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« Pour Move On il faut que je me renouvelle ! » nous annonce Gaylord
J’ai retenu de nos rencontres précédentes que tu as bien les pieds sur terre et que l’affichage personnel n’est pas ton truc.
J’ai la chance d’avoir une famille très simple, avec des origines italiennes. La famille c’est important pour moi, ça protège, ça m’apaise et puis je ne suis pas quelqu’un d’important, donc j’ai pas de raison de me prendre pour un autre. Ce soir, ma mère comptait que je mange chez eux. Je suis plus souvent avec mes parents qu’avec le mondain d’Annecy ou d’ailleurs. Je les ai invités mais ils ne veulent pas interférer dans mon milieu d’activité. Depuis presque deux ans je passe la moitié de l’année à Oslo, d’où vient ma copine. ça aussi ça me fait un bien fou. C’est un peu une bulle ;) Les gens pensent que je brassent du monde, que je suis une diva et que je suis toujours avec plein de monde, mais c’est faux. J’ai une vie simple et ça me plait. La solitude ne me fait pas peur au contraire. On me voit, comme ce soir, avec beaucoup de monde, mais j’apprécie d’être seul ou avec peu de gens.
Gaylord, on a un peu l’impression que tu es le « parrain » pendant cette soirée. Les gens ne t’embrassent pas la main, mais (rires)…
Ça doit être mon côté italien.
Tu es vraiment le centre, le repère, ça se voit, bien que vous travailliez en équipe, en association et qu’il y ait plein de monde autour ce soir.
Le repère peut-être pas, mais les relations sur le long terme sont rares et ce soir il y a des directeurs de marques avec lesquels je travaille depuis quinze ans, certains m’ont vu grandir ; mais comme je suis né dans les montagnes, à Serre-Chevallier qui n’est pas très loin de l’Italie, il est possible qu’il y ait une influence mafieuse ! Je dois avouer que, si on fait abstraction des buts de la mafia, j’ai toujours admiré son organisation, j’ai vu tous les films sur ce thème…
Ça doit être mon côté italien.
Tu es vraiment le centre, le repère, ça se voit, bien que vous travailliez en équipe, en association et qu’il y ait plein de monde autour ce soir.
Le repère peut-être pas, mais les relations sur le long terme sont rares et ce soir il y a des directeurs de marques avec lesquels je travaille depuis quinze ans, certains m’ont vu grandir ; mais comme je suis né dans les montagnes, à Serre-Chevallier qui n’est pas très loin de l’Italie, il est possible qu’il y ait une influence mafieuse ! Je dois avouer que, si on fait abstraction des buts de la mafia, j’ai toujours admiré son organisation, j’ai vu tous les films sur ce thème…
Mais trêve de plaisanterie, je ne suis pas au centre, mais finalement, je fréquenté très rarement les soirées after work ou même je suis très rarement « dehors » mis à part sur mes événements, donc comme les gens me voient si souvent que ça, ils viennent me saluer et échanger.
J’ai retenu de nos rencontres précédentes que tu as bien les pieds sur terre et que l’affichage personnel n’est pas ton truc.
J’ai la chance d’avoir une famille très simple, avec des origines italiennes. La famille c’est important pour moi, ça protège, ça m’apaise et puis je ne suis pas quelqu’un d’important, donc j’ai pas de raison de me prendre pour un autre. Ce soir, ma mère comptait que je mange chez eux. Je suis plus souvent avec mes parents qu’avec le mondain d’Annecy ou d’ailleurs. Je les ai invités mais ils ne veulent pas interférer dans mon milieu d’activité. Depuis presque deux ans je passe la moitié de l’année à Oslo, d’où vient ma copine. ça aussi ça me fait un bien fou. C’est un peu une bulle ;) Les gens pensent que je brassent du monde, que je suis une diva et que je suis toujours avec plein de monde, mais c’est faux. J’ai une vie simple et ça me plait. La solitude ne me fait pas peur au contraire. On me voit, comme ce soir, avec beaucoup de monde, mais j’apprécie d’être seul ou avec peu de gens.
D’où l’intérêt d’être schizophrène, on n’est jamais seul !
Exactement, quand je paie mon loyer, on est vingt ou trente à le partager (rires).
Il faut savoir s’enfermer pour mieux s’ouvrir. C’est un équilibre avec soi-même.
On te retrouve toujours avec ta part de rêve. Ce soir, par exemple, il y a déjà le sapin, des cadeaux pour chacun, c’est toujours ta part d’enfant que tu gardes.
J’ai à cœur de rappeler que quand on est petit, tout est possible. Un enfant imagine, crée, rend possible le père noël, même s’il sait qu’il est incarné par son père, son oncle…C’est l’esprit qu’il faut garder « Je ne veux pas savoir comment c’est fait, je le vis ». J’ai en tête le thème de noël depuis plusieurs années et je me demandais quand je pourrais le faire accepter à l’industrie du snowboard et à sa pratique, qui a ses codes plutôt rock and roll. La période de noël c’est une période que j’aime particulièrement. On appel ça la magie de noël d’ailleurs.
Exactement, quand je paie mon loyer, on est vingt ou trente à le partager (rires).
Il faut savoir s’enfermer pour mieux s’ouvrir. C’est un équilibre avec soi-même.
On te retrouve toujours avec ta part de rêve. Ce soir, par exemple, il y a déjà le sapin, des cadeaux pour chacun, c’est toujours ta part d’enfant que tu gardes.
J’ai à cœur de rappeler que quand on est petit, tout est possible. Un enfant imagine, crée, rend possible le père noël, même s’il sait qu’il est incarné par son père, son oncle…C’est l’esprit qu’il faut garder « Je ne veux pas savoir comment c’est fait, je le vis ». J’ai en tête le thème de noël depuis plusieurs années et je me demandais quand je pourrais le faire accepter à l’industrie du snowboard et à sa pratique, qui a ses codes plutôt rock and roll. La période de noël c’est une période que j’aime particulièrement. On appel ça la magie de noël d’ailleurs.
Ça va à l’encontre de ce qui se pratique habituellement dans ce milieu.
Je les y ai habitués progressivement. Le meilleur compliment qu’on m’ait fait a été de me dire « Quand je viens sur l’un de tes événements, j’ai vingt ans, je rajeunis alors que j’ai 45 ans »
Quand on me demande quel âge a mon cœur de cible, je réponds « Mon cœur de cible, c’est le cœur. » On me sollicite beaucoup pour des conférences ; chaque fois qu’on m’attend sur un truc, je prends le contre pied. Par exemple, pour l’IUT d’Annecy, dont je suis le parrain, on m’attendait sur l’aspect success story et j’ai développé l’inverse. J’ai fais une conférence intitulé « pour de vrai », montrant la part de doutes, de chutes, d’obstacles…car ça serai mentir de parler de succès…sans parler des « coups durs ». J’ai montré une vidéo du Big Air , lorsque j’ai fait chanter 40 000 personnes « Annecy c’est magique » et j’ai rappelé que le lendemain tu n’es plus personne, comme une immense vague, un rouleau qui te porte au plus haut, mais il faut accepter la chute. Woody Allen traite très bien de ceci dans To Rome with love. Tu ne comprends où il veut en venir qu’à la fin du film. J’ai toujours été impressionné par le cinéma, par les fêtes de famille et, ce soir, c’est la fête du Rock-On.
Je les y ai habitués progressivement. Le meilleur compliment qu’on m’ait fait a été de me dire « Quand je viens sur l’un de tes événements, j’ai vingt ans, je rajeunis alors que j’ai 45 ans »
Quand on me demande quel âge a mon cœur de cible, je réponds « Mon cœur de cible, c’est le cœur. » On me sollicite beaucoup pour des conférences ; chaque fois qu’on m’attend sur un truc, je prends le contre pied. Par exemple, pour l’IUT d’Annecy, dont je suis le parrain, on m’attendait sur l’aspect success story et j’ai développé l’inverse. J’ai fais une conférence intitulé « pour de vrai », montrant la part de doutes, de chutes, d’obstacles…car ça serai mentir de parler de succès…sans parler des « coups durs ». J’ai montré une vidéo du Big Air , lorsque j’ai fait chanter 40 000 personnes « Annecy c’est magique » et j’ai rappelé que le lendemain tu n’es plus personne, comme une immense vague, un rouleau qui te porte au plus haut, mais il faut accepter la chute. Woody Allen traite très bien de ceci dans To Rome with love. Tu ne comprends où il veut en venir qu’à la fin du film. J’ai toujours été impressionné par le cinéma, par les fêtes de famille et, ce soir, c’est la fête du Rock-On.
Et Julie débarque dans la famille (Voir notre article sur Julie).
Exactement. Avec une forte complémentarité et une indépendance.
Il y a un vrai prolongement ?
Le jeu, tu ne l’as pas inventé que pour toi. C’est pourquoi il faut le transmettre avec plusieurs niveaux de lecture. Noël, par exemple, c’est la famille, le rassemblement, l’enfance, le côté magique, les cadeaux, en faisant totalement abstraction de la religion. C’est la « magie de noël » qui m’intéresse et surtout mettre une thématique a mes événements, permet un renouvellement. Tu retrouve ça aussi dans le High Five.
Exactement. Avec une forte complémentarité et une indépendance.
J’ai d’abord été contre l’institutionnel, j’ai compris qu’il fallait faire avec et j’ai trouvé quelqu’un qui jouerait mieux cette note-là que je pourrais le faire. Chacun joue d’un instrument pour composer un orchestre.
Cette année nous avons pu être à Bonlieu et y réunir autant de monde grâce à Julie pour la soirée du Before. Elle a été dans l’ombre et moi dans la lumière ; j’espère que les choses s’inverseront. Goldman , par exemple, a su s’effacer ; Warhol disait qu’on est quinze minutes dans la lumière… ces quinze minutes, il faut savoir les offrir à d’autres. C’est encore mieux quand tu vois ensuite les gens jouer avec tes créations.
Il y a un vrai prolongement ?
Le jeu, tu ne l’as pas inventé que pour toi. C’est pourquoi il faut le transmettre avec plusieurs niveaux de lecture. Noël, par exemple, c’est la famille, le rassemblement, l’enfance, le côté magique, les cadeaux, en faisant totalement abstraction de la religion. C’est la « magie de noël » qui m’intéresse et surtout mettre une thématique a mes événements, permet un renouvellement. Tu retrouve ça aussi dans le High Five.
De gauche à droite : Mathieu Herrou (Directeur général ROCHEXPO), Gaylord Pedretti (Like That), Julie (Directrice Like This), Monsieur et Madame Éric Balleydier (concessionnaire ISUZU)
Tu évoquais des rumeurs qui t’arrives aux oreilles à propos du High Five. L’événement part à Aix les Bains ?
Donc recouvrir entièrement le lac du Bourget de neige, c’est faux ?
(Rires). Il y a eu une réunion à Aix, qui n’était pas de ma volonté et à laquelle je n’ai pas participé.
Tu n’as pas la volonté de décliner le High Five ailleurs ?
Ma volonté est de le faire grandir à Annecy. Mon modèle est le festival de Cannes parce qu’il est unique malgré les imitations. Le festival d’animation aussi.
Il se décline désormais à Los Angeles.
C’est vrai, il ne faut pas définitivement écarter cette possibilité, mais j’ai toujours fait passer ma liberté avant le business, ce qui a du sens pour moi avant les affaires, même s’il faut être réaliste.
Les gens qui font des affaires avec toi le savent.
Oui, il m’est arrivé de dire « On n’est pas en phase ». Il y a quatre ans j’ai dit non au PDG d’un énorme groupe japonais. J’écoute toujours une petite voix qui m’indique la voie. Je n’ai pas peur d’un chemin sans issue dans la mesure où je pourrai encore manœuvrer.
Les rumeurs me font sourire. Parfois je me dis que si les gens parlent, c’est bon signe, parfois je sors un peu de moi en me disant qu’il n’est pas possible de penser certaines choses, par exemple que j’irais au plus offrant. Je tiens à mes valeurs. Il faut savoir accepter que tout le monde ne soit pas d’accord .
Donc recouvrir entièrement le lac du Bourget de neige, c’est faux ?
(Rires). Il y a eu une réunion à Aix, qui n’était pas de ma volonté et à laquelle je n’ai pas participé.
Tu n’as pas la volonté de décliner le High Five ailleurs ?
Ma volonté est de le faire grandir à Annecy. Mon modèle est le festival de Cannes parce qu’il est unique malgré les imitations. Le festival d’animation aussi.
Il se décline désormais à Los Angeles.
C’est vrai, il ne faut pas définitivement écarter cette possibilité, mais j’ai toujours fait passer ma liberté avant le business, ce qui a du sens pour moi avant les affaires, même s’il faut être réaliste.
Les gens qui font des affaires avec toi le savent.
Oui, il m’est arrivé de dire « On n’est pas en phase ». Il y a quatre ans j’ai dit non au PDG d’un énorme groupe japonais. J’écoute toujours une petite voix qui m’indique la voie. Je n’ai pas peur d’un chemin sans issue dans la mesure où je pourrai encore manœuvrer.
Je me souviens de notre première rencontre. Quand tu étais élève, m’as-tu dit, tu aimais bien aller voir là où les professeurs te disaient que le chemin ne menait nulle part. Voir par toi-même.
A 15 ans, je voulais m’orienter vers l’événementiel, et le conseiller d’orientation du lycée, m’avait rétorqué que ça n’existait pas. Il a tenté de me désorienté, par méconnaissance des filières non traditionnelle, mais moi je m’étais dit que ça devait bien existait car les événements existent depuis la nuit des temps et au pire, j’aurai crée et inventé mon poste.
Quand tu n’empruntes pas les voies balisées, tu deviens plus costaud.
Oui, ça t’apprend à l’être. Ça te forge. J’avais quand même de bonnes bases personnelles grâce à la montagne que je considère comme le meilleur chemin philosophique de la vie. Ça te montre qu’il n’y a pas qu’une seule voie et que le chemin le plus court ne te mènera pas forcément à destination. C’est ce que j’ai appris par moi-même et qui évite de vivre sa vie entre guillemets. Ce que je veux transmettre, d’où le besoin de m’isoler parfois pour trouver autre chose à raconter, à partager. Prendre son temps, c’est comprendre l’importance du temps pour mieux le conjuguer ;)
A 15 ans, je voulais m’orienter vers l’événementiel, et le conseiller d’orientation du lycée, m’avait rétorqué que ça n’existait pas. Il a tenté de me désorienté, par méconnaissance des filières non traditionnelle, mais moi je m’étais dit que ça devait bien existait car les événements existent depuis la nuit des temps et au pire, j’aurai crée et inventé mon poste.
En réalité, l’événementiel existait mais mes interlocuteurs ne le savaient pas. La moralité est qu’il ne faut pas demander son chemin à quelqu’un qui ne connaît même pas le sien.
Quand tu n’empruntes pas les voies balisées, tu deviens plus costaud.
Oui, ça t’apprend à l’être. Ça te forge. J’avais quand même de bonnes bases personnelles grâce à la montagne que je considère comme le meilleur chemin philosophique de la vie. Ça te montre qu’il n’y a pas qu’une seule voie et que le chemin le plus court ne te mènera pas forcément à destination. C’est ce que j’ai appris par moi-même et qui évite de vivre sa vie entre guillemets. Ce que je veux transmettre, d’où le besoin de m’isoler parfois pour trouver autre chose à raconter, à partager. Prendre son temps, c’est comprendre l’importance du temps pour mieux le conjuguer ;)