Michel Ocelot Photo © Didier Devos
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Ce samedi 2 septembre, rendez-vous à la Guinguette Gourmande de Thônes
Michel Ocelot,un Studio de Côte d'Ivoire qui existe depuis 15 ans environ , Afrika Toon, crée une filiale à Annecy sous l'aile de Citia. Que pensez-vous de cette implantation?
—C’est un peu triste qu’un studio africain ait besoin de s’installer sur les pentes neigeuses des Alpes pour faire des films. Mais il s’agit peut-être de tout autre chose, et tous les moyens sont bons.
Peut-on y voir une logique, une complémentarité technique mais aussi de pensée avec Kirikou et son inspiration africaine?
—C’est bien qu’Annecy, Mecque de l’animation, développe des activités autour de ce phénomène. De son côté, Kirikou a montré que l’Afrique et les africains étaient un bon sujet…
Afrika Toon souhaite, entre autres, réaliser un long métrage par an.
—Un long métrage par an ? C’est une agréable fantaisie de contes de fée. Dans ma réalité, je mets 6 ans pour faire un long métrage, non compris l’écriture (mais pour mon film en cours, je vais tâcher d’aller très vite, en 3 ans).
Vous êtes un peu l'inspirateur dans ce type de format de film. Vous sentir père, voire grand père en la matière vous rajeunit-il?
—Se sentir père ou grand père n’est pas très rajeunissant… Mais je suis toujours un débutant qui a un peu de mal à trouver un budget et qui donne tout ce qu’il a dans un “premier film". Mais si, je sais que j’ai débloqué des choses avec Kirikou, j’en suis bien content.
Quelles réflexions vous inspire la "mondialisation" du cinéma d'animation?
—Alleluia ! L’existence unique de Disney était mauvaise (même s’il savait faire des films). La planète vit maintenant avec un art-industrie divers et libre (tout est relatif).
A quel projet travaillez-vous actuellement?
—Un nouveau long métrage, fait de 3 films — une seule histoire , c’est vraiment pas assez pour tous les univers à explorer. Il s’agit de trois contes, plus insouciants que DILILI…
Quelle philosophie tirez-vous de votre travail et de la façon dont il a été et est reçu?
—Une certaine honnêteté d’Idiot du Village s’est finalement révélée un bon produit commercial — avec des hauts et des bas : “Dilili à Paris" a eu moins de succès que mes films précédents. Cependant, je vous écris de Chine, où j’accompagne DILILI, qui sort sur 10 000 écrans.