Quelle est l’histoire du salon de la BD d’Orcier?
Cette année est la 4ème édition du salon. C’est un projet qui a démarré avec une petite équipe de bénévoles suite à la rencontre avec Philippe Charlier, qui est le fils de Jean-Michel Charlier, célèbre scénariste de Bandes Dessinées. Orcier est une toute petite commune d’environ 800 habitants, qui fait partie de la Communauté de Communes du Léman. Au départ, on n’était pas plus axés que ça sur la BD, mais la rencontre avec Philippe Charlier a donné le déclic. Il avait un carnet d’adresse bien rempli, plein de conseils à nous donner, donc on s’est dit après tout, pourquoi pas faire un festival BD ?! En faire une rencontre d’auteurs et permettre aux lecteurs et aux fans de BD de rencontrer les auteurs. L’histoire prouve que le projet a rencontré son public, et ça se passe toujours dans une ambiance très conviviale.
Y a-t-il de la concurrence aux alentours ?
Jusqu’à quelques années en arrière, il y avait un festival sur Evian, mais il a cessé en 2010. Il y a bien sûr d’autres festivals sur la région, comme celui de Sévrier par exemple, évidemment le gros festival de Chambéry, mais sur la zone du Chablais, autour de chez nous, nous sommes les seuls.
Parvenez-vous à fidéliser les auteurs, sur le festival ?
En général, on accueil une vingtaine d’auteurs, on se limite volontairement car on fait ça dans la salle des fêtes d’Orcier qui n’est pas immense. On souhaite avant tout que les auteurs soient bien installés, qu’il y ait de la place pour le public, on ne veut pas que ce soit une usine, ce n’est pas un festival d’éditeurs, ce sont vraiment des rencontres à échelle humaine. La première année, on a eu des conditions climatiques odieuses (de la neige au mois d’Octobre !) je peux vous dire que ça a marqué les souvenirs ! Malgré ça, de nombreux auteurs nous ont dit être intéressés pour revenir, donc on a continué et on s’est amélioré sur l’installation - forcément on tire profit de l’expérience ! Aussi, on s’est rendu compte qu’on avait, dans les environs proches d’Orcier, un vivier d’auteurs/illustrateurs professionnels, comme Felix Meynet, mais aussi Kaya, Thierry Girod, Elodie Balandras, entre autres. La première année, nous avions huit auteurs qui participaient au festival et qui étaient du coin. On essaie d’inviter des auteurs différents chaque année, mais nous nous attachons à conserver l’équilibre entre la promotion des auteurs locaux et des auteurs connus à l’échelle nationale et internationale, ce qui apporte de la visibilité au festival.
Et côté spectateurs, est-ce que vous sentez que les gens reviennent ou découvrez-vous sans arrêt de nouvelles têtes ? Avez-vous une idée de la fréquentation ?
Il est compliqué de comptabiliser les entrées dans la mesure où l’entrée est gratuite. On cherche encore un système pour compter, mais l’année dernière on a estimé le nombre de visiteurs à environ 1500 sur les deux jours. On a vu que oui, les spectateurs viennent et reviennent. On se rend compte de la fidélisation notamment par les mails que l’on reçoit de personnes qui sont venues les années précédentes et qui nous redemandent des infos sur les dates, sur les auteurs invités pour pouvoir prévoir leurs BD, etc. On remarque que l’on commence à figurer dans les agendas, comme en témoigne cette interview pour MoveOn, donc c’est gratifiant !
Comment s’articule le contenu du festival, sur ces deux jours ?
Vous trouverez bien entendu des auteurs en dédicace, mais aussi une foire à la BD qui a lieu sous le chapiteau devant la salle des fêtes, qui permet à des gens de vendre des BD de collection, des objets ou encore de la para-BD, ça attire pas mal de monde. Les gens peuvent ainsi compléter leurs collections, fouiner un peu… pour les fans de BD, ils peuvent trouver des trésors !
Existe-t-il un partenariat avec une librairie du coin ?
Oui, tout à fait, c’était important pour nous de travailler avec une librairie locale. On aurait pu faire appel à des librairies d’Annecy ou de Genève, mais on a préféré, cette année encore, travailler avec la librairie Majuscule à Thonon. La librairie sera donc présente sur le site du festival durant les deux jours. Ils auront bien sûr l’ensemble des albums qui seront proposés à la dédicace et présenteront aussi leurs propres sélections de nouveautés. Pour info, le lecteur qui souhaite faire dédicacer ses propres BD peut le faire, à condition d’acquérir une BD sur le salon. Dans la mesure où les accros de la BD achètent généralement leur BD le jour de la sortie, ça permet de créer un bon équilibre entre celles qu’ils ont déjà et celles qu’ils achètent sur le stand du festival. Au niveau des partenariats, on travaille aussi avec l’Hôtel L’Écho des montagnes qui est à Armoy, et qui loge les auteurs invités.
Combien êtes-vous dans l’équipe du festival ?
Le comité d’organisation est composé d’une douzaine de membres, et sur la manifestation, on compte environ une trentaine de bénévoles. De mon côté, je suis salariée par la bibliothèque d’Orcier et c’est dans ce cadre que je prends part à l’organisation du Salon. Il y a d’autres partenaires qui nous aident, notamment pour la buvette, le rangement, ce qui permet d’intégrer la population locale au sens large, et pas seulement la bibliothèque, pour fédérer les habitants autour de la manifestation.
Pour terminer, nous sommes soutenus par L’assemblée des Pays de Savoie (Savoie Biblio) qui nous octroie une subvention chaque année depuis le début, et on fonctionne également avec des entreprises locales qui acceptent de nous sponsoriser pour faire tourner tout ça. C’est un bel équilibre entre finances publiques et mécénat privé.
Pour toutes les infos : www.desmontagnesetdesbulles.com
N.B. : cet interview est aussi dans le Mag #9
Cette année est la 4ème édition du salon. C’est un projet qui a démarré avec une petite équipe de bénévoles suite à la rencontre avec Philippe Charlier, qui est le fils de Jean-Michel Charlier, célèbre scénariste de Bandes Dessinées. Orcier est une toute petite commune d’environ 800 habitants, qui fait partie de la Communauté de Communes du Léman. Au départ, on n’était pas plus axés que ça sur la BD, mais la rencontre avec Philippe Charlier a donné le déclic. Il avait un carnet d’adresse bien rempli, plein de conseils à nous donner, donc on s’est dit après tout, pourquoi pas faire un festival BD ?! En faire une rencontre d’auteurs et permettre aux lecteurs et aux fans de BD de rencontrer les auteurs. L’histoire prouve que le projet a rencontré son public, et ça se passe toujours dans une ambiance très conviviale.
Y a-t-il de la concurrence aux alentours ?
Jusqu’à quelques années en arrière, il y avait un festival sur Evian, mais il a cessé en 2010. Il y a bien sûr d’autres festivals sur la région, comme celui de Sévrier par exemple, évidemment le gros festival de Chambéry, mais sur la zone du Chablais, autour de chez nous, nous sommes les seuls.
Parvenez-vous à fidéliser les auteurs, sur le festival ?
En général, on accueil une vingtaine d’auteurs, on se limite volontairement car on fait ça dans la salle des fêtes d’Orcier qui n’est pas immense. On souhaite avant tout que les auteurs soient bien installés, qu’il y ait de la place pour le public, on ne veut pas que ce soit une usine, ce n’est pas un festival d’éditeurs, ce sont vraiment des rencontres à échelle humaine. La première année, on a eu des conditions climatiques odieuses (de la neige au mois d’Octobre !) je peux vous dire que ça a marqué les souvenirs ! Malgré ça, de nombreux auteurs nous ont dit être intéressés pour revenir, donc on a continué et on s’est amélioré sur l’installation - forcément on tire profit de l’expérience ! Aussi, on s’est rendu compte qu’on avait, dans les environs proches d’Orcier, un vivier d’auteurs/illustrateurs professionnels, comme Felix Meynet, mais aussi Kaya, Thierry Girod, Elodie Balandras, entre autres. La première année, nous avions huit auteurs qui participaient au festival et qui étaient du coin. On essaie d’inviter des auteurs différents chaque année, mais nous nous attachons à conserver l’équilibre entre la promotion des auteurs locaux et des auteurs connus à l’échelle nationale et internationale, ce qui apporte de la visibilité au festival.
Et côté spectateurs, est-ce que vous sentez que les gens reviennent ou découvrez-vous sans arrêt de nouvelles têtes ? Avez-vous une idée de la fréquentation ?
Il est compliqué de comptabiliser les entrées dans la mesure où l’entrée est gratuite. On cherche encore un système pour compter, mais l’année dernière on a estimé le nombre de visiteurs à environ 1500 sur les deux jours. On a vu que oui, les spectateurs viennent et reviennent. On se rend compte de la fidélisation notamment par les mails que l’on reçoit de personnes qui sont venues les années précédentes et qui nous redemandent des infos sur les dates, sur les auteurs invités pour pouvoir prévoir leurs BD, etc. On remarque que l’on commence à figurer dans les agendas, comme en témoigne cette interview pour MoveOn, donc c’est gratifiant !
Comment s’articule le contenu du festival, sur ces deux jours ?
Vous trouverez bien entendu des auteurs en dédicace, mais aussi une foire à la BD qui a lieu sous le chapiteau devant la salle des fêtes, qui permet à des gens de vendre des BD de collection, des objets ou encore de la para-BD, ça attire pas mal de monde. Les gens peuvent ainsi compléter leurs collections, fouiner un peu… pour les fans de BD, ils peuvent trouver des trésors !
Existe-t-il un partenariat avec une librairie du coin ?
Oui, tout à fait, c’était important pour nous de travailler avec une librairie locale. On aurait pu faire appel à des librairies d’Annecy ou de Genève, mais on a préféré, cette année encore, travailler avec la librairie Majuscule à Thonon. La librairie sera donc présente sur le site du festival durant les deux jours. Ils auront bien sûr l’ensemble des albums qui seront proposés à la dédicace et présenteront aussi leurs propres sélections de nouveautés. Pour info, le lecteur qui souhaite faire dédicacer ses propres BD peut le faire, à condition d’acquérir une BD sur le salon. Dans la mesure où les accros de la BD achètent généralement leur BD le jour de la sortie, ça permet de créer un bon équilibre entre celles qu’ils ont déjà et celles qu’ils achètent sur le stand du festival. Au niveau des partenariats, on travaille aussi avec l’Hôtel L’Écho des montagnes qui est à Armoy, et qui loge les auteurs invités.
Combien êtes-vous dans l’équipe du festival ?
Le comité d’organisation est composé d’une douzaine de membres, et sur la manifestation, on compte environ une trentaine de bénévoles. De mon côté, je suis salariée par la bibliothèque d’Orcier et c’est dans ce cadre que je prends part à l’organisation du Salon. Il y a d’autres partenaires qui nous aident, notamment pour la buvette, le rangement, ce qui permet d’intégrer la population locale au sens large, et pas seulement la bibliothèque, pour fédérer les habitants autour de la manifestation.
Pour terminer, nous sommes soutenus par L’assemblée des Pays de Savoie (Savoie Biblio) qui nous octroie une subvention chaque année depuis le début, et on fonctionne également avec des entreprises locales qui acceptent de nous sponsoriser pour faire tourner tout ça. C’est un bel équilibre entre finances publiques et mécénat privé.
Pour toutes les infos : www.desmontagnesetdesbulles.com
N.B. : cet interview est aussi dans le Mag #9
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