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Ceci n’est pas un roman mais une farandole de linguistes, de sémiologues, de philosophes, de politiciens, de toute la faune qui les accompagne, qui se construit en se déconstruisant , se déplace pour se recomposer. Une camionnette, une table de dissection, une photocopieuse, le Rubik’scube des villes historiques, des rencontres digitales qui n’ont rien de numérique, un document secret, un complot mis en abyme dans un autre complot…On y laisse, au choix, la vie, sa naïveté, son armure de Bayard sans peur et sans reproche, ses couilles, une phalange ou plusieurs, voire toute la main, ses illusions ,sa conviction que la réalité est une et indivisible dans cette danse endiablée où chacun avance masqué en un immense carnaval qui rappelle les théories de Bakhtine : masques, défilé incessant, excès de toutes sortes, inversion des valeurs, du haut et du bas, des sexes en une immense fête.
Dans le livre de Laurent Binet tout est mêlé, mélangé, inversé, fidèlement caricaturé, faux mais plus vrai que nature, sursaturé de sens qui emportent le lecteur dans tellement de directions qu’il doit lui-même se transformer en sémiologue émérite s’il veut suivre l’érudition de l’auteur. Il côtoie les grandes figures intellectuelles de ces 40 dernières années descendues de leur piédestal et se transforme avec elles en un enquêteur avide de sens. Es Rolls, Ici Maintenant, Faux Coup et les autres vivent comme Sollers, Lacan et Foucault une partouze permanente de sens, de mise en scène et ailleurs, de discours, de lutte pour le pouvoir, épuisant toutes les fonctions du langage et du corps. On s’illocute et se perlocute à souhait et avec une délectation fraternellement sadique. Tout est détourné de son usage habituel : le langage ne sert ni à décrire ni à raconter, la table de dissection et la photocopieuse deviennent le siège de rencontres perlocutoires d’où la percussion n’est pas absente .La recherche du sens nourrit les sens.
Quant au Rubik’s cube, invention ludique des années 80, il représente si bien cette aspiration à l’ordre, à la vérité, au sens unique ! Assembler, combiner afin de trouver la solution, la clé.
Mais après, coco, si tu assembles parfaitement les éléments de ton Rubik’s cube, qu’est-ce qu’il te reste à faire pour échapper à l’ennui des évidences, de la pensée unique, du terrorisme des chiffres ? A tout chambouler pour recommencer une partie. Parce qu’il est heureux que le sens nous échappe comme le personnage de roman échappe à son créateur.
Qu’il est agréable d’échapper à « l’ordre des choses » !
Dans le livre de Laurent Binet tout est mêlé, mélangé, inversé, fidèlement caricaturé, faux mais plus vrai que nature, sursaturé de sens qui emportent le lecteur dans tellement de directions qu’il doit lui-même se transformer en sémiologue émérite s’il veut suivre l’érudition de l’auteur. Il côtoie les grandes figures intellectuelles de ces 40 dernières années descendues de leur piédestal et se transforme avec elles en un enquêteur avide de sens. Es Rolls, Ici Maintenant, Faux Coup et les autres vivent comme Sollers, Lacan et Foucault une partouze permanente de sens, de mise en scène et ailleurs, de discours, de lutte pour le pouvoir, épuisant toutes les fonctions du langage et du corps. On s’illocute et se perlocute à souhait et avec une délectation fraternellement sadique. Tout est détourné de son usage habituel : le langage ne sert ni à décrire ni à raconter, la table de dissection et la photocopieuse deviennent le siège de rencontres perlocutoires d’où la percussion n’est pas absente .La recherche du sens nourrit les sens.
Quant au Rubik’s cube, invention ludique des années 80, il représente si bien cette aspiration à l’ordre, à la vérité, au sens unique ! Assembler, combiner afin de trouver la solution, la clé.
Mais après, coco, si tu assembles parfaitement les éléments de ton Rubik’s cube, qu’est-ce qu’il te reste à faire pour échapper à l’ennui des évidences, de la pensée unique, du terrorisme des chiffres ? A tout chambouler pour recommencer une partie. Parce qu’il est heureux que le sens nous échappe comme le personnage de roman échappe à son créateur.
Qu’il est agréable d’échapper à « l’ordre des choses » !