.
Nous avons toujours été plutôt coupés du reste de l’Europe et il est intéressant de noter que pour les Français, c’est la mode de la Scandinavie depuis une dizaine d’années. On la retrouve dans l’engouement pour les livres, pour les polars, pour les séries télévisées. Cette culture si différente attire les Français. On voit même des traductions de livres qui traitent du hygge, ce sentiment de bien-être partagé typiquement danois.
Pour résumer tout ceci, on pourrait avancer que l’art est une forme de luminothérapie.
Bien sûr, la peinture mais aussi la musique. Et l’Impressionnisme tout particulièrement avec son rendu de la lumière.
Quelques mots échangés avec Léonard Gianadda
Monsieur Gianadda, vous souligniez à l’instant, lors de votre discours qui marque l’ouverture officielle de l’exposition, que l’art n’est pas votre métier mais un hobby.
Bizarrement, les gens imaginent qu’avec ce qui se passe ici depuis quarante ans, dix millions de visiteurs, les concerts… c’est mon métier. Eh bien pas du tout ! Je suis ingénieur, je pratique la profession d’ingénieur avec laquelle je gagne ma vie ; et ce qui se passe ici, c’est ma passion.
C’est bien d’avoir plusieurs voies possibles.
C’est bien pour les autres. Il faut encore assumer à mon âge et c’est une autre chanson.
On vous voit très énergique et porté par ce que vous faites.
Ça va pour l’instant.
Ce que vous offrez au public est comme une exposition permanente depuis quarante ans en hommage à votre frère.
A mon frère, à mon épouse, à beaucoup de choses encore. Oui.
Vous êtes un homme fidèle et passionné.
Exactement. Mais pour l’instant terminons cette exposition. L’été prochain nous accueillerons Rodin et Giacometti, puis Caillebotte.
Vous prenez les choses au fur et à mesure et dans une forme de continuité, comme un sage.
En prenant de l’âge, cette manière de voir les choses s’impose.
Avant j’étais un vieux singe, maintenant un vieux sage. (rires)
Monsieur Gianadda, vous souligniez à l’instant, lors de votre discours qui marque l’ouverture officielle de l’exposition, que l’art n’est pas votre métier mais un hobby.
Bizarrement, les gens imaginent qu’avec ce qui se passe ici depuis quarante ans, dix millions de visiteurs, les concerts… c’est mon métier. Eh bien pas du tout ! Je suis ingénieur, je pratique la profession d’ingénieur avec laquelle je gagne ma vie ; et ce qui se passe ici, c’est ma passion.
C’est bien d’avoir plusieurs voies possibles.
C’est bien pour les autres. Il faut encore assumer à mon âge et c’est une autre chanson.
On vous voit très énergique et porté par ce que vous faites.
Ça va pour l’instant.
Ce que vous offrez au public est comme une exposition permanente depuis quarante ans en hommage à votre frère.
A mon frère, à mon épouse, à beaucoup de choses encore. Oui.
Vous êtes un homme fidèle et passionné.
Exactement. Mais pour l’instant terminons cette exposition. L’été prochain nous accueillerons Rodin et Giacometti, puis Caillebotte.
Vous prenez les choses au fur et à mesure et dans une forme de continuité, comme un sage.
En prenant de l’âge, cette manière de voir les choses s’impose.
Avant j’étais un vieux singe, maintenant un vieux sage. (rires)
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