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(Partie 1 ici)
_ Alors, tu l’as vu « Novecento » à Bonlieu ?
_ Ben oui ; je t’avais dit que j’irais.
_ Et alors ?
_ Un triomphe, c’était joué d’avance, façon de parler. Excuse-moi, je suis influencé par le début de la pièce. Tout en jeux de mots du genre « Il vaut mieux que vous ne pâtissiez pas de la durée…Tout d’abord ou tout tribord….Le touche à touche de génie (du pianiste) qui nous rappelle chaque soir clavier est belle… »
_ Donc, t’as vu « Novecento » !
_ Oui et non ! J’ai vu la pièce qui en porte le nom. On dit « éponyme », ça fait classe. Mais lui, le personnage, je ne l’ai pas vu ; non, je ne l’ai pas vu mais c’était mieux, parce que le Dussollier, quel conteur ! Pas le type qui s’agite pour rien, qui en fait des tonnes, mais même quand il ne bouge pas, t’as l’impression qu’il joue avec tout son corps. La maîtrise, quoi !deux cents pour cent de rendement. Et puis l’art du rythme dans la voix. Il te balance du texte version rappeur à cent à l’heure, et d’un coup silence, reprise sur une autre cadence, alors t’es là suspendu pendant qu’il te tricote son histoire. Une histoire à faire chialer, l’histoire de la vie, avec ses touches blanches et ses touches noires. La vie, tu vois, il faut la vivre en inventant son propre rythme ; quand elle danse, enlève les cales, les freins et danse avec elle, même si ça finit mal, bien sûr.
Danse, mec, danse avec la vie, invente ta musique, invente ta vie !
_ Alors tu l’as pas vu ?
_ J’ai fait mieux. Pendant la durée de la représentation j’ai été Novecento, et j’espère le rester encore un peu.
Je suis Novecento !
_ Alors, tu l’as vu « Novecento » à Bonlieu ?
_ Ben oui ; je t’avais dit que j’irais.
_ Et alors ?
_ Un triomphe, c’était joué d’avance, façon de parler. Excuse-moi, je suis influencé par le début de la pièce. Tout en jeux de mots du genre « Il vaut mieux que vous ne pâtissiez pas de la durée…Tout d’abord ou tout tribord….Le touche à touche de génie (du pianiste) qui nous rappelle chaque soir clavier est belle… »
_ Donc, t’as vu « Novecento » !
_ Oui et non ! J’ai vu la pièce qui en porte le nom. On dit « éponyme », ça fait classe. Mais lui, le personnage, je ne l’ai pas vu ; non, je ne l’ai pas vu mais c’était mieux, parce que le Dussollier, quel conteur ! Pas le type qui s’agite pour rien, qui en fait des tonnes, mais même quand il ne bouge pas, t’as l’impression qu’il joue avec tout son corps. La maîtrise, quoi !deux cents pour cent de rendement. Et puis l’art du rythme dans la voix. Il te balance du texte version rappeur à cent à l’heure, et d’un coup silence, reprise sur une autre cadence, alors t’es là suspendu pendant qu’il te tricote son histoire. Une histoire à faire chialer, l’histoire de la vie, avec ses touches blanches et ses touches noires. La vie, tu vois, il faut la vivre en inventant son propre rythme ; quand elle danse, enlève les cales, les freins et danse avec elle, même si ça finit mal, bien sûr.
Danse, mec, danse avec la vie, invente ta musique, invente ta vie !
_ Alors tu l’as pas vu ?
_ J’ai fait mieux. Pendant la durée de la représentation j’ai été Novecento, et j’espère le rester encore un peu.
Je suis Novecento !