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Move-On Magazine

Entrevue avec Ron Dyens, de Sacrebleu Productions


La simplicité et le talent !


| Publié le Mercredi 14 Juin 2017 |

Ron Dyens, Bastien Dubois et Maurice Corbet ©Paul Rassat
Ron Dyens, Bastien Dubois et Maurice Corbet ©Paul Rassat
Ce mercredi 14 juin 2017, Maurice Corbet recevait Ron Dyens au Musée du Film d’Animation d’Annecy. Ce musée propose des pièces uniques qui retracent l’histoire de l’animation et consacre des expositions à des artistes ou des sociétés de production. C’est le tour de Sacrebleu.

Maurice Corbet a rappelé que, même à l’ère du numérique, les premières idées de film sont le plus souvent couchées, dessinées, peintes sur papier. Le Musée du Film d’Animation en fait collection et les propose au public désireux de découvrir le cheminement de la création. Bastien Dubois, auteur entre autres de Madagascar, Carnet de Voyage s’est joint à la conversation, en présence de Dominique Puthod, Président du Festival.
 
Ron Dyens a bien voulu répondre à quelques questions pour Move-On Mag.
 
Ron Dyens, pour les non spécialistes, comment pourriez-vous définir votre rôle ?
J’essaie d’être entre l’auteur et le public, de permettre aux auteurs de montrer leurs films, de les rendre intelligibles tout en gardant la spécificité de chacun.

Quels sont vos critères ?
Ça se fait complètement au feeling. Je commence quand même à avoir des raccourcis en tête et dans le fonctionnement mais il faut préserver une certaine naïveté parce que chaque film est unique, ainsi que les auteurs.

Vous disiez que la qualité artistique n’est pas toujours le premier critère retenu par les médias, la télévision. Vous vous battez pour la mettre en avant.
J’essaie. Le film de Boris [Labbé], par exemple, est très particulier, expérimental. Beaucoup ne lui prédisaient pas le succès qu’il a obtenu. On note un mouvement général qui touche aussi bien les longs métrages que les courts et qui fait que les films sont de moins en moins enthousiasmants. C’est dommage. Ce n’est pas dû à la technique, mais à ce qu’on fait de moins en moins d’efforts parce qu’il faut produire de plus en plus d’images.

A quoi sert un festival pour vous ?
C’est une vitrine énorme. A Annecy, par exemple, c’est l’occasion de présenter un travail qui a pris du temps à l’auteur. Beaucoup de gens sont surpris qu’il y ait autant de festivals en France et dans le monde.

L’un de vos films a été présenté à la soirée d’ouverture, juste avant Zombillénium.
Oui, un film de la collection Chroniques panoramiques. Une coproduction avec l’ONF et Canal+. Cette année, je n’ai pas de film en compétition mais je ne me tourne pas les pouces.
 


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