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Libre et assoupi, ça vous ressemble ?
Bien sûr ! Il y a beaucoup de moi dans le film. C’est un écho très fort d’une époque de ma vie où j’étais paralysé, immobile sur mon canapé. Marseillais d’origine, je suis arrivé à Paris à l’âge de 22 ans. De 22 à 25 ans, j’ai attendu le RSA avec impatience. A la différence de Sébastien, mon personnage principal, j’étais mu par une ambition, des envies, qui étaient de réaliser un film. Je me retrouve aussi dans les questions qu’il peut soulever : est-on obligé d’être sur terre pour aller à l’école, travailler, toucher la retraite, avoir Alzheimer et mourir…
Une de vos répliques préférées ?
Quand le patron de Sébastien lui reproche de se tripoter devant une vidéo de pandas ! Dans la salle, les gens rigolent et n’entendent pas forcément la phrase suivante : « Une espèce en voie de disparition en plus ! ». Le fait qu’il s’offusque plus sur cet aspect que sur le reste me fait rire. Ou alors quand Sébastien se réveille en disant : « Tu nous manques Balladur… ». Je ris en me demandant quel peut bien être le rêve de ce mec pour éprouver un tel regret.
Vous co-écrivez la cérémonie des César. Est-ce périlleux de jongler entre le public de la salle et les téléspectateurs ?
Justement, la seule difficulté est d’essayer de faire rire les deux. C’est une façon de faire de la télé, de la scène, du cinéma et j’adore ça. J’écris pour les maîtres de cérémonie et tous les intervenants qui veulent bien se prêter au jeu du sketch. On dit que la salle est compliquée, difficile, froide mais je peux comprendre, parce que les gens sont stressés, ils sont là pour recevoir un prix. Il y a des enjeux qu’on ne peut pas nier. Nous essayons de construire un spectacle sans perdre de vue qu’on ne maîtrise pas certaines parties : celles des lauréats qui montent sur scène pour recevoir leur César et qui peuvent ralentir le rythme. Mais on ne peut pas leur en vouloir, c’est leur soirée à eux.
Pratiquez-vous l’autocensure en écrivant des sketches pour des humoristes ?
Ça a dû arriver, mais autocensure est un mot un peu fort. On se demande surtout : « Veut-on dire ça à ce moment-là ? Ou : Est-ce l’endroit pour le faire ? ». Il existe une sorte d’injustice dans le sens où, quelqu’un comme Valérie Lemercier pourra prononcer des phrases qui semblent vulgaires mais qui passeront bien car elle dégage beaucoup d’élégance et possède la puissance de bien les tourner. Dit par un autre n’aurait pas le même effet. Mais chacun connait ses limites. Elie Semoun ose aller loin, il aime provoquer. Du coup c’est très drôle de participer à l’écriture de certains sketches avec lui.
Pour citer votre série, avez-vous des Déformations professionnelles ?
Oui ! J’exerce un métier qui est une sorte de déformation puisque je passe mes journées à faire des scénarios idiots, des vidéos pour faire marrer les copains. Ma déformation professionnelle c’est la fantaisie, la rêverie que j’essaie d’apporter. Dans mon film, mon personnage trouve dommage que la réalité manque d’imagination. Je pense que c’est à nous de mettre de l’imagination dans la vie. Moi, j’essaie de le faire tous les jours. Je crée des pages Facebook pour mes plantes, je leur donne des noms, je leur parle… J’essaie de m’amuser !
Vous avez collaboré au scénario d‘Astérix au service de sa Majesté. Vous êtes tombé dans quoi quand vous étiez petit ?
J’ai eu la chance de tomber dans l’autodérision, de rire de tout, y compris de moi-même. C’est peut-être une forme de narcissisme, une façon de se regarder. Mais je suis très content d’avoir eu des parents qui m’ont appris ça. L’humour est une forme de courtoisie, une façon de vivre que je trouve salvatrice.
Libre et assoupi, une comédie de Benjamin Guedj avec Baptiste Lecaplain, Charlotte Le Bon, Félix Moati…
Propos recueillis par Nathalie Truche
Bien sûr ! Il y a beaucoup de moi dans le film. C’est un écho très fort d’une époque de ma vie où j’étais paralysé, immobile sur mon canapé. Marseillais d’origine, je suis arrivé à Paris à l’âge de 22 ans. De 22 à 25 ans, j’ai attendu le RSA avec impatience. A la différence de Sébastien, mon personnage principal, j’étais mu par une ambition, des envies, qui étaient de réaliser un film. Je me retrouve aussi dans les questions qu’il peut soulever : est-on obligé d’être sur terre pour aller à l’école, travailler, toucher la retraite, avoir Alzheimer et mourir…
Une de vos répliques préférées ?
Quand le patron de Sébastien lui reproche de se tripoter devant une vidéo de pandas ! Dans la salle, les gens rigolent et n’entendent pas forcément la phrase suivante : « Une espèce en voie de disparition en plus ! ». Le fait qu’il s’offusque plus sur cet aspect que sur le reste me fait rire. Ou alors quand Sébastien se réveille en disant : « Tu nous manques Balladur… ». Je ris en me demandant quel peut bien être le rêve de ce mec pour éprouver un tel regret.
Vous co-écrivez la cérémonie des César. Est-ce périlleux de jongler entre le public de la salle et les téléspectateurs ?
Justement, la seule difficulté est d’essayer de faire rire les deux. C’est une façon de faire de la télé, de la scène, du cinéma et j’adore ça. J’écris pour les maîtres de cérémonie et tous les intervenants qui veulent bien se prêter au jeu du sketch. On dit que la salle est compliquée, difficile, froide mais je peux comprendre, parce que les gens sont stressés, ils sont là pour recevoir un prix. Il y a des enjeux qu’on ne peut pas nier. Nous essayons de construire un spectacle sans perdre de vue qu’on ne maîtrise pas certaines parties : celles des lauréats qui montent sur scène pour recevoir leur César et qui peuvent ralentir le rythme. Mais on ne peut pas leur en vouloir, c’est leur soirée à eux.
Pratiquez-vous l’autocensure en écrivant des sketches pour des humoristes ?
Ça a dû arriver, mais autocensure est un mot un peu fort. On se demande surtout : « Veut-on dire ça à ce moment-là ? Ou : Est-ce l’endroit pour le faire ? ». Il existe une sorte d’injustice dans le sens où, quelqu’un comme Valérie Lemercier pourra prononcer des phrases qui semblent vulgaires mais qui passeront bien car elle dégage beaucoup d’élégance et possède la puissance de bien les tourner. Dit par un autre n’aurait pas le même effet. Mais chacun connait ses limites. Elie Semoun ose aller loin, il aime provoquer. Du coup c’est très drôle de participer à l’écriture de certains sketches avec lui.
Pour citer votre série, avez-vous des Déformations professionnelles ?
Oui ! J’exerce un métier qui est une sorte de déformation puisque je passe mes journées à faire des scénarios idiots, des vidéos pour faire marrer les copains. Ma déformation professionnelle c’est la fantaisie, la rêverie que j’essaie d’apporter. Dans mon film, mon personnage trouve dommage que la réalité manque d’imagination. Je pense que c’est à nous de mettre de l’imagination dans la vie. Moi, j’essaie de le faire tous les jours. Je crée des pages Facebook pour mes plantes, je leur donne des noms, je leur parle… J’essaie de m’amuser !
Vous avez collaboré au scénario d‘Astérix au service de sa Majesté. Vous êtes tombé dans quoi quand vous étiez petit ?
J’ai eu la chance de tomber dans l’autodérision, de rire de tout, y compris de moi-même. C’est peut-être une forme de narcissisme, une façon de se regarder. Mais je suis très content d’avoir eu des parents qui m’ont appris ça. L’humour est une forme de courtoisie, une façon de vivre que je trouve salvatrice.
Libre et assoupi, une comédie de Benjamin Guedj avec Baptiste Lecaplain, Charlotte Le Bon, Félix Moati…
Propos recueillis par Nathalie Truche