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Quentin raconte-nous, comment as-tu commencé le ski ?
Je suis né dans une famille de skieurs mais où on skiait pour le plaisir. Ce sont mes deux frères qui m’ont donné envie de faire ça, c’était mes deux idoles. J’ai commencé par faire du ski de fond (Rires), eh oui rien à voir, puis j’ai attaqué le ski alpin, du ski libre dans la poudreuse avec des potes. En 2014, j’ai rejoint Sylvain Lombard, actuellement coach de l’équipe de France. On a grandi tous les deux, lui en me coachant et moi en l’aidant dans ses manières de coacher. Il y avait tout le groupe Gaëtan, Vincent, une bonne petite équipe avec qui ça fonctionnait super bien.
Je détestais la compétition, je n’aimais pas ça, ça me mettais une pression de fou. Puis, à force d’en faire, avec beaucoup de philosophie on oublie que c’est une compétition et on voit la chose comme si on était à la maison un dimanche, qu’il n’y a personne. On essaye de garder une pression positive.
Tu portes toujours ton sombrero par dessus ton casque. Est-ce que ça a une signification ou c’est juste pour le délire ?
Au début c’était juste pour le délire en fait. La première année où j’étais avec Sylvain, avec des potes on l’a trouvé au parc et on a déconné toute la journée avec. Le lendemain j’allais skier et je vois le sombrero à côté de mon casque , je me suis dis ‘Go pas de soucis je le mets’. Depuis ce jour- là, c’est mon identité, mon porte bonheur, il me rappelle mes origines.
Si le Big Air revient l’année prochaine à Annecy, souhaiterais-tu y re-participer ?
Bien sûr, franchement un Big Air Urbain de cette taille c’était juste trop bien et à Annecy, dans les Alpes c’est juste la patate. De plus, avec le gratin international, la taille du big air, malgré la pluie les gens étaient là, puis le soleil est revenu c’était juste royal quoi.
Je pense que l’année prochaine ça aura encore plus d’ampleur.
As-tu apprécié ce format de compétition, le Big Air avec une liste de tricks imposés ? Est-ce que ça a joué en ta faveur ?
Ça a peut-être joué en ma faveur. C’est intéressant comme format mais c’est à double tranchant. C’est bien car ça nous force à faire des tricks qu’on n’a pas l’habitude de faire, parce que pour moi un bon freestyler c’est pas un mec qui a trois tricks. Mais il y a aussi une part de chance car s' il y a des tricks que t’as l’habitude de faire qui sont dans la Trick List, t’es refait ! Mais ça permet de voir qui arrive le mieux à s’adapter car il faut tester des nouvelles choses. J’aime bien ce format mais de temps en temps, car si ça devient une habitude de nous imposer des tricks, ce n’est plus vraiment du freestyle.
Il y avait une part de stratégie dans le choix de tes tricks non ?
Oui, moi c’était surtout d’essayer d’avoir le plus de points. (Rires). Il faut pas choisir trop gros mais j’avoue que je n’ai pas du tout suivi ma stratégie, c’était vraiment au feeling. Par exemple, quand j’ai vu le ‘Switch 1440 Mute’, je me suis dit" c’est quoi ce tricks à la con?" mais je l’ai testé quand même. Bon je suis tombé certes, mais j’étais content de le tester parce que j’en n' avais jamais fait. Pareil pour le ‘Bio 1260 Lead Mute’ j’en n'avais jamais fait et le ‘Switch Cork 1080 saucage blunt’ j’en avais fait deux dans ma vie. C’est bien d’avoir une stratégie mais je ne l‘ai pas suivie.
Quelle est ta principale limite ?
Je me mets des limites dans le sens où quand j’étais jeune, je n’écoutais pas trop mon corps. Maintenant j’essaye d’être constructif dans ce que je fais, je prends mon temps. Par exemple, j’ai longuement hésité la semaine dernière de tester un ‘Switch triple’. C’était le sixième jour de ski, les conditions n’étaient pas top et je me suis juste dit" la saison est longue", j’ai fait des nouveaux tricks et j’étais très content de ma journée malgré le fait que je n’ai pas mis de triple. Pour tous les sportifs le facteur limitant reste la blessure où la peur de se blesser. Je pense qu’un bon skieur doit réussir à rester sur ses pattes.
J’essaye toujours d’être propre, clean et je mets un point d’honneur à ne pas essayer quelque chose si les bases ne sont pas complètement acquises. Je suis perfectionniste de ce côté- là mais j’aime bien que les choses soient carrées au début pour ensuite essayer de plus en plus dur.
Mes Switch doubles étaient bien, les conditions pas top, je sentais qu’il manquait un petit truc pour passer à l’étape du dessus. Je suis à l’écoute du moment, de mon corps et des conditions extérieures.
En parlant de blessures, t’es- tu déjà beaucoup blessé ?
Oh là là, j’ai fais beaucoup beaucoup de traumatismes crâniens et un arrachement osseux de l’épaule. Sinon non, je touche du bois, mais je ne me suis pas fait grand chose d’autre pour l’instant.
As- tu des projets futurs pour cet hiver où pour la suite de ta carrière ?
Oui, il y a un beau projet qui se met en place, presqu’un rêve de gosse. C’est encore à valider et ça va peut-être se passer aux Orres, un évènement sur quelques jours. Voilà je n’en dis pas plus, mais c’est ce qu’on faisait à l’époque avec les potes mais en plus grand. Niveau vidéo, avant les Jeux Olympiques je vais vraiment me focaliser sur la compétition, tout ce qui est tricks, runs et apprendre à savoir gérer la compétition. Mais sinon après, je me vois bien bifurquer car pour moi le freestyle vient de la vidéo et je retournerai à la vidéo un jour.
Je suis né dans une famille de skieurs mais où on skiait pour le plaisir. Ce sont mes deux frères qui m’ont donné envie de faire ça, c’était mes deux idoles. J’ai commencé par faire du ski de fond (Rires), eh oui rien à voir, puis j’ai attaqué le ski alpin, du ski libre dans la poudreuse avec des potes. En 2014, j’ai rejoint Sylvain Lombard, actuellement coach de l’équipe de France. On a grandi tous les deux, lui en me coachant et moi en l’aidant dans ses manières de coacher. Il y avait tout le groupe Gaëtan, Vincent, une bonne petite équipe avec qui ça fonctionnait super bien.
Je détestais la compétition, je n’aimais pas ça, ça me mettais une pression de fou. Puis, à force d’en faire, avec beaucoup de philosophie on oublie que c’est une compétition et on voit la chose comme si on était à la maison un dimanche, qu’il n’y a personne. On essaye de garder une pression positive.
Tu portes toujours ton sombrero par dessus ton casque. Est-ce que ça a une signification ou c’est juste pour le délire ?
Au début c’était juste pour le délire en fait. La première année où j’étais avec Sylvain, avec des potes on l’a trouvé au parc et on a déconné toute la journée avec. Le lendemain j’allais skier et je vois le sombrero à côté de mon casque , je me suis dis ‘Go pas de soucis je le mets’. Depuis ce jour- là, c’est mon identité, mon porte bonheur, il me rappelle mes origines.
Si le Big Air revient l’année prochaine à Annecy, souhaiterais-tu y re-participer ?
Bien sûr, franchement un Big Air Urbain de cette taille c’était juste trop bien et à Annecy, dans les Alpes c’est juste la patate. De plus, avec le gratin international, la taille du big air, malgré la pluie les gens étaient là, puis le soleil est revenu c’était juste royal quoi.
Je pense que l’année prochaine ça aura encore plus d’ampleur.
As-tu apprécié ce format de compétition, le Big Air avec une liste de tricks imposés ? Est-ce que ça a joué en ta faveur ?
Ça a peut-être joué en ma faveur. C’est intéressant comme format mais c’est à double tranchant. C’est bien car ça nous force à faire des tricks qu’on n’a pas l’habitude de faire, parce que pour moi un bon freestyler c’est pas un mec qui a trois tricks. Mais il y a aussi une part de chance car s' il y a des tricks que t’as l’habitude de faire qui sont dans la Trick List, t’es refait ! Mais ça permet de voir qui arrive le mieux à s’adapter car il faut tester des nouvelles choses. J’aime bien ce format mais de temps en temps, car si ça devient une habitude de nous imposer des tricks, ce n’est plus vraiment du freestyle.
Il y avait une part de stratégie dans le choix de tes tricks non ?
Oui, moi c’était surtout d’essayer d’avoir le plus de points. (Rires). Il faut pas choisir trop gros mais j’avoue que je n’ai pas du tout suivi ma stratégie, c’était vraiment au feeling. Par exemple, quand j’ai vu le ‘Switch 1440 Mute’, je me suis dit" c’est quoi ce tricks à la con?" mais je l’ai testé quand même. Bon je suis tombé certes, mais j’étais content de le tester parce que j’en n' avais jamais fait. Pareil pour le ‘Bio 1260 Lead Mute’ j’en n'avais jamais fait et le ‘Switch Cork 1080 saucage blunt’ j’en avais fait deux dans ma vie. C’est bien d’avoir une stratégie mais je ne l‘ai pas suivie.
Quelle est ta principale limite ?
Je me mets des limites dans le sens où quand j’étais jeune, je n’écoutais pas trop mon corps. Maintenant j’essaye d’être constructif dans ce que je fais, je prends mon temps. Par exemple, j’ai longuement hésité la semaine dernière de tester un ‘Switch triple’. C’était le sixième jour de ski, les conditions n’étaient pas top et je me suis juste dit" la saison est longue", j’ai fait des nouveaux tricks et j’étais très content de ma journée malgré le fait que je n’ai pas mis de triple. Pour tous les sportifs le facteur limitant reste la blessure où la peur de se blesser. Je pense qu’un bon skieur doit réussir à rester sur ses pattes.
J’essaye toujours d’être propre, clean et je mets un point d’honneur à ne pas essayer quelque chose si les bases ne sont pas complètement acquises. Je suis perfectionniste de ce côté- là mais j’aime bien que les choses soient carrées au début pour ensuite essayer de plus en plus dur.
Mes Switch doubles étaient bien, les conditions pas top, je sentais qu’il manquait un petit truc pour passer à l’étape du dessus. Je suis à l’écoute du moment, de mon corps et des conditions extérieures.
En parlant de blessures, t’es- tu déjà beaucoup blessé ?
Oh là là, j’ai fais beaucoup beaucoup de traumatismes crâniens et un arrachement osseux de l’épaule. Sinon non, je touche du bois, mais je ne me suis pas fait grand chose d’autre pour l’instant.
As- tu des projets futurs pour cet hiver où pour la suite de ta carrière ?
Oui, il y a un beau projet qui se met en place, presqu’un rêve de gosse. C’est encore à valider et ça va peut-être se passer aux Orres, un évènement sur quelques jours. Voilà je n’en dis pas plus, mais c’est ce qu’on faisait à l’époque avec les potes mais en plus grand. Niveau vidéo, avant les Jeux Olympiques je vais vraiment me focaliser sur la compétition, tout ce qui est tricks, runs et apprendre à savoir gérer la compétition. Mais sinon après, je me vois bien bifurquer car pour moi le freestyle vient de la vidéo et je retournerai à la vidéo un jour.
Si tu pouvais être dans la peau de quelqu’un pendant une journée, qui choisirais-tu ?
Barack Obama ! Il a beaucoup trop de ‘style’ pour un président, ça doit être trop cool, partout où tu vas tu es le BOSS (Rires). Il fait des petites blagues avec tout le monde, je le trouve trop fort.
Interview signé : Anaïs Gauthier