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Move-On Magazine

Nawell Madani, une "Femme orchestre"


Entretien avec Nawell avant son passage à l’Arcadium/Annecy le 13 mai 2017


| Publié le Jeudi 27 Avril 2017 | |

Spectacle Nawell © André D
Spectacle Nawell © André D

Votre spectacle s’appelle « C’est moi la plus Belge. » Rien à voir avec la reine de Blanche Neige qui se regardait dans un miroir pour voir si elle était bien la plus belle ?
Je me regarde tous les matins dans le miroir pour savoir si je suis la plus drôle.

Vous en avez la confirmation par votre public.
Exactement, chaque soir. Et je serai à Annecy le 13 mai pour voir si ça se confirme une fois de plus.

L’une des choses qui émanent de vous est votre énergie.
Sûrement, je suis une hyperactive, boulimique du travail. Mon spectacle dure plus de deux heures, alors oui, il faut de l’énergie pour tenir.

Je parlais effectivement de votre énergie sur scène mais aussi de votre aptitude à passer d’une activité à une autre, la danse, la direction artistique, le théâtre, la scène, le cinéma…vous êtes curieuse de tout.
C’est vrai. Je lance une web-série, j’ai écrit et réalisé mon premier film. Je touche un peu à tout .J’ai une vraie soif d’apprentissage. J’aime mon métier et tous les corps de métiers qui l’accompagnent, le son, l’étalonnage, la mise en scène, la production…C’est passionnant de rencontrer des artisans amoureux du spectacle vivant ou du cinéma.

On parle de one man ou woman show mais c’est un travail d’équipe.
Complètement. Sans l’ingénieur son, lumière, sans les danseurs sans toute cette équipe qui se met au diapason il n’y a pas de spectacle.


Nawell © Franck Glenisson
Nawell © Franck Glenisson

On entend souvent dire qu’il est plus difficile de faire rire que de faire pleurer. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire rire ?
​Je crois que j’ai toujours été clown. Dans une soirée où personne ne vous connaît, vous balancez une vanne ou deux et vous vous faites aussitôt des amis. On n’a pas besoin de se connaître pour rire. Je peux rire à un spectacle, échanger un regard de complicité avec la personne qui est ma voisine alors qu’on ne se connaît absolument pas. Le rire fédère.

Rire permet de secouer certaines barrières, certains préjugés
C’est d’autant plus important par les temps qui courent. Ça permet d’aborder pas mal de choses, de créer des ponts, de désamorcer certaines questions très compliquées.

Vous pouvez nous dire quelques mots de votre film ?
Une petite provinciale part à la conquête de Paris sans l’approbation de ses parents. Elle a un rêve en tête. Elle se frotte à la jungle parisienne car elle est sûre d’elle et elle reconquiert la fierté de ses parents. C’est un peu mon histoire. Je me suis inspirée des milieux que j’ai rencontrés, comme le stand up. Je suis assez contente du résultat et François Berléand est fabuleux. J’ai été honorée qu’il accepte mon invitation.

Berléand est une vraie Rolls.
Complètement. Il a été convaincu par le scénario. Il a vu aussi que j’étais à l’écoute, que je me remettais en question à partir de chacun des retours. Sur ce premier film pour moi j’étais au four et au moulin, il m’a accompagnée au jeu et à la mise en scène. C’était rassurant d’être accompagnée par un mastodonte de la comédie qui a du métier, de l’expérience. Il est aussi un gentil papa, généreux, attentif.

Vous avez du caractère, de la personnalité mais on sent vite une profonde sensibilité.
Derrière toutes les carapaces il y a une sensibilité, oui .Le métier est compliqué, il faut tenir, se battre. Avec les réseaux sociaux, il faut avoir les nerfs solides, alors forcément on se forge un caractère mais le fond ne change pas.

Vous faites rire les autres, mais vous, qu’est-ce qui vous fait rire ?
Un peu de tout. Dans la rue j’observe tout et je m’en inspire. Et puis je reste une fan inconditionnelle d’Elie Kakou. Je regarde encore Les Inconnus, je suis une nostalgique de Desproges. Je m’accorde des petits moments pour des replay…un petit retour aux sources.

Vous évoquiez votre web série dont le titre Couscous c’est nous est très parlant.
Oui cette web-série avec Artus sort en ce moment sur les réseaux sociaux. Elle parle de la mixité, de la diversité, elle est à l’image de notre société multiculturelle. Avec Artus, nous formons un couple mixte, nous avons un guest pratiquement à chaque épisode : Hatem Ben Arfa,Zaho, Booder ,Lucienne Moreau…

​Plus d'info sur  https://www.facebook.com/NawellMadaniOfficiel



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