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Ce samedi 2 septembre, rendez-vous à la Guinguette Gourmande de Thônes
Dernièrement à la radio Michel Serres regrettait que les philosophes ne s’impliquent pas davantage dans nos sociétés, attribuant l’impossibilité de cet engagement au fait que bien peu d’entre eux sont aussi des scientifiques.
Disruption, sérendipité sont dans l’air du temps, mais comme les résultats amusants d’accrocs à l’ordre. Pourquoi ne pas en faire le fonctionnement « normal » de la pensée ?
Méthode, chemin à suivre ? La ligne droite est monotone et limitée.
Et Michel Serres d’évoquer le clinamen, cette pluie d’atomes dont les bifurcations créeraient des choses, des êtres. Nous avons récemment revu cette théorie que Lucrèce expose dans « De Natura rerum » lors de notre entretien avec Blaise Harrison, réalisateur du film « Particules ».
Rencontres, hasard, imprévu, de là naissent les aventures.
Michel Serres d’expliquer qu’ordre et chaos s’enchaînent et que le premier naît le plus souvent d’un regard rétrospectif.
Mettre du désordre dans l’ordre, ne serait-ce pas le principe de la création ?
Ce désordre apparent d’une société en réseau opposée à la vision politique d’une société hiérarchisée, en pyramide, à l’image de la forme des sapins, due, nous dit-il, à un poison violent sécrété par la cime et qui perd de sa virulence en s’écoulant le long du tronc, limitant la dimension des branches au sommet et leur laissant plus de possibilité d’expression en bas.
Image du pouvoir.
Et la cordée, Michel ? Une cordée en arborescence, en réseau, sans premier ni dernier.
Un philosophe scientifique, montagnard et marin, gaucher de surcroît, inclassable et désormais dans l’arborescence de l’univers.
Lors d’une présentation de son livre paru en 2015, « Le gaucher boîteux », Michel Serres avance que la pensée en arborescence permet d’échapper à l’ordre établi. Morne norme.
Ne nous contentons pas d’optimiser ce qui existe déjà car il nous faut introduire du désordre dans l’ordre afin de bifurquer et de trouver ce qu’on ne cherchait pas.
Disruption, sérendipité sont dans l’air du temps, mais comme les résultats amusants d’accrocs à l’ordre. Pourquoi ne pas en faire le fonctionnement « normal » de la pensée ?
Méthode, chemin à suivre ? La ligne droite est monotone et limitée.
Et Michel Serres d’évoquer le clinamen, cette pluie d’atomes dont les bifurcations créeraient des choses, des êtres. Nous avons récemment revu cette théorie que Lucrèce expose dans « De Natura rerum » lors de notre entretien avec Blaise Harrison, réalisateur du film « Particules ».
Rencontres, hasard, imprévu, de là naissent les aventures.
« Errare humanum est », l’erreur est humaine, mais aussi le besoin d’errer, de vagabonder, d’être curieux au risque de se tromper.
Michel Serres d’expliquer qu’ordre et chaos s’enchaînent et que le premier naît le plus souvent d’un regard rétrospectif.
Mettre du désordre dans l’ordre, ne serait-ce pas le principe de la création ?
Ce désordre apparent d’une société en réseau opposée à la vision politique d’une société hiérarchisée, en pyramide, à l’image de la forme des sapins, due, nous dit-il, à un poison violent sécrété par la cime et qui perd de sa virulence en s’écoulant le long du tronc, limitant la dimension des branches au sommet et leur laissant plus de possibilité d’expression en bas.
Image du pouvoir.
Et la cordée, Michel ? Une cordée en arborescence, en réseau, sans premier ni dernier.
Un philosophe scientifique, montagnard et marin, gaucher de surcroît, inclassable et désormais dans l’arborescence de l’univers.