Notre rencontre avec le chanteur Malo au Festival Musilac 2023

Bienvenue en Savoie Malo. Première fois à Musilac ? Ce n'est pas ton premier festival... 
Première fois à Musilac, très content d'être là. C'est vrai, c'est vrai.

Tu as sorti ton premier album très jeune. Est-ce que pour toi, jouer dans l'un de ces grands festivals, c'est une consécration, c'est plutôt tout ce qui est Eurovision ?
Je suis très content. Pour moi, les festivals, en plus, c'est l'occasion de rencontrer un nouveau public aussi. C'est le meilleur lieu de rencontre, d'autant pour les festivaliers que pour les artistes qui viennent jouer. Il y a quelque chose de très solaire, très dynamique et différent des salles indoor. On est vraiment dans l'intimité, etc. Là, c'est vraiment le côté festif, tout ça, donc j'adore. Et très excité, sincèrement, j'ai beaucoup de chance. Cet été, je fais 16 festivals, donc c'est parfait avant de lancer le nouvel album qui arrive à l'automne.

Un nouvel album en automne, du coup, on peut en savoir un peu plus ?
Il va s'appeler Origami. Je peux le dire ouvertement depuis hier. Et en fait, c'est vraiment la suite logique à Be / Être, qui était mon premier album qui est sorti en 2017. Pour le coup, Be / Être était très axé sur mon enfance. Je me souviens juste d'avoir été rencontrer ma mère à 15 ans en Australie. Là, c'est plus un dézoom sur la vie d'un adulte et l'origami parce que j'aime bien cette idée de partir d'une seule et même surface et en créer plusieurs, en fait. Je trouve que ça constitue bien un homme avec ses émotions, ses souvenirs, tout ça. Et voilà. Beaucoup plus tourné vers les autres, du coup, mais plus lumineux aussi que le premier qui était plus introspectif. C'est pour ça, je pense que ça colle bien avec l'énergie des festivals, de pouvoir faire la fête comme ça et fêter la vie.

Ta rencontre avec Jean-Louis Aubert, c'est ce qui a un peu tout changé finalement. Comment ça s'est passé ? Quel est ton ressenti ?
Jean-Louis, j'ai eu beaucoup de chance de le rencontrer à mon retour en France. Une maison de disques est venue me dénicher de l'Australie pour me rapatrier en France.

Parce que t'es resté deux ans en Australie, tu te souviens de ça ?
Ouais, ça, deux ans et demi, trois ans. Et puis, en fait, j'avais encore mes affaires là-bas. J'habitais plus ou moins encore là-bas au moment où la maison de disques m'a signé. Et en fait, je suis allé dans un studio à Paris. Bénédicte et Dominique Blanc-Francard, qui sont deux réalisateurs français, m'avaient contacté pour faire mes premières maquettes sur ce qu'allait devenir Be / Être. Et c'est un studio qui est à Paris où Jean-Louis fréquente très souvent pour enregistrer des choses. Et un jour, il est passé dans le studio et on était comme deux gamins extrêmement timides à se regarder un peu du coin de l'œil. Et puis, à un moment donné, il a fait une blague. On a rigolé. On a parlé jusqu'à 6h30 du matin. Et puis après, il m'a dit « je veux être là pendant les quatre prochaines semaines. Je veux venir tous les jours être avec toi et travailler avec toi ». Et j'ai dit « ouais, grave ». On a fait un duo ensemble qui est sur Be / Être. Et puis après, il m'a invité quand il y avait la formation des insuls. Il m'a invité en tournée avec lui. On a fait les arènes. On a fait le Stade de France. On a fait beaucoup de choses. Donc, c'était trop bien. C'est un défi quand même.

Tu as quand même fini dans le trio de l'Eurovision
Oui, grave.

Qu'est-ce que tu as ressenti par rapport à cette participation ? Qu'est-ce que ça t'a apporté ? 
En vérité, l'Eurovision, c'était toujours quelque chose d'assez grandiose. Et je n'avais jamais eu l'ambition de vouloir le faire. J'ai toujours eu peur de cette casquette qu'on a représentée à la France. Et puis finalement, ce qui m'importait le plus, c'était d'avoir une visibilité. À ce moment-là, on était en tournée. Donc, je voulais vraiment remplir mes salles au maximum. Et je me suis dit « Tiens, ça va être super de pouvoir faire un gros Prime comme ça. » Et puis en plus, de pouvoir s'éclater à chanter une nouvelle chanson. Je venais d'écrire une nouvelle chanson à ce moment-là. Parce qu'il fallait présenter une chanson toute neuve. Et je venais de rompre avec mon ex-petit amie qui était en Italie. Et du coup, je me suis dit « Tiens, si je la chante à la télé, elle pourra peut-être le voir en Italie. » Donc, c'est tous ces éléments-là qui ont fait que je me suis dit « Ok, je vais le faire. »
 

Si tu pouvais, l'espace d'un instant, être quelqu'un ou quelque chose, ce serait qui ? Pourquoi ? 
Waouh. Quelqu'un ou quelque chose. Waouh. Je n'ai jamais réfléchi à ça. Quelque chose, quelque chose. Je dirais... J'aimerais bien être un oiseau. Dans un temps-là, j'aimerais bien être un oiseau. Je me dis qu'ils sont tranquilles, perchés dans les arbres. Ils ont une belle vue, ils profitent du son. Le lac juste à côté, c'est plutôt une belle vie. Ils sont libres. Un oiseau, ça me va bien.

Est-ce que tu as un petit message de cœur à faire passer à un artiste ou à ton public ? 
Je dirais à mon public que je les aime et que je suis très content de pouvoir enfin revenir sur la route. Après ces trois, quatre années, même quatre années de création, j'étais un peu enfermé. Après, j'ai beaucoup voyagé, puis il y a le Covid, qui a fait que ça nous a empêchés de nous retrouver pendant deux ans et demi. Et j'ai très hâte de rencontrer aussi des nouvelles personnes qui vont se joindre à cette big fête qu'on a. J'ai très hâte de les retrouver partout en France.

Super ! Tu as envie de rajouter quelque chose ?
Tutto è bene !